A Orléans, Sarkozy reprend en main le dossier de la sécurité.

De Philippe ALFROY (AFP) – Il y a 4 heures

ORLEANS — Nicolas Sarkozy a retrouvé jeudi à Orléans le chemin des commissariats pour tenter d'éteindre la grogne des policiers et gendarmes et réaffirmer les mérites de sa politique sécuritaire, mis à mal par les chiffres de la délinquance et les ratés de l'affaire Laetitia.

Depuis la fin de l'été, le chef de l'Etat n'avait plus rendu visite aux forces de l'ordre. Depuis les remous suscités au sein-même de sa majorité par son fameux discours de Grenoble, l'ex-ministre de l'Intérieur a délaissé les forces de l'ordre pour leur préférer d'autres publics, comme les agriculteurs, les médecins ou les ouvriers.

Mais l'actualité s'est empressée de rappeler Nicolas Sarkozy à l'un de ses "marqueurs" politiques. Policiers et gendarmes qui s'inquiètent de la baisse des effectifs, l'opposition qui dénonce la progression continue des violences physiques et ses propres amis qui dénoncent l'inefficacité de ses lois successives sur la récidive criminelle, il fallait réagir.

C'est donc avec la volonté de reprendre pied sur le terrain de la sécurité qu'il a débarqué jeudi à Orléans, une ville "modèle" où même les agressions physiques sont en recul sur les cinq dernières années.

Première cible du jour, l'opinion publique. Après une petite revue des forces de l'ordre locales, toutes armes et matériels dehors, Nicolas Sarkozy a promis que les "dysfonctionnements graves" de la police et de la justice qui ont permis la remise en liberté du principal suspect du meurtre de la jeune Laetitia à Pornic (Loire-Atlantique) seraient sanctionnés.

"Ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés (...) Nos compatriotes ne comprendraient pas qu'il n'y ait pas de sanctions, a-t-il asséné, martial. Je ne crois pas à la fatalité, c'est trop facile".

Directement visés par les propos présidentiels, les magistrats du tribunal de Nantes n'ont pas tardé à réagir et suspendu illico leurs audiences.

Puis le président s'est adressé aux policiers et gendarmes, qui ont multiplié ces derniers jours les mouvements d'humeur contre la suppression annoncée, puis abandonnée pour certaines, de plusieurs de leurs unités.

"Croyez bien que je ne vous ai pas oubliés ! Vous avez droit à tout mon soutien et tout mon engagement", leur a lancé Nicolas Sarkozy.

Mais, s'il a loué le "courage" de son public, il n'a pas dévié de sa priorité de maîtrise des dépenses publiques. "Les effectifs c'est très important, mais c'est pas tout. Ce n'est d'ailleurs même plus l'essentiel, a-t-il assuré. Les progrès qui ont été accomplis, ce ne sont pas les effectifs (...) C'est la police scientifique".
Pour faire taire la gauche qui dénonce l'échec de sa politique, le chef de l'Etat a longuement détaillé l'arsenal de prévention et de répression déployé depuis son entrée à l'Elysée.

Lors d'une table ronde, il a défendu sa politique de la ville - "Dans toutes les villes, les quartiers qui étaient les plus déshérités sont en chantier", a-t-il dit - ainsi que ses mesures contre l'échec scolaire et les "décrocheurs", ou encore la vidéosurveillance et les jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, en vigueur, a-t-il promis, "avant la fin de l'année".

En conclusion, Nicolas Sarkozy a résumé sa philosophie sécuritaire, à mi-chemin entre "les généreux qui veulent tendre la main et les sans-coeur qui veulent faire preuve d'autorité".

Avant de décocher une dernière flèche : "Ce qui a fait le plus de mal à la fin du siècle précédent, c'est le slogan : +il est interdit d'interdire+ (...) Ça a mis par terre des valeurs qui sont absolument essentielles". Comme un écho à sa campagne de 2007, où il voulait "liquider l'héritage de mai 1968".

