Gendarmes Et Citoyens
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Gendarmes Et Citoyens

Créé le 1er avril 2007
 
AccueilPortailCarteQui est quoi ?Dernières imagesRechercherConnexionS'enregistrerMentions légalesLiens
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

 

 Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous

Aller en bas 
+10
Lareran
SPAT
sebnantes
Dany341
L'idiot utile
Apollo
cti 41
clint
micheltal
Anak in
14 participants
AuteurMessage
Anak in
2 étoiles
2 étoiles
Anak in


Nombre de messages : 153
Date d'inscription : 21/05/2010

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 11 Oct 2011 - 12:03

Dépêche n° 4386 Théo Haberbusch
Paris, lundi 10 octobre 2011, 18:18:03 Ligne directe : 01 53 10 06 47

Domaine : Sécurité publique
Rubriquage : Actualité - Instances de consultation et de contrôle - Police - Gendarmerie nationale
CONFIDENTIEL. Les « critères traditionnels » de répartition des forces de police et de gendarmerie doivent être revus (Cour des comptes)

La poursuite des redéploiements entre police et gendarmerie est « nécessaire » afin de parvenir à un partage du territoire « rationnel, plus économe en moyens et adapté aux doctrines d'emploi des deux forces », estime la Cour des comptes. Elle l'écrit dans la version provisoire d'un rapport confidentiel sur « le partage du territoire entre police et gendarmerie nationale » dont AISG a obtenu copie. Ce document, daté du 26 juillet 2011, est le fruit de travaux menés entre mars et juin à la demande de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. La Cour des comptes y fait le bilan des redéploiements police-gendarmerie intervenus entre 2003 et 2006 en application de la Lopsi du 29 août 2002 et de ceux de 2011, conséquence de la RGPP (révision générale des politiques publiques). Elle avait déjà plaidé pour une meilleure répartition des effectifs des deux forces dans son récent rapport sur « l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique », rendu public le 7 juillet dernier (AISG n°3738).

La première vague de redéploiements (2003-2006) a été décidée « après bien des années d'études et d'hésitations administratives », souligne le rapport. Elle a abouti au transfert de 121 communes de la police vers la gendarmerie, qui a ainsi absorbé 41 CSP (circonscriptions de sécurité publique). La police, en étendant son périmètre de 82 CSP, a récupéré 219 communes. Le second mouvement, « d'ampleur nettement plus limitée », s'est traduit par la mise en oeuvre de la police d'agglomération en 2011 à Lyon, Lille, Bordeaux et Marseille. La Cour souligne que les redéploiements effectivement mis en oeuvre au cours des périodes ont été bien plus modestes que ce qui avait été initialement envisagé, notamment par le rapport du député Roland Carraz (Mouvement des citoyens, Côte-d'Armor) et du sénateur Jean-Jacqu es Hyest (RPR, Seine-et-Marne) en avril 1998.

« D'IMPORTANTES DISPARITÉS » PERSISTENT

Dans un contexte budgétaire « marqué par la baisse des effectifs et des crédits de fonctionnement », il faut poursuivre le « remodelage des zones de compétences des deux forces », selon la Cour des comptes. « D'importantes disparités » persistent dans la répartition des effectifs sur le territoire, observent les magistrats. « De nombreuses petites circonscriptions de sécurité publique, de 10 000 à 20 000 habitants, ont des densités policières parmi les plus élevées malgré des taux de délinquance remarquablement bas ». C' est le cas de Privas, en Ardèche (1 policier pour 216 habitants), de Mende, en Lozère (1/230), de Guebwiller, dans le Haut-Rhin (1/321), ou encore Graulhet, dans le Tarn (1/332).

Une telle densité s'explique par l'exigence de disposer, au sein du commissariat, d'effectifs 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Ainsi, « le maintien en permanence d'une patrouille de voie publique exige un effectif minimum de 40 fonctionnaires ». Ce chiffre atteint 80 à 100 fonctionnaires lorsqu'il est nécessaire de disposer de deux patrouilles de jour et d'une patrouille de nuit, calcule la Cour des comptes. À l'inverse, le régime de travail des gendarmes permet « leur mobilisation graduelle en fonction des nécessités » : ils peuvent être disponibles 24 heures sur 24 ou selon un régime d'astreinte. Ainsi, « dans chaq ue brigade, au moins un gendarme est disponible la nuit et doit descendre de son logement en cas d'appel ».

SEPT GENDARMES POUR REMPLACER DIX POLICIERS

Citant des calculs de la direction générale de la gendarmerie, les magistrats affirment que « l'expérience de la première vague de redéploiement a montré que le nombre de gendarmes affectés dans les petites CSP transférées en zone de gendarmerie correspondait en moyenne à environ 70 % de celui des policiers précédemment en fonction ». Les premiers éléments disponibles pour le mouvement de 2011 confirment que la gendarmerie « est en mesure de prendre la responsabilité de circonscriptions de moins de 20 000 habitants en y affectant des effectifs inférieurs de 30 % à ceux des policiers précédemment en fonction ».

Si ce taux de remplacement était appliqué à 42 circonscriptions de sécurité publiques « isolées » de moins de 20 000 habitants répertoriées par la gendarmerie, 1 501 militaires pourraient remplacer 2 144 policiers, soit une économie de 643 emplois, indique le rapport de la Cour (1). Le transfert de toutes les circonscriptions comptant moins de 50 000 habitants pourrait quant à lui procurer « un gain potentiel de 3 141 emplois ». Mais les magistrats préviennent qu'une telle économie n'est possible que si « l'opposition prévisible des communes à la suppression de leurs commissariats n'est pas contournée et compensée par des sur-dotations de gendarmes ». En outre, « les emplois de policiers rendus disponibles [doivent être] red éployés là où ils sont le plus nécessaires et non, pour des raisons de nature sociale, là où ils le sont peu ». Dans leur réponse commune, datée du 26 août 2011, Frédéric Péchenard, directeur générale de la police nationale, et Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale, se démarquent des évaluations de la Cour : « Le taux moyen de substitution de 70 % n'est pas une norme […], il ne peut être appliqué à de futurs redéploiements ».

