Port illégal d'uniforme et de décorations : on peut être mytho sans risques !

Ci-dessus : M. Jimmy, porte-drapeau d'une association patriotique abusée par sa fausse tenue

Léopold Jimmy est ce que l'on appelle un « mytho » : un homme qui aime se prévaloir d'un passé militaire aussi prestigieux que fictif ! Il n'a pas craint de s'afficher en uniforme de l'armée de l'air dans de nombreuses manifestations patriotiques et à rejoindre des associations de réservistes (Unor). Port illégal d'uniformes, de grades et de brevets militaires ainsi que de décorations... Et tout cela, sans la moindre conséquence, si ce n'est une « remise dans l'axe », selon l'expression d'un militaire.


M. Jimmy, dans sa tenue de faux capitaine, a même réussi à être porte-drapeau des anciens d'Indochine lors de l'hommage aux « Morts pour la France » en Indochine, le 8 juin 2008

Léopold Jimmy portait l'uniforme de capitaine de l'armée de l'air, la croix du combattant, l'insigne de chuteur opérationnel, celui du troisième niveau commando ainsi que celui des commandos de l'air ! Tout était bidon : Léopold Jimmy a bien, selon des informations non confirmées, effectué son service militaire dans l'armée de l'air... mais dans un emploi administratif et pas comme officier.

Léopold Jimmy - qui n'a pas répondu à nos demandes d'interview - aurait cessé ses agissements en 2008-2009, suite à des plaintes d'anciens combattants et de réservistes. Installé dans le Calvados, il a un temps été proche du Front national et a tenté de se faire désigner comme candidat de ce parti aux élections cantonales dans le canton de Balleroy. Le FN, que nous avons interrogé, n'a pas retenu sa candidature.

Le plus étonnant dans cette affaire est que, bien que connue par les autorités militaires, aucune suite judiciaire n'ait été donnée : comme si le port illégal d'uniforme ou de la médaille du combattant n'était pas important... Il ne s'agit pas de réclamer la prison pour ce mytho, mais simplement de respecter ceux qui l'ont mérité, au prix de leur sueur et de leur sang. Voire de leur vie, dans le cas du soldat inconnu devant lequel Léopold Jimmy inclina le drapeau français, le 8 juin 2008 (notre photo).
Autre photo (cliquez ci dessous): à droite, au côté de la ministre de la défense Michèle Alliot-Marie et de vrais militaires.



M. Jimmy (à droite), en pleine imposture avec Madame Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense



Ci-dessus : M. Jimmy en plein défilé devant l'Arc de Triomphe



Ci-dessus : M. Jimmy pousse le vice de l'imposture jusqu'aux moindres détails : noter les gants blancs destinés à parfaire sa tenue d'officier ancien combattant...



Vendredi 25 Février 2011

Jean-Dominique Merchet

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Port-illegal-d-uniforme-et-de-decorations-on-peut-etre-mytho-sans-risques-_a144.html

C'est sur avec une photo prise à côté de M.A.M, on n'a pas besoin de sortir sa carte d'identité militaire.
Au fait, le pére de Mr. Jimmy, il était de quel côté pendant le guerre d'indo?

En attendant , il prouve que avec un peu de ruse , n'importe qui peut faire n'importe quoi....

Hormis le fait que c'est interdit , a qui a t-il réeelment porté préjudice...

Moi je trouve cela plutôt marrant.....

en plus d'être gendarme assistante sociale etc etc... je fais psy à mes heures perdues...
c'est le syndrome des chevaliers du ciel
cet individu a, sans nul doute, jamais eu sa panoplie de Tanguy et Laverdure lorsqu'il était petit...

Moi, comme "sanction", je lui aurai fait passer ses brevets de chuteur opérationnel et de commando de l'air.
Il aurait peu apprécier la juste valeur de ces insignes.

Qu'est ce qui vous étonne encore dans ce magnifique pays (humour)

Rien ne m'étonnes plus, c'est çà qui est grave.
J'en ai tellement vu dans mon exercice civil que militaire que des minables comme çà
qui se font passer pour des Rambos, çà fait sourire.
Faudrait tout de même le présenter à quelques anciens légionnaires de connaissance, avec des vraies médailles
qu'ils montrent rarement, pour qu'ils lui apprennent la "chute opérationnelle".

Les Unions de ...
et autres Assos de ...
Feraient bien de faire un peu de ménage au lieu de courrir après du chiffre.
Remarquez que je repense à l'instant à certains Forums minables où ce n'est pas mieux.
A part que sur un Forum, pour approcher MAM ce n'est pas aussi aisé que par le biais de l'ANAT ou de l'UNOR du moment.
Heureusement que dans la tête du gars, il ne venait pas pour se faire sauter...