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jp2ut61xWG4Xpn6mH72NdnO6qlvA?docId=CNG.95987850bee171b9a150010e891a3bcc.301

Toujours de belles paroles de notre président.
Mais je crois que la sécurité est plutot au bord du dépôt de bilan !

A cause de la RGPP on continue de diminuer les effectifs, alors qu'en 2007 la situation n'était déjà pas au beau fixe.
A la force de nous mépriser, un jour ou l'autre ça va coincer.

Les caisses de l'état sont sans doute au plus bas, mais parait-il que la sécurité est le cheval de bataille de notre président et bien, on ne dirait pas !

Ouais, mais les belles paroles ne suffisent plus, plus grand monde n'y croit....après les policiers mécontents, les gendarmes mécontents, les magistrats mécontents.....Si je compte bien, çà en fait des électeurs très mécontents tout çà....dans un seul secteur d'activité.....et je ne parle pas des autres : enseignants...... A sa place, je me ferai du souci.....

Moi je ne le lis plus, je ne l'écoute plus le VRP du taser. Ses discours sur le mode "copier/coller" m' insupportent. Il n'a plus aucune crédibilité en matière de sécurité.

Ca fait 10 ans qu'il reprend la main sur la sécurité et quoi de mieux ?
Baisse des effectifs, des moyens et de l'estime des policiers et gendarmes.
Magouilles pire qu'avant sur les stats pour gagner des points en vue de 2012.
Discours hypocrites et populistes à souhait à chaque drame et qu'est ce qui a changé depuis 2002 ?

Au sujet des stats je tiens à rappeler qu'elles concernent uniquement les faits enregistrés (bon gré, mal gré) et bien évidemment pas les faits commis sur l'ensemble du territoire national dont il est estimé qu'ils s'établissent à 30 ou 40 % de plus que les chiffres du MinInt.

De toute façon, il n'a confiance que dans la probité de tous ses Ministres, dont chacun peut apprécier soi même au jour le jour cette frappante réalité...

Sarkozy revient en force sur le terrain de la sécurité, mais la tâche est plus grande qu’il ne l’imagine, comme le montre le vol d’une voiture sous scellés devant le Quai des Orfèvres.

Nicolas Sarkozy a choisi un déplacement à Orléans, le 3 février, pour reprendre pied sur le terrain de la sécurité. Non qu’il ait déserté totalement ce front ultra-sensible, sur lequel a toujours gardé un œil Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée et ancien pilier du ministère de l’Intérieur. Mais à l’approche de l’échéance de 2012, et alors que la gauche montre plus que des velléités de retrouver la confiance des électeurs dans ce domaine, le président de la République ne sait confiance qu’à lui-même. Ce retour au réel devrait lui réserver quelques surprises. Car sur le terrain, le spectacle que donnent à voir les forces de l’ordre a parfois des airs du « gendarme à Saint-Tropez.

À la fin de l’été, on avait vu des trafiquants de drogue réduire en cendres une voiture saisie et stationnée dans la cour du commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine). Et voilà que l’on apprend (Le Parisien du jour) qu’une voiture confisquée à des dealers et placée sous scellés a été volée… devant le 36, quai des orfèvres. Apparemment en manque de sabots, la police n’avait pu immobiliser le véhicule. Les propriétaires de la Renault Clio, disposant probablement d’un jeu de clefs, n’ont eu qu’à se glisser discrètement dans l’habitacle en choisissant l’heure la plus creuse. Un raid périlleux, mais le jeu en valait certainement la chandelle, que toutes les empreintes n’aient pas été prélevées à bord… ou qu’une partie de la marchandise n’ait pas été découverte.

On n’en est plus à l’époque où les voyous venaient relever les plaques d’immatriculation des véhicules de planque stationnés à l’air libre, mais il y a encore du chemin à faire pour éviter ce genre de pied de nez. « Croyez bien que je ne vous ai pas oubliés ! », a lancé Sarkozy à l’adresse des policiers et gendarmes. Vous avez droