Tentative de sucide

Mes chers camarades
C'est avec tristesse et amertume que régulièrement je constate qu'un ou une de nos camarades à décider de nous quitter.
J'ai moi même été confronté dans ma carrière par deux fois à cette triste situation. On ne l'oublie jamais.
Je ne peux m'empêcher de culpabiliser quelque part, je cherche toujours le signe qui aurait permis d'éviter le pire, le petit appel au secours qu'on nous a lancer, celui qu'on n'a pas vue ou pas su voire.
Encore aujourd'hui, un de mes camarade à fait une tentative de suicide. Je suis triste et désemparé.

Nous sommes tous tristes d'apprendre ce genre de nouvelles. C'est une culpabilité plus collective que personnelle à mon avis. Seul dans un système, que ce soit la gendarmerie ou une autre administration, nous n'y pouvons pas grand-chose malheureusement.
Nous n'empêcherons jamais ces décisions extrêmes.
Par contre, nous vivons une période de mal-être, dirais-je, où il n'y a plus grand-chose de positif... Et je pense qu'il faut d'avantage s'aérer l'esprit au lieu de se calfetrer chez soi, devant son ordinateur ou de cogiter sans cesse sur son mal-vivre. Il faut aussi prendre son destin en main, même s'il doit conduire à des décisions importantes que ce soit financières professionnelles, voire familiales. Je sais que cela n'est pas facile, certains ont plus de chances que les autres pour réussir ces changements.
La Gendarmerie est un sacerdoce pour certains, mais il faut peut être revenir les pieds sur terre, ce n'est qu'un emploi, certes très particulier, mais un emploi tout court, je n'emploierai plus le mot " famille", puisqu'elle est devenue une entreprise à rentabilité politique.
Bon courage...

Tout à fait d'accord avec d'artagnan Berrichon.

J'ai été confronté à 3 reprises à cette fin horrible pour des camarades ou des collégues de travail.
La hiérarchie s'en est toujours lavé les mains.
Ce n'est pourtant pas faute de ne pas les avoir prévenu.

De plus j'ai été sali personnellement et mis au fond du trou spychologiquement avant de me faire allumer pour un motif qu'un commandant d'EDSR n'a même pas été "foutu" de prouvé mais il a été suivi.

Heursement à cette période j'avais ma famille qui m'a soutenu ainsi que 2 amis (collégues de travail) qui m'on aidés à passer le cap .

De ce jour là je me suis toujours juré que cela ne se reproduirait plus.

Chaque commandant d'EDSR suivant a été prévenu formellement qu'en cas de récidive d'action de ce genre envers moi ou l'un de mes personnels, il me trouverait face à lui pret à le démonter physiquement, voire plus.

Le comportement initial indiqué ci-dessus ne s'est plus jamais reproduit, bien qu'il semble que la formation de MELUN semble indiquer que les gendarmes soient des "mules" qui ne savent ni réfléchir ni réagir autrement qu'aux ordres.

Pour en revenir au cas ci-dessus, je me garderai bien de donner des leçons à quiconque, cependant la régle principale est le contact , la parole et effectivement il faut plutot que se renfermer sur soi, prendre le probleme à bras le corps et s'adresser directement au responsable de l'état de fait.
La franchise permet souvent de régler le probléme, car en face il n'y a pas toujours quelqu'un qui quoiqu'on en pense en a dans le "p.....n.

Je l'ai expérimenté de nombreuses fois et cela s'est toujours arrangé.

Mais de grace, ne penser surtout pas à voir tout en noir et parler, ne rester pas dans votre coin ( personne ayant le probléme) et pour les autres soyez prêt à l'écoute et au soutien pour vos collégues.

C'est cela l'entraide, la responsabilisation . Ne laisser pas un collégue dans la mouise vous pourriez vous en repentir aprés coup.