DES DÉPARTEMENTS SANS POLICIERS ?

Dans l'optique de nouveaux redéploiements, il est nécessaire de « s'abstraire de certains critères traditionnels », insistent les magistrats. Ils pointent les limites du décret du 19 septembre 1996, prévoyant que les chefs-lieux de département, les communes de plus de 20 000 habitants et les zones où sévit une délinquance « urbaine » relèvent de la police. La Cour observe d'abord que la police dispose de circonscriptions de sécurité publique dont la taille est inférieure au seuil de 20 000 habitants. Or, « du fait d'un faible niveau de délinquance, les effectifs de policiers n'y sont pas employés dans des conditions optimales ». À l'inverse, l'extension et la densification des espaces périurbains amènent la gendarmerie à être « responsable de plusieurs zones urbaines sensibles », qu'elle gère av ec succès, selon les magistrats. Ensuite, la notion de « délinquance urbaine », utilisée pour justifier le maintien en zone police de circonscriptions de petite taille, ne correspond plus « à une réalité univoque ». Les procureurs interrogés par la Cour des comptes ont ainsi estimé que « la continuité d'action et d'intervention » sont des paramètres plus pertinents.

Le rapport préconise donc de réviser les critères d'instauration du régime de la police d'État, inscrits dans le décret de 1996. Le seuil de population « pourrait être porté à 50 000 habitants, voire davantage » et « la référence au niveau et à la nature de la délinquance doit être enrichie ». Dans leur répo nse conjointe à la Cour, le DGPN et le DGGN indiquent que « le ministère n'envisage pas de modifier les critères d'instauration du régime de la police d'État, notamment le seuil de population de 20 000 habitants ». Néanmoins, la place Beauvau estime que des exceptions sont possibles en fonction des spécificités des territoires. Ainsi, la commune de Libourne en Gironde (24 395 habitants) va dépendre de la gendarmerie nationale.

Les magistrats de la Cour des comptes estiment aussi que « la question du monopole de la police d'État dans les villes chefs-lieux de département serait à examiner ». Ils citent notamment l'exemple de la Nièvre, où la police est uniquement présente à Nevers, ville qui ne peut pas être reprise par le gendarmerie car il s'agit du chef-lieu du dépar tement. Le transfert à la gendarmerie de circonscriptions de sécurité publique isolées de moins de 20 000 habitants situées dans des villes chefs-lieux de département ne devrait pas être « par principe écarté de la réflexion », insistent-ils.

Interrogé récemment à ce sujet par AISG, Claude Guéant avait jugé que les deux forces devaient coexister au niveau départemental comme au niveau national (AISG n°4336).

LES PETITES CSP OFFRENT DES CONDITIONS DE TRAVAIL MOINS DIFFICILES

Le directeur général de la police est du même avis : « Il souhaite non seulement conserver un certain volant de 'petites' CSP de moins de 30 000 habitants, mais s'oppose tant au retrait complet de la police d'un département qu'au transfert de CSP proches de 50 000 habitants », rapporte la Cour. Frédéric Péchenard souhaite en effet conserver des commissariats de petite taille « susceptibles d'offrir des conditions de travail moins difficiles que les grands commissariats situés en zones urbaines sensibles », rapportent les auteurs.

Une motivation que les magistrats jugent « parfaitement recevable », mais qui pourrait perdre de son importance si les possibilités de passerelles entre les carrières de la police et de la gendarmerie se développent, « permettant aux policiers qui le souhaitent de rejoindre des unités plus petites ».

RENONCER À COMP ENSER LES FUTURS ÉCHANGES

Si de nouveaux échanges de zones entre policiers et gendarmes devaient avoir lieu, « il conviendrait de renoncer à la recherche d'un impact globalement compensé, au sein de chacune des deux forces, en termes de population couverte comme d'effectifs concernés, des opérations d'extension de la police d'agglomération », souligne le rapport. En effet, la Lopsi du 29 août 2002 posait un principe « d'échange compensé » entre les deux forces. Une nécessité d'équilibre qui a été interprétée « comme devant être à la fois entre effectifs gagnés ou perdus et entre population gagnée ou perdue » par chacun lors des transferts. En dépit de cet engagement, entre 2003 et 2006, « le solde net des d ifférents mouvements a abouti à transférer plus de 190 000 habitants en zone police, sans que ce déséquilibre prête à conséquence ». En revanche, s'agissant des emplois, « l'équilibre a été recherché à l'échelon local, pour des raisons sociales et des raisons politiques ». Pour les redéploiements opérés en 2011, ce principe s'est également « moins appliqué à la population couverte qu'aux effectifs redéployés au sein de chacune des forces ». Mais la Cour déplore que cette « contrainte pesante » ait conduit à « réduire le nombre et l'importance des transferts de la gendarmerie vers la police, faute de CSP 'd'échange' ».

Enfin, d'éventuels futur s redéploiements devraient s'appuyer sur une réflexion « plus aboutie » autour de la notion de « bassins de délinquance » utilisée pour déployer les polices d'agglomération. Elle « met l'accent sur la cohérence et la continuité des zones de compétence et l'unité de commandement opérationnel ».


L'argent étant le nerf de la guerre en période de crise...
Revenir en haut Aller en bas
micheltal
2 étoiles
2 étoiles



Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 06/02/2009

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 11 Oct 2011 - 13:06

Anak in a écrit:
Dépêche n° 4386 Théo Haberbusch
Paris, lundi 10 octobre 2011, 18:18:03 Ligne directe : 01 53 10 06 47

Domaine : Sécurité publique
Rubriquage : Actualité - Instances de consultation et de contrôle - Police - Gendarmerie nationale
CONFIDENTIEL. Les « critères traditionnels » de répartition des forces de police et de gendarmerie doivent être revus (Cour des comptes)

La poursuite des redéploiements entre police et gendarmerie est « nécessaire » afin de parvenir à un partage du territoire « rationnel, plus économe en moyens et adapté aux doctrines d'emploi des deux forces », estime la Cour des comptes. Elle l'écrit dans la version provisoire d'un rapport confidentiel sur « le partage du territoire entre police et gendarmerie nationale » dont AISG a obtenu copie. Ce document, daté du 26 juillet 2011, est le fruit de travaux menés entre mars et juin à la demande de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. La Cour des comptes y fait le bilan des redéploiements police-gendarmerie intervenus entre 2003 et 2006 en application de la Lopsi du 29 août 2002 et de ceux de 2011, conséquence de la RGPP (révision générale des politiques publiques). Elle avait déjà plaidé pour une meilleure répartition des effectifs des deux forces dans son récent rapport sur « l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique », rendu public le 7 juillet dernier (AISG n°3738).

La première vague de redéploiements (2003-2006) a été décidée « après bien des années d'études et d'hésitations administratives », souligne le rapport. Elle a abouti au transfert de 121 communes de la police vers la gendarmerie, qui a ainsi absorbé 41 CSP (circonscriptions de sécurité publique). La police, en étendant son périmètre de 82 CSP, a récupéré 219 communes. Le second mouvement, « d'ampleur nettement plus limitée », s'est traduit par la mise en oeuvre de la police d'agglomération en 2011 à Lyon, Lille, Bordeaux et Marseille. La Cour souligne que les redéploiements effectivement mis en oeuvre au cours des périodes ont été bien plus modestes que ce qui avait été initialement envisagé, notamment par le rapport du député Roland Carraz (Mouvement des citoyens, Côte-d'Armor) et du sénateur Jean-Jacqu es Hyest (RPR, Seine-et-Marne) en avril 1998.

« D'IMPORTANTES DISPARITÉS » PERSISTENT

Dans un contexte budgétaire « marqué par la baisse des effectifs et des crédits de fonctionnement », il faut poursuivre le « remodelage des zones de compétences des deux forces », selon la Cour des comptes. « D'importantes disparités » persistent dans la répartition des effectifs sur le territoire, observent les magistrats. « De nombreuses petites circonscriptions de sécurité publique, de 10 000 à 20 000 habitants, ont des densités policières parmi les plus élevées malgré des taux de délinquance remarquablement bas ». C' est le cas de Privas, en Ardèche (1 policier pour 216 habitants), de Mende, en Lozère (1/230), de Guebwiller, dans le Haut-Rhin (1/321), ou encore Graulhet, dans le Tarn (1/332).

Une telle densité s'explique par l'exigence de disposer, au sein du commissariat, d'effectifs 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Ainsi, « le maintien en permanence d'une patrouille de voie publique exige un effectif minimum de 40 fonctionnaires ». Ce chiffre atteint 80 à 100 fonctionnaires lorsqu'il est nécessaire de disposer de deux patrouilles de jour et d'une patrouille de nuit, calcule la Cour des comptes. À l'inverse, le régime de travail des gendarmes permet « leur mobilisation graduelle en fonction des nécessités » : ils peuvent être disponibles 24 heures sur 24 ou selon un régime d'astreinte. Ainsi, « dans chaq ue brigade, au moins un gendarme est disponible la nuit et doit descendre de son logement en cas d'appel ».

SEPT GENDARMES POUR REMPLACER DIX POLICIERS

Citant des calculs de la direction générale de la gendarmerie, les magistrats affirment que « l'expérience de la première vague de redéploiement a montré que le nombre de gendarmes affectés dans les petites CSP transférées en zone de gendarmerie correspondait en moyenne à environ 70 % de celui des policiers précédemment en fonction ». Les premiers éléments disponibles pour le mouvement de 2011 confirment que la gendarmerie « est en mesure de prendre la responsabilité de circonscriptions de moins de 20 000 habitants en y affectant des effectifs inférieurs de 30 % à ceux des policiers précédemment en fonction ».

Si ce taux de remplacement était appliqué à 42 circonscriptions de sécurité publiques « isolées » de moins de 20 000 habitants répertoriées par la gendarmerie, 1 501 militaires pourraient remplacer 2 144 policiers, soit une économie de 643 emplois, indique le rapport de la Cour (1). Le transfert de toutes les circonscriptions comptant moins de 50 000 habitants pourrait quant à lui procurer « un gain potentiel de 3 141 emplois ». Mais les magistrats préviennent qu'une telle économie n'est possible que si « l'opposition prévisible des communes à la suppression de leurs commissariats n'est pas contournée et compensée par des sur-dotations de gendarmes ». En outre, « les emplois de policiers rendus disponibles [doivent être] red éployés là où ils sont le plus nécessaires et non, pour des raisons de nature sociale, là où ils le sont peu ». Dans leur réponse commune, datée du 26 août 2011, Frédéric Péchenard, directeur générale de la police nationale, et Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale, se démarquent des évaluations de la Cour : « Le taux moyen de substitution de 70 % n'est pas une norme […], il ne peut être appliqué à de futurs redéploiements ».

DES DÉPARTEMENTS SANS POLICIERS ?

Dans l'optique de nouveaux redéploiements, il est nécessaire de « s'abstraire de certains critères traditionnels », insistent les magistrats. Ils pointent les limites du décret du 19 septembre 1996, prévoyant que les chefs-lieux de département, les communes de plus de 20 000 habitants et les zones où sévit une délinquance « urbaine » relèvent de la police. La Cour observe d'abord que la police dispose de circonscriptions de sécurité publique dont la taille est inférieure au seuil de 20 000 habitants. Or, « du fait d'un faible niveau de délinquance, les effectifs de policiers n'y sont pas employés dans des conditions optimales ». À l'inverse, l'extension et la densification des espaces périurbains amènent la gendarmerie à être « responsable de plusieurs zones urbaines sensibles », qu'elle gère av ec succès, selon les magistrats. Ensuite, la notion de « délinquance urbaine », utilisée pour justifier le maintien en zone police de circonscriptions de petite taille, ne correspond plus « à une réalité univoque ». Les procureurs interrogés par la Cour des comptes ont ainsi estimé que « la continuité d'action et d'intervention » sont des paramètres plus pertinents.

Le rapport préconise donc de réviser les critères d'instauration du régime de la police d'État, inscrits dans le décret de 1996. Le seuil de population « pourrait être porté à 50 000 habitants, voire davantage » et « la référence au niveau et à la nature de la délinquance doit être enrichie ». Dans leur répo nse conjointe à la Cour, le DGPN et le DGGN indiquent que « le ministère n'envisage pas de modifier les critères d'instauration du régime de la police d'État, notamment le seuil de population de 20 000 habitants ». Néanmoins, la place Beauvau estime que des exceptions sont possibles en fonction des spécificités des territoires. Ainsi, la commune de Libourne en Gironde (24 395 habitants) va dépendre de la gendarmerie nationale.

Les magistrats de la Cour des comptes estiment aussi que « la question du monopole de la police d'État dans les villes chefs-lieux de département serait à examiner ». Ils citent notamment l'exemple de la Nièvre, où la police est uniquement présente à Nevers, ville qui ne peut pas être reprise par le gendarmerie car il s'agit du chef-lieu du dépar tement. Le transfert à la gendarmerie de circonscriptions de sécurité publique isolées de moins de 20 000 habitants situées dans des villes chefs-lieux de département ne devrait pas être « par principe écarté de la réflexion », insistent-ils.

Interrogé récemment à ce sujet par AISG, Claude Guéant avait jugé que les deux forces devaient coexister au niveau départemental comme au niveau national (AISG n°4336).

LES PETITES CSP OFFRENT DES CONDITIONS DE TRAVAIL MOINS DIFFICILES

Le directeur général de la police est du même avis : « Il souhaite non seulement conserver un certain volant de 'petites' CSP de moins de 30 000 habitants, mais s'oppose tant au retrait complet de la police d'un département qu'au transfert de CSP proches de 50 000 habitants », rapporte la Cour. Frédéric Péchenard souhaite en effet conserver des commissariats de petite taille « susceptibles d'offrir des conditions de travail moins difficiles que les grands commissariats situés en zones urbaines sensibles », rapportent les auteurs.

Une motivation que les magistrats jugent « parfaitement recevable », mais qui pourrait perdre de son importance si les possibilités de passerelles entre les carrières de la police et de la gendarmerie se développent, « permettant aux policiers qui le souhaitent de rejoindre des unités plus petites ».

RENONCER À COMP ENSER LES FUTURS ÉCHANGES

Si de nouveaux échanges de zones entre policiers et gendarmes devaient avoir lieu, « il conviendrait de renoncer à la recherche d'un impact globalement compensé, au sein de chacune des deux forces, en termes de population couverte comme d'effectifs concernés, des opérations d'extension de la police d'agglomération », souligne le rapport. En effet, la Lopsi du 29 août 2002 posait un principe « d'échange compensé » entre les deux forces. Une nécessité d'équilibre qui a été interprétée « comme devant être à la fois entre effectifs gagnés ou perdus et entre population gagnée ou perdue » par chacun lors des transferts. En dépit de cet engagement, entre 2003 et 2006, « le solde net des d ifférents mouvements a abouti à transférer plus de 190 000 habitants en zone police, sans que ce déséquilibre prête à conséquence ». En revanche, s'agissant des emplois, « l'équilibre a été recherché à l'échelon local, pour des raisons sociales et des raisons politiques ». Pour les redéploiements opérés en 2011, ce principe s'est également « moins appliqué à la population couverte qu'aux effectifs redéployés au sein de chacune des forces ». Mais la Cour déplore que cette « contrainte pesante » ait conduit à « réduire le nombre et l'importance des transferts de la gendarmerie vers la police, faute de CSP 'd'échange' ».

Enfin, d'éventuels futur s redéploiements devraient s'appuyer sur une réflexion « plus aboutie » autour de la notion de « bassins de délinquance » utilisée pour déployer les polices d'agglomération. Elle « met l'accent sur la cohérence et la continuité des zones de compétence et l'unité de commandement opérationnel ».


L'argent étant le nerf de la guerre en période de crise...



Faux et archi faux.
Pour mettre en place une patrouille H 24 365 /365 Jours il faut 24 Policiers travaillant en régime 4/2.
A chaque heure est présent 3 fonctionnaires. Les repos sont pris a tour de role ex 2 repos pour 5 fonctionnaires.
Si on veut augmenter le nombre de patrouilles on augmente le nombre de fonctionnaires par brigade.
Avec 8 Fts par brigade de jour on peut obtenir 5 policiers présents à chaque heure soit deux patrouilles et un chef de poste. ( Trois congés pour 8 )
Pour la nuit 12 fonctionnaires permettent la mise en place de deux patrouilles de deux fts et d'un de poste ( 3 conges pour 8 Fts )
Donc avec un total de 36 policiers on obtient en permanence 1 Chef de poste et deux patrouilles de 2, on est bien loin des 80 à 100 Policiers comme indiqué.
Revenir en haut Aller en bas
clint
4 étoiles
4 étoiles



Nombre de messages : 2145
Localisation : Rhône-Alpes
Emploi : Retraité
Date d'inscription : 13/09/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 11 Oct 2011 - 19:52

Anak in a écrit:

.................................
Frédéric Péchenard souhaite en effet conserver des commissariats de petite taille « susceptibles d'offrir des conditions de travail moins difficiles que les grands commissariats situés en zones urbaines sensibles », rapportent les auteurs.

Une motivation que les magistrats jugent « parfaitement recevable », mais qui pourrait perdre de son importance si les possibilités de passerelles entre les carrières de la police et de la gendarmerie se développent, « permettant aux policiers qui le souhaitent de rejoindre des unités plus petites ».
...............................


Les magistrats de la Cour des comptes pensent-ils vraiment :
1) que, comme pour les commissariats de police, les conditions de travail sont plus faciles dans les petites unités de gendarmerie que dans les grosses COB ?
2) que l'effet "passerelle" incitera bon nombre de policiers à se faire muter dans les brigades de gendarmerie ?

Il semble qu'il y ait bien loin du rêve à la réalité ...
Nos magistrats seraient-ils mal renseignés sur ces questions ?
Etonnant, si c'est le cas...
Revenir en haut Aller en bas
cti 41
4 étoiles
4 étoiles



Nombre de messages : 4550
Age : 77
Date d'inscription : 14/01/2008

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 11 Oct 2011 - 22:24

http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/COMMUNIQUES/courdescomptesquandleconfidentieldevientpublic
Revenir en haut Aller en bas
Apollo
3 étoiles
3 étoiles
Apollo


Nombre de messages : 1962
Date d'inscription : 09/04/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 12 Oct 2011 - 9:58

L'effet passerelle .. 50 personnels par ans?! pour l'instant limite de grade?! ... on peut rire?
Revenir en haut Aller en bas
Apollo
3 étoiles
3 étoiles
Apollo


Nombre de messages : 1962
Date d'inscription : 09/04/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 12 Oct 2011 - 10:03

micheltal a écrit:

Pour la nuit 12 fonctionnaires permettent la mise en place de deux patrouilles de deux fts et d'un de poste ( 3 conges pour 8 Fts )
Donc avec un total de 36 policiers on obtient en permanence 1 Chef de poste et deux patrouilles de 2, on est bien loin des 80 à 100 Policiers comme indiqué.

... sans vouloir créer de polémique car nos Armes ont clairement des différences de fonctionnement que je ne critique pas

Je voudrais bien savoir ce qu'une BT à 36 peut fournir en comparaison à ton COMPOL qui au même nombre peut alimenter le terrain de 5 personnels.

Je crois que plutot que de parler de ratio/hbts, il faudrait voir quel système (Police ou Gie) sera le plus rentable sur le terrain. Si c'est juste pour le principe d'avoir 2 patrouilles de nuit alors que ce n'est pas utile ...
Revenir en haut Aller en bas
L'idiot utile
3 étoiles
3 étoiles
L'idiot utile


Nombre de messages : 973
Age : 43
Localisation : île de france
Emploi : Changeur de couche, emmerdeur de voie public
Date d'inscription : 26/07/2011

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 12 Oct 2011 - 10:34

Tout ce que ce rapport me montre, c'est que la cour des comptes, douée pour comparer des budgets, est moins compétentes pour gérer de l'humain.

Au delà d'une analyse quantitative des personnels à mettre sur les agglomérations de plus ou moins 50000 habitants, il faudrait plancher sur une analyse de la qualité des forces à fournir. Vous savez tous qu'on bosse pas à Béziers comme on bosse à Valenciennes ( c'est un exemple, hein, attention!)

En gros, ce que je veux dire, c'est que leurs stats, c'est bien joli, mais que jusqu'à nouvel ordre, c'est le terrain qui dicte les règles... Et ça, ça apparaît jamais dans les tableaux de stats. Up 1
Revenir en haut Aller en bas
Dany341
2 étoiles
2 étoiles



Nombre de messages : 228
Date d'inscription : 19/08/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 12 Oct 2011 - 13:12

Apollo a écrit:
micheltal a écrit:

Pour la nuit 12 fonctionnaires permettent la mise en place de deux patrouilles de deux fts et d'un de poste ( 3 conges pour 8 Fts )
Donc avec un total de 36 policiers on obtient en permanence 1 Chef de poste et deux patrouilles de 2, on est bien loin des 80 à 100 Policiers comme indiqué.

... sans vouloir créer de polémique car nos Armes ont clairement des différences de fonctionnement que je ne critique pas

Je voudrais bien savoir ce qu'une BT à 36 peut fournir en comparaison à ton COMPOL qui au même nombre peut alimenter le terrain de 5 personnels.

Je crois que plutot que de parler de ratio/hbts, il faudrait voir quel système (Police ou Gie) sera le plus rentable sur le terrain. Si c'est juste pour le principe d'avoir 2 patrouilles de nuit alors que ce n'est pas utile ...



Vrai le système Gendarmerie est plus adapté au milieu rural (il vaut mieux quand même) l'organisation police est elle même taillée pour les zones urbaines par principe à plus forte délinquance avec notamment
une spécialisation des taches. Par exemple dans un secteur à faible délinquance y a t'il utilité d'avoir un CIAT ouvert 24H/24H avec possibilité d'être reçu et de déposer des des plaintes/mains courantes à toute heure du jour et de la nuit ?
Revenir en haut Aller en bas
sebnantes
3 étoiles
3 étoiles
sebnantes


Nombre de messages : 744
Localisation : ouest
Emploi : GD
Date d'inscription : 15/11/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 12 Oct 2011 - 15:20

Parce que tu crois que dans les commissariats on prend des plaintes à 3h du matin ? Les gens viennent le lendemain sauf urgence ou évènement grave.
Revenir en haut Aller en bas
Dany341
2 étoiles
2 étoiles



Nombre de messages : 228
Date d'inscription : 19/08/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 12 Oct 2011 - 16:23

sebnantes a écrit:
Parce que tu crois que dans les commissariats on prend des plaintes à 3h du matin ? Les gens viennent le lendemain sauf urgence ou évènement grave.


Je n'y crois pas, j'en suis certain, je l'ai fait, et cela se fait toujours au quotidien. Il m'est arrivé sur certaines nuits de prendre l'équivalent d'une dizaine de plaintes ou main courantes en plus de cumuler une autre fonction comme garde GAV ou Radio.., et pourquoi cela se fait il ? Tout simplement parce que l'activité en zone urbaine est supérieure et que les gens sachant que le CIAT est ouvert 24H/24H y viennent au besoin, y compris ceux qui terminent tard leur journée de travail ou qui embauchent tôt.. D'où la pertinence de ma remarque y a t'il vraiment utilité à part celle du service public, sur des petite circo police à faible délinquance d'ouvrir la nuit et d'offrir ce genre de service si c'est pour prendre au max une poignée de plaintes/m.c. par semaine.


Dernière édition par Dany341 le Mer 12 Oct 2011 - 23:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
SPAT
Nouveau membre
Nouveau membre



Nombre de messages : 8
Emploi : PM retraité Gie
Date d'inscription : 12/07/2011

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 12 Oct 2011 - 23:45

Chez nous, même en journée les gens ont du mal a déposer leurs plaintes, alors là nuit c'est même pas la peine.


Dernière édition par SPAT le Jeu 13 Oct 2011 - 11:30, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
micheltal
2 étoiles
2 étoiles



Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 06/02/2009

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: plainte   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 13 Oct 2011 - 1:02

Dans les petits ciats, la nuit souvent seul le chef de poste est présent. C'est à lui d'apprécier le motif de la plainte et de l'urgence à l'enregistrer. S'il s'agit d'un vol de véhicule qu'il faut enregistrer au FVV, la plainte sera recue s'il le faut la patrouille rentrera.
Pour les autres plaintes comme les violences volontaires contre personne dénommée, le plaignant sera invité à revenir avec le certificat médical et il lui sera remis une convocation pour un médecin légiste si l'ITT est > 8 J
Il est exact que souvent sur instructions de la hiérarchie locale des freins sont mis pour éviter au maximun d'enregistrer des plaintes type/ Dégrad sur V.A - Vol de cycle - Taggs etc.
Pas de plainte = pas de délinquance = pas de problème pour la hiérarchie, tout va bien sur le secteur.
Revenir en haut Aller en bas
Lareran
2 étoiles
2 étoiles
Lareran


Nombre de messages : 304
Localisation : Picardie
Emploi : U.R.
Date d'inscription : 16/06/2009

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 8:43

Je ne suis pas Policier mais Gendarme (je le précise avant de donner ma réponse)

Je pense q'une patrouille de nuit sur roue est plus rapide en intervention qu'une patrouille de nuit en caleçon au fond de son lit.

Ce que je veux dire c'est que la police a toujours un équipage en action alors qu'en gendarmerie, l'équipage d'intervention n'est pas toujours vraiment opérationnel (je ne dis pas qu'il n'est pas performant mais sur le point d'intervention est moins rapide)
Revenir en haut Aller en bas
Anak in
2 étoiles
2 étoiles
Anak in


Nombre de messages : 153
Date d'inscription : 21/05/2010

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 10:22

Lareran a écrit:
Je ne suis pas Policier mais Gendarme (je le précise avant de donner ma réponse)

Je pense q'une patrouille de nuit sur roue est plus rapide en intervention qu'une patrouille de nuit en caleçon au fond de son lit.

Ce que je veux dire c'est que la police a toujours un équipage en action alors qu'en gendarmerie, l'équipage d'intervention n'est pas toujours vraiment opérationnel (je ne dis pas qu'il n'est pas performant mais sur le point d'intervention est moins rapide)

Tout a fait d'accord. Sauf que cela dépend de l'organisation du service sur les COB et la compagnie en question. Et bien souvent, même si les patrouilles de "mecs en caleçons" se suivent, en cas de "guerre", on a toujours plus de "soldats" dans la demie heure que de fonctionnaires.
J'ai bossé en première couronne d'une grande agglo française d'environ 450 000 habitants, et quand la maison d'en face fait appel à vous (BT, PSIG ou DSI) parce qu'ils n'ont qu'une patrouille sur roues pour toute la nuit, je me dis que l'organisation nocturne n'est pas forcément meilleure en face.
Revenir en haut Aller en bas
hawkins
2 étoiles
2 étoiles
hawkins


Nombre de messages : 464
Localisation : FL10
Emploi : Petit parmi les grands
Date d'inscription : 25/05/2011

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 10:31

Anak in a écrit:
Lareran a écrit:
Je ne suis pas Policier mais Gendarme (je le précise avant de donner ma réponse)

Je pense q'une patrouille de nuit sur roue est plus rapide en intervention qu'une patrouille de nuit en caleçon au fond de son lit.

Ce que je veux dire c'est que la police a toujours un équipage en action alors qu'en gendarmerie, l'équipage d'intervention n'est pas toujours vraiment opérationnel (je ne dis pas qu'il n'est pas performant mais sur le point d'intervention est moins rapide)

Tout a fait d'accord. Sauf que cela dépend de l'organisation du service sur les COB et la compagnie en question. Et bien souvent, même si les patrouilles de "mecs en caleçons" se suivent, en cas de "guerre", on a toujours plus de "soldats" dans la demie heure que de fonctionnaires.
J'ai bossé en première couronne d'une grande agglo française d'environ 450 000 habitants, et quand la maison d'en face fait appel à vous (BT, PSIG ou DSI) parce qu'ils n'ont qu'une patrouille sur roues pour toute la nuit, je me dis que l'organisation nocturne n'est pas forcément meilleure en face.

Je ne peux qu'être d'accord avec Anak in. Certes, les "patrouilles calecon" vont agir moins rapidement, encore faut-il que la seule (bien souvent ...) patrouille Police ne soit pas déjà occupée sur un fait. Dans ce cas là, il peut même arriver que nous arrivions plus vite.

