Le pilotage des forces de sécurité de l’Etat
1 - Rapprocher le système d’enregistrement de la délinquance utilisé par le ministère de l’intérieur de l’appareil statistique du ministère de la justice afin d’établir des liens entre l’élucidation des délits constatés par les services de police et les unités de gendarmerie et leur traitement par les services judiciaires ;
Oui pour le rapprochement mais avant cela il faut arrêter de bidouiller les chiffres (exemple ? les escroqueries internet dont les plaintes ne sont pratiquement plus prises, les petits vols dont on décourage les gens de déposer plainte, etc...etc... et ne me dites pas que c'est faux). Secundo, pour une analyse de l'élucidation, comment va t on pouvoir la faire quand on voit le nombre de classements sans suite alors que tout le monde sait bien que l'auteur a été interpelle (solutionné forces de sécurité mais justice ??? ,etc etc.. De plus avec la dématérialisation, tout ce qui n'est pas solutionné n'est même pas conservé au niveau des parquets (photocopie PV à leur faire en cas de relance).Vaste chantier et changement de mentalité à mettre en oeuvre dans tous les camps.
2 - Poursuivre l’adaptation du système de mesure de la délinquance en comptabilisant les délits sur le lieu de leur commission et non de leur enregistrement ;
Sauf erreur de ma part (et là je ne comprends pas ce que l'on a voulu dire), c'est le lieu de commission qui est pris en compte pour la comptabilité des faits et non le lieu de dépôt de plainte.
3 - Concernant l’évolution de la délinquance, limiter les objectifs chiffrés assignés aux responsables territoriaux à des agrégats statistiques ou des catégories de délits homogènes et cohérents ;
Honnêtement, comment peut-on demander aux forces de sécurité de faire moins 10 % de ceci , moins 20 % de cela, c'est la réalité de la situation qui fait le chiffre et rien d'autre. C'est un peu ce qui s'est passé fin 2009 où les chiffres des cambris étaient mauvais. On nous a demandé de réagir vigoureusement et que s'est il passé ? Eh ben, les cambris ont baissé....malheureusement pas souvent à cause des actions entreprises (et il y en a eu surtout sur le dos des brigadiers des unités qui ont dormi encore un peu moins) mais surtout par bidouillage des chiffres à tous les niveaux, les larbins d'en bas ne voulant pas prendre un coup de douze par le seigneur d'au dessus. Après, effectivement, il faut du chiffre pour avoir des éléments de comparaison mais c'est tout. Le chiffre va alors permettre d'améliorer ou d'adapter le dispositif sur le terrain pour obtenir un résultat positif. D'autre part, il faut revoir les agrégats statistiques qui ne ressemblent à rien. Comment comparer l'impact d'un viol avec une gifle et pourtant on est sur de l'atteinte aux personnes. Pour moi un viol n'a pas le même impact qu'une paire de claques. Enfin, le calcul statistique est à revoir : pourquoi certains faits sont-ils comptabilisés en fonction de nombre de faits, d'autre du nombre de victime, d'autres du nombre d'auteurs. Exemple : un beau trafic de stup avec 20 interpell de revendeurs ou conso: statistiquement c'est 1 fait constaté 1 fait élucidé et rien d'autre, par contre 20 fumeurs de mégôt odorant à la sortie d'un lycée : c'est 20 constaté 20 élucidés. Comment peut-on avoir une vision réaliste d'une situation avec de tels exemples. Je me le demande
4 - Développer en collaboration avec l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) des analyses sur la relation entre l’évolution statistique des faits de délinquance et les actions des forces de sécurité.
Pourquoi pas, en fonction de cette évolution statistique on peut effectivement faire une analyse de l'action des forces de sécurité, voir s'il y a eu action ou inaction, adaptation ou inadaptation, etc, etc.... Cela revient un peu à ce que j'ai dit plus haut.
C'est juste un premier jet..... au suivant