Pour entrer dans le vif du sujet :Samedi 2 avril 2011: http://www.lefigaro.fr/politique/2011/04/02/01002-20110402ARTFIG00503-immigration-la-france-demande-a-bruxelles-d-agir.php
" Dans une lettre envoyée samedi [2 avril], le ministre de l'Intérieur
Claude Guéant demande à la Commission européenne de prendre des mesures face à la situation migratoire en Méditerranée, notamment depuis
la révolution en Tunisie.
«Le gouvernement attend, comme beaucoup d'autres en Europe, des propositions et une action vigoureuse
de la part de la Commission», écrit Claude Guéant.
La veille, la commissaire européenne en charge de l'Immigration, Cécilia Malmström,
avait condamné les contrôles d'identité mis en place par la France dans la zone frontalière avec l'Italie à seule fin d'intercepter des migrants tunisiens. Elle avait en outre estimé que «les autorités françaises ne peuvent pas renvoyer [les migrants tunisiens] en Italie».
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Dimanche 3 avril 2011: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/03/97001-20110403FILWWW00176-immigration-sommet-berlusconi-sarkozy.php
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Silvio Berlusconi "a reçu aujourd'hui un appel téléphonique" de Nicolas Sarkozy et "la conversation
longue et cordiale a porté essentiellement sur le problème de l'immigration et il a été décidé d'organiser
le plus rapidement possible une rencontre entre les ministres italiens et français des Affaires étrangères,
de l'Intérieur et de l'Economie à laquelle participeront aussi le président Sarkozy et le président Berlusconi",
indique le communiqué.
L'Italie accuse régulièrement ces dernières semaines l'Union européenne et en particulier la France de manque de solidarité dans la gestion de la crise des immigrés, dont plus de 22.000 sont arrivés
sur son territoire depuis le début de l'année, essentiellement en provenance de Tunisie. "
6 avril 2011 :http://www.lefigaro.fr/international/2011/04/05/01003-20110405ARTFIG00741-rome-offre-la-france-aux-immigres-tunisiens.php
" Les autorités italiennes vont délivrer un permis temporaire de séjour à des centaines de clandestins de Lampedusa.
Dès jeudi, plusieurs centaines d'immigrés tunisiens provenant de Lampedusa pourront se présenter au poste-frontière
de Vintimille muni d'un «permis temporaire de séjour» .
Ce document sera délivré par les autorités italiennes pour une durée de trois mois reconductible,
afin de faciliter les rapprochements familiaux.
La police des frontières française n'aura d'autre alternative que les laisser passer. La délivrance de ce permis transforme le clandestin en un réfugié reconnu et comme tel protégé par les lois
communautaires.
«Plus tôt nous leur délivrerons ces papiers, plus vite ces immigrés quitteront notre pays», résume le député
de la Ligue du Nord, Matteo Salvini.
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7 avril 2011 :http://www.lefigaro.fr/international/2011/04/06/01003-20110406ARTFIG00690-lampedusa-la-circulaire-gueant-contre-le-raz-de-maree.php
" Suite à la régularisation de plusieurs centaines de clandestins par le gouvernement italien, le ministère de l'Intérieur a donné des instructions pour limiter l'impact de leur arrivée en France.La place Beauvau se prépare à gérer
l'arrivée massive des clandestins régularisés par le gouvernement Berlusconi.
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Dans une «instruction» aux préfets (pdf), que
Le Figaro a pu se procurer,
le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, fixe, par l'entremise de son directeur de cabinet, Stéphane Bouillon,
la «conduite à tenir» lorsque ces étrangers vont se présenter avec leur titre de séjour provisoire délivré par l'Italie. «Pour bénéficier de (la) libre circulation (prévue par l'article 21
de la convention de Schengen),
écrit le préfet Bouillon, les intéressés doivent être en possession:
soit d'un titre de séjour en cours de validité, émis par un État membre, et (le mot est souligné) de leur passeport
national,
soit d'une autorisation provisoire de séjour en cours de validité, émise par un État membre, accompagnée
(le mot est encore souligné) d'un document de voyage émis par le même État membre.»
Le préfet ajoute: «Les intéressés doivent être en mesure de justifier de l'objet et des conditions de leur séjour
en France.»
Dès lors, écrit le ministère de l'Intérieur à ses préfets, les «ressortissants des pays tiers porteurs d'un document de séjour délivré par un État membre ne peuvent être considérés comme étant en situation régulière, que si les cinq conditions suivantes sont réunies, que vos services devront contrôler dans cet ordre»: «Être muni d'un document de voyage en cours de validité reconnu par la France» et «d'un document de séjour
en cours de validité»,
«justifier de ressources suffisantes» (62 euros par jour et par personne et 31 euros s'ils disposent d'un hébergement),
«ne pas constituer (…) une menace pour l'ordre public»,
«ne pas être entrés en France depuis plus de trois mois».
L'auteur de l'instruction insiste: «Il convient donc de vérifier si les cinq conditions sont remplies.» «L'examen de la situation de chacun sera minutieux et l'on peut déjà prédire que tous ne passeront pas»,
affirme un haut cadre de la police aux frontières française, dont les hommes attendaient les consignes
de leur ministre avec impatience.
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«Il n'y aura pas de raz-de-marée», déclare un préfet, place Beauvau, comme pour se rassurer.
Reste à savoir combien de temps peut durer ce jeu du chat et de la souris entre la France et l'Italie. "