Au CORG, nous recevons toujours plus de demandes de concours PN-GIE de la part de la Police, et très rarement voire jamais dans l'autre sens. Bizarre, non ?

Notre système est le mieux adapté, car il permet de mobiliser un nombre très important de personnel en cas d'évènement qui le justifie.

Essaie de demander à un commissariat de mettre en place une dizaine de patrouilles supplémentaires dans la demi heure. La réponse sera certainement "Impossible, pas assez de personnel disponible".
Revenir en haut Aller en bas
Dany341
2 étoiles
2 étoiles



Nombre de messages : 228
Date d'inscription : 19/08/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 12:18

[quote="Corgiste"]
Anak in a écrit:
Lareran a écrit:
Je ne suis pas Policier mais Gendarme (je le précise avant de donner ma réponse)

Je pense q'une patrouille de nuit sur roue est plus rapide en intervention qu'une patrouille de nuit en caleçon au fond de son lit.

Ce que je veux dire c'est que la police a toujours un équipage en action alors qu'en gendarmerie, l'équipage d'intervention n'est pas toujours vraiment opérationnel (je ne dis pas qu'il n'est pas performant mais sur le point d'intervention est moins rapide)



Je ne peux qu'être d'accord avec Anak in. Certes, les "patrouilles calecon" vont agir moins rapidement, encore faut-il que la seule (bien souvent ...) patrouille Police ne soit pas déjà occupée sur un fait. Dans ce cas là, il peut même arriver que nous arrivions plus vite.

Au CORG, nous recevons toujours plus de demandes de concours PN-GIE de la part de la Police, et très rarement voire jamais dans l'autre sens. Bizarre, non ?

Notre système est le mieux adapté, car il permet de mobiliser un nombre très important de personnel en cas d'évènement qui le justifie.

Essaie de demander à un commissariat de mettre en place une dizaine de patrouilles supplémentaires dans la demi heure. La réponse sera certainement "Impossible, pas assez de personnel disponible".

Bonjour mieux adapté à voir, entre un ou plusieurs véhicules d'intervention Police qui arrive dans les cinq à dix minutes et un seul véhicule Gendarmerie qui entre le rappel éventuel et le délais de route (souvent long pour vous, et cela vous n'y pouvez rien vu l'étendue de vos secteurs) qui arrive dans les 45 minutes/1 heure après la bataille humm..,

Pour avoir vécu en zone Police et Gendarmerie et avoir sollicité le concours à plusieurs reprises des deux institutions et trouvé le temps très très long surtout quand on est tout seul et bien en tant que citoyen j'ai fait mon choix surtout que d'un côté c'est systématiquement arrivé trop tard ...

Maintenant c'est vrai que votre système est adapté au milieu rural bien mieux que le nôtre, nous sommes beaucoup moins souples notamment avec notre spécialisation des services et comme explicité supra la fourniture de services à la population qui consomment peut être inutilement des effectifs dans les zones à faible délinquance, je suis persuadé que l'organisation gendarmerie est bien mieux adaptée pour cela avec notamment la disponibilité de ses gendarmes.

Maintenant pour CORG si comme tu dits le CIAT a du mal à mettre en place des effectifs supplémentaires dans l'immédiat c'est que c'est difficile de demander (sauf aux CRS) aux Policiers qui se logent avec leurs deniers dans des lieux parfois éloignés d'1 heure de leur lieu de travail de revenir à leurs frais sur place dans l'urgence pour une fois l'intervention faite éventuellement retourner chez eux.
Pour les demandes de concours dans l'urgence PN-GIE sur zone Police personnellement je n'en ai jamais vu mais je te fais confiance vu ton service mais le contraire peut être vrai, je me rappelle aussi
d'une zone industrielle ou commerciale en région parisienne sous responsabilité gendarmerie ou les propriétaires, la nuit avait pris l'habitude de nous appeller systématiquement pour intervenir car les délais d'intervention de la Gendarmerie (pourtant distante d'à peine 2 km) étaient trop longs. D'ailleurs nous avons fini à terme par récupérer cette zone en zone police.

Revenir en haut Aller en bas
cti 41
4 étoiles
4 étoiles



Nombre de messages : 4550
Age : 77
Date d'inscription : 14/01/2008

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 12:39

On en arrive à être obligé de signer des "machins"
http://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/ACTUALITE/24-Heures/LOIR-ET-CHER-Police-et-gendarmerie-main-dans-la-main
Ce qui est certain c'est que dans les petits commissariats du Loir-et-Cher (Vendôme Romorantin) on sait de qui vers qui vont aller les renforts, ça existait déjà avant le rattachement de la Gendarmerie au ministère de l'Intérieur.
Quand on envoie une brigade sur un accident en zone police pour attendre plus d'une heure l'arrivée de l'unique patrouille PN disponible car elle est occupée sur autre chose on ne peut dire que c'est toujours les mêmes les plus rapides.
Revenir en haut Aller en bas
hawkins
2 étoiles
2 étoiles
hawkins


Nombre de messages : 464
Localisation : FL10
Emploi : Petit parmi les grands
Date d'inscription : 25/05/2011

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 12:52

Dany341 a écrit:

Bonjour mieux adapté à voir, entre un ou plusieurs véhicules d'intervention Police qui arrive dans les cinq à dix minutes et un seul véhicule Gendarmerie qui entre le rappel éventuel et le délais de route (souvent long pour vous, et cela vous n'y pouvez rien vu l'étendue de vos secteurs) qui arrive dans les 45 minutes/1 heure après la bataille humm..,

Pas toujours, car on a aussi des patrouilles à toutes heures de la nuit comme vous. Dans ce cas, c'est au petit bonheur la chance. Si la patrouille est dans le coin, pas de problème, si elle est un peu plus loin à cause de nos grandes circos, c'est moins bien.
Effectivement, si la patrouille doit sortir spécifiquement, le délai sera beaucoup plus long. On est d'accord. Mais les moyens engagés peuvent également être bien supérieurs. Il ya donc des inconvénients, mais aussi des avantages.