Un pauvre type qui a bsoin d'un psy. Un frustré de la vie qui n' a jamais rien fait de sa vie. c'est triste à pleurer.

J'ai vécu avec un mytho, même modèle que Jimmy. Je peux vous dire qu'avec ces gens là vous ne pouvez pas vous apercevoir de suite de ce qu'ils sont réellement : des fous. Ce sont séducteurs, d'excellents orateurs...connaissent dans le moindre détail l'imposture qu'il a pris. Il vit avec ces mensonges qui pour lui sont "ses vérités".
La mythomanie ne se soigne pas, surtout quand on est vraiment atteint : la médecine ne peut rien faire. La seule chose qui reste à faire c'est de le rayer de votre liste d'amis...

Concernant ce Jimmy, je ne suis étonnée en rien car ils sont très forts en usurpation d'identité et fabrication des faux titres : diplômes, citations militaires,....

Vous en avez la preuve

Attendez les gars, sans excuser ce type il n'a pas tué, il a fait mal à personne. N'y a t'il pas eu une histoire semblable avec un faux gendarme qui faisait la régulation à une sortie d'école et qui s'est fait avoir bêtement car il avait le grade de gendarme Monogalon et avait dit à une patrouille que celà faisait 10 ans qu'il était gendarme ??? Et ce gars là, tout le monde en était content. Il faisait parfaitement son boulot, les parents d'élèves en étaient satisfaits. Et le gas aussi qui se faisait photographier sur le perron de l'élysée parmi les sommités ... Le plus grave dans ces histoires sont les conséquences que celà peut engendrer vis à vis de la sécurité, et là c'est grave.
Maintenant à dire qu'il est fou, je ne suis pas d'accord. Gonflé, oui.

PUBLIÉ LE 26/02/2011 03:52 - MODIFIÉ LE 26/02/2011 À 09:01 | LAURENT GAUTHEY

Verniolle.

Les faux gendarmes derrière les barreaux



Ce soir-là, du côté de Verniolle, les automobilistes de passage ont eu la surprise d'être contrôlés par trois gendarmes dépenaillés, aux uniformes dépareillés, au phrasé balbutiant. Et à la démarche titubante. Incrédule, l'un d'eux reconnaissait un camarade de classe, dont il savait parfaitement qu'il n'était pas devenu militaire.

Prévenus par l'un des automobilistes contrôlés, les (vrais) gendarmes interpellaient les (faux) gendarmes sans difficulté. Et l'enquête démontrait que les uniformes avaient été volés dans un sac laissé dans un fourgon, au cours d'une intervention survenue plus tôt dans la soirée. Les gendarmes avaient été appelés pour apaiser un différend familial entre un jeune homme et les parents de son ex-compagne. Dans le feu de l'intervention, ils avaient laissé leur véhicule ouvert. Et l'un des trois hommes, une connaissance de l'amoureux éconduit d'ailleurs, avait alors l'idée de s'en emparer.

« c'est un peu guignol, rigolo même »

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel, certains avaient du mal à ne pas sourire de cette histoire. « Avec une bande de copains, un soir de fête, l'idée aurait peut-être pu me traverser l'esprit », assurait, un peu songeur, un avocat fuxéen réputé. « C'est un peu guignol. Rigolo, même, de voir des délinquants habituels se retrouver dans la peau de gendarmes », admettait un instant la présidente du tribunal Claude Baby. « Une vocation contrariée, peut-être », plaisantait Guy Dedieu, l'avocat des trois hommes.

Reste que l'idée loufoque est devenue réalité, et que les magistrats n'ont pas finalement pas trouvé la plaisanterie si drôle. « Il ne faut pas en rire, prévenait Marilyn Blanc, procureure de la République. Ces faits sont graves. Il s'agit de l'usurpation d'une mission de service publics. De plus, dans les affaires dérobées, il y avait aussi une arme. On ne peut pas savoir ce qui aurait pu passer ensuite par la tête de ces trois hommes ». Elle réclamait, en fonction de leurs antécédents judiciaires de douze à vingt-quatre mois de prison ferme, et une mise sous écrou imméditate. « Il faut tenter de relativiser ce qui s'est passé, a protesté M° Guy Dedieu. C'est une simple gribouillerie, une potacherie. Tout ceci débute comme un jeu. Ils volent un sac… Face à une porte fermée, ils ne l'auraient pas fracturée.. Où tout ceci aurait pu aller ? Evidemment pas très loin ». Finalement, le tribunal a prononcé des peines de six à dix-huit mois de prison contre le trio. L'un d'eux, déjà incarcéré, a été maintenu en détention.

source La Dépêche ici:

http://www.ladepeche.fr/article/2011/02/26/1022822-Verniolle-Les-faux-gendarmes-derriere-les-barreaux.html#xtor=EPR-1