Amiclament à tous, et surtout ne pensez pas que je sois un donneur de leçon, je m'en garderais bien. Il faut avoir vécu une telle situation pour pouvoir y faire face.

la hierarchie n'a que faire du suicide des gendarmes.
ce qui est important à ses yeux, c'est la manière dont elle va pouvoir rebondir et tout rejetter sur le défunt.
Je serai même pret a dire que certaines "techniques" pour se débarasser des "pertubateurs" consiste à créer un climat difficile au quotidien afin que ce climat se propage à la maison et termine par un suicide.
La gendarmerie est à la ramasse concernant l'accompagnement des personnels en difficultés.

kyubi a écrit:

la hierarchie n'a que faire du suicide des gendarmes.
ce qui est important à ses yeux, c'est la manière dont elle va pouvoir rebondir et tout rejetter sur le défunt.
Je serai même pret a dire que certaines "techniques" pour se débarasser des "pertubateurs" consiste à créer un climat difficile au quotidien afin que ce climat se propage à la maison et termine par un suicide.
La gendarmerie est à la ramasse concernant l'accompagnement des personnels en difficultés.

Cher ami,

Cela fait un moment que je me bats pour cela.

Avez vous des éléments complémentaires ?

Prenez contact avec moi en MP.

Bien à vous.

Wagram

Moi aussi je me bats contre cela, ces "techniques" ont été utilisées dans mon entourage, j'ai vu comment la hiérarchie détruit une vie, ruine une carrière.
Fort heureusement il n'y a pas eut de vie perdue.
Je vous contacterai cher WAGRAM par MP.

Pour "kyubi "

Aucun problème, avec plaisir.

Si vous le souhaitez je peux vous mettre en contact avec des "Forumeurs" et donc amis qui se battent pour la même cause.

Je suis à votre entière disposition.

Bien Cordialement,

Wagram

chabal a écrit:

Par contre, nous vivons une période de mal-être, dirais-je, où il n'y a plus grand-chose de positif... Et je pense qu'il faut d'avantage s'aérer l'esprit au lieu de se calfetrer chez soi, devant son ordinateur ou de cogiter sans cesse sur son mal-vivre. Il faut aussi prendre son destin en main, même s'il doit conduire à des décisions importantes que ce soit financières professionnelles, voire familiales. Je sais que cela n'est pas facile, certains ont plus de chances que les autres pour réussir ces changements.
La Gendarmerie est un sacerdoce pour certains, mais il faut peut être revenir les pieds sur terre, ce n'est qu'un emploi, certes très particulier, mais un emploi tout court, je n'emploierai plus le mot " famille", puisqu'elle est devenue une entreprise à rentabilité politique.
Bon courage...

exact moi je vois quand je suis dans ma maison, avec ma famille tout va bien, par contre d-s que je suis à mon LNAC, même 2 soirs par semaine ca fait chier, le moral en prend un coup

il y a bien longtemps que je prends la Gie pour un simple emploi et que je ne me fais plus de nœuds au cerveau

Force est de constater qu'il faut en parler quand ça va pas. Mais quand on en parle, qu'on expose la raison de notre mal être et qu'on nous répond dans les différents échelons hiérarchiques "je sais bien, mais j'y peux rien"... Mon tort est de faire mon travail, et de n'embêter personne (enfin je crois...). Mais je comprends tout à fait quand l'un de nous dit regarder l'arme en se disant que finalement, c'est tellement simple dans notre taf ... Mais bon sang, quand va-t-on prendre en compte les doléances des militaires de notre arme?

papounette a écrit:

....Mais bon sang, quand va-t-on prendre en compte les doléances des militaires de notre arme?

Entre ceux qui pourraient agir et qui s'en foutent et ceux qui nous disent que c'est un problème local..... Ca n'ira jamais mieux. Il faut juste espérer être muté dans un endroit ou les difficultés deviennent plus supportables pour diverses raisons personnelles.

Je suis très émue de voir que beaucoup de gendarmes souffrent dans le silence...

Je suis allée chercher des infos sur le suicide en général : on estime à 12 000 suicides par an en France...et 160 000 tentatives...Et là, sur le forum le décompte effectué par Wargram m'attriste énormément et m'interpelle. En effet, quand je vois que le nombre de tués sur la route en 2010 est de 4000 environ, que tout est mis en oeuvre par faire baisser ce nombre : compagnes de prévention, CRAC, augmentation des radars, ...alors que le suicide reste un sujet tabou. Je ne comprends pas pourquoi c'est un sujet tabou. Il faudra bien que tous s'y mettent pour traiter ce fléau.

Comment est ce qu'une personne peut elle en arriver à supprimer sa vie ? J'ai vécu des situations très lourdes et dramatiques. Il est vrai qu'un moment donné le suicide m'a traversé l'esprit. Je me suis posée des tas questions : à quoi ma mort va t elle arranger les choses ? mes enfants que vont-ils devenir ? Mes parents, mes frères et soeurs comment vont-ils faire face à mon suicide ??? Puis finalement, je me suis rendu-compte que j'avais de la chance d'être en bonne santé, d'avoir des enfants adorables, des parents et une fratrie formidables et puis surtout d'avoir des amis quoiqu'il arrive ils me tendront toujours la main. Je me suis dit que je n'avais droit de faire souffrir toutes ces personnes que j'aime du fond de mon coeur. Et à partir de là, j'ai demandé de l'aide pour régler ma souffrance. Cela a pris trois ans mais trois ans dans une vie ce n'est rien surtout que chaque jour je m'aperçois que j'ai de la chance d'avoir cette vie.

Je pense que la vie nous offre des hauts des bas mais dans son ensemble elle doit être tellement belle à vivre qu'il faut tout faire pour la préserver.

c est un problème auquel on peut rien faire

je remets les choses dans leur contexte

12000 suicides

1600000 tentatives

comment veux tu lutter contre ça?????

peut etre que mon point de vue te plais pas mais c est la réalité

tu veux mettre une assistante sociale derrière chaque personne???? tu sais bien qu on en a pas les moyens que ce pays part en couille

et perso, ca me dérange pas de tirer les volets de ma maison quand j y rentre et c est très bien comme ça

_________________
Les opinions c'est
comme les brosses à dents... On a chacun la sienne même si certains se
servent parfois de celle des autres... !

Je suis au moins sûr d'une chose, c'est que je n'utiliserai jamais la tienne, ou celle de ceux qui pensent comme toi. Et ce qui me rassure également, c'est que je suis certain qu'ils ne représentent qu'une minorité.

Fort heureusement !

si tu le dis

constates tu encore de la cohésion entre les gens???non chacun pour soi, et je suis devenu comme ça et je m en porte pas plus mal

robinson.crusoe a écrit:

si tu le dis

constates tu encore de la cohésion entre les gens???non chacun pour soi, et je suis devenu comme ça et je m en porte pas plus mal

Tant mieux pour toi.

ben dis donc tu as des références cinématographiques, ce qui laisse à penser que tu n es pas si niais

La question est tabou car personne ne veut assumer ses responsabilités, on préfère ignorer que de demander ce qui allait pas.
"Chez nous, tout va bien" disent les grands chefs, car leur carrière et leur réputation sont en jeu.
Mais si on creuse, on s'aperçoit que le pov gars qui a soulagé sa conscience, l'a fait car on lui met une pression énorme.
Rabaissé et humilier publiquement, le militaire n'a d'autre choix pour fuir.
Poussé à bout..
Des méthodes connues mais cachés du public.
C'est pour ça que c'est tabou, si on en parle, la merde et les méthodes de tortionnaires apparaitront au public, et vu qu'on est en phase de recrutement.......

Bonsoir,

N'en déplaise à robinson.crusoe, des gendarmes et des assistantes sociales tentent de mettre en place un réseau de soutien dans un département de l'ouest de la France, avec l'appui de leur hiérarchie.

La route est longue et accidentée mais il ne s'agit pas d'une impasse.

La Gendarmerie évolue malheureusement moins vite que d'autres institutions (pompiers, policiers ...).

Bon courage à tous,





"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" Jean De La Fontaine

Un jour j'ai essayé de me petisuissicider..... je me suis raté...pas de chance .....pour vous......


pouvez y aller , j'ai mon casque , mon GPB ma coquille et mon insensibilité naturelle !