Dany341 a écrit:

Maintenant pour CORG si comme tu dits le CIAT a du mal à mettre en place des effectifs supplémentaires dans l'immédiat c'est que c'est difficile de demander (sauf aux CRS) aux Policiers qui se logent avec leurs deniers dans des lieux parfois éloignés d'1 heure de leur lieu de travail de revenir à leurs frais sur place dans l'urgence pour une fois l'intervention faite éventuellement retourner chez eux.

Ce n'était pas une critique, mais juste un constat que l'on peut faire concernant votre mode de fonctionnement. Vous êtes moins mobilisables car vous n'avez pas de LCNAS, c'est là notre grande différence. Mais encore une fois, je ne suis pas en train de dénigrer, mais juste constater les bons et les mauvais côtés de la chose.

Dany341 a écrit:

Pour les demandes de concours dans l'urgence PN-GIE sur zone Police personnellement je n'en ai jamais vu mais je te fais confiance vu ton service mais le contraire peut être vrai...

Oui, effectivement. Mais comme je l'ai dit plus haut, il est beaucoup plus facile pour nous de vous prêter main forte en mobilisant rapidement plusieurs patrouilles avec des gars en astreinte au domicile que vous qui ne pouvez pas "jouer" sur les effectifs avec autant de facilité.
Les concours PN-GIE sont une réalité, mais ils sont souvent dans le même sens pour les raisons évoquées ci dessus. Là encore, pas d'animosité, mais un simple constat.

Je dirai que le problème des concours PN-GIE est plutot interne GIE.
Lors d'une demande de concours, ce n'est pas l'opérateur GORG qui engage d'initiative les moyens, mais c'est l'Officier Groupement. Ce dernier, stipule bien souvent que la mission doit être réalisée de A à Z, résultats éventuels oblige, alors que les gars sur le terrain veulent bien aller filer un coup de main, mais sont beaucoup plus réticents en ce qui concerne le reste de la procédure, et je les comprends.

En cas d'interpellation, il serait plus judicieux de remettre l'individu à l'OPJ du CIAT (art.73 CPP si je me souviens bien) et retourner dans sa circo. Mais ce n'est que mon avis. Dans le cas contraire, certains seraient tentés de penser que l'on fait le boulot de l'autre et ça c'est pas forcément une bonne chose.



Revenir en haut Aller en bas
robinson.crusoe
2 étoiles
2 étoiles
robinson.crusoe


Nombre de messages : 426
Localisation : pas ou je voudrais
Emploi : Bonne à tout faire
Date d'inscription : 08/08/2011

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 13:13

tu as raison corgiste je veux bien donner un coup de main, c est normal on fait le même boulot, mais de là à traiter l affaire je dis non, on a déjà du mal à convoquer nos crapaud alors si en plus fut les convoquer et re re re convoquer en ZPN ca fait une énorme tache
Revenir en haut Aller en bas
Apollo
3 étoiles
3 étoiles
Apollo


Nombre de messages : 1962
Date d'inscription : 09/04/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 17:21

Ca sert à rien de rentrer dans une guerre des polices, en prêchant pour tel ou tel système, kikifaitmieuxquel'autre ... etc ...

On a deux systèmes de fonctionnement différents, il faut appliquer celui qui est le mieux pour le citoyen qui, soyons franc, se moque clairement de qui intervient tant qu'on répond rapidement à ses sollicitations.

Aider les cousins, aucun souci pour moi. Prendre le dossier, faut pas abuser car c'est ouvrir la boîte de pandore et c'est surtout me faire m'occuper d'affaires de ZPN et donc delaisser la ZGN pendant ce temps ...
Revenir en haut Aller en bas
du fin fond du froid
4 étoiles
4 étoiles
du fin fond du froid


Nombre de messages : 2686
Date d'inscription : 15/04/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 20:10

moi je veux bien aider les cousins, mais ça fait un peu loin en délais de route...

la ville...


Sinon, il parait que y en a qui postent ici pendant les heures de bureau !? Rhoooooo
Revenir en haut Aller en bas
Apollo
3 étoiles
3 étoiles
Apollo


Nombre de messages : 1962
Date d'inscription : 09/04/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 14 Oct 2011 - 20:53

du fin fond du froid a écrit:
moi je veux bien aider les cousins, mais ça fait un peu loin en délais de route...

la ville...


Sinon, il parait que y en a qui postent ici pendant les heures de bureau !? Rhoooooo

ben oui, c est les gars du grand complot anti AG&C
Revenir en haut Aller en bas
NARDO
4 étoiles
4 étoiles
NARDO


Nombre de messages : 5372
Age : 64
Localisation : Gironde - Libourne
Emploi : Gérant de société
Date d'inscription : 03/11/2007

Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 17 Oct 2011 - 7:47

Moui c'est vrai, je poste du bureau. J'attends 7H00 pour rentrer chez moi. Pour une fois que ma 2h/6h se termine à l'heure, j'attends que la relève soit prête afin d'être certain de pouvoir rester peinard dans mon plumard.

D'ailleurs c'est l'heure, je sens l'odeur des croissants qui m'appelle.

Bonne journée.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Empty
MessageSujet: Re: Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous   Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1

Revenir en haut Aller en bas
 
Fusion ou pourquoi la police a plus de soucis à se faire que nous
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» POURQUOI AURIONS NOUS PEUR DE LA FUSION AVEC LA POLICE ?
» L'UNSA police nous fait de la pub et nous soutient
» que devons nous faire maintenant ...
» QUE POURRONS NOUS FAIRE ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Gendarmes Et Citoyens :: Archives du forum :: Archives diverses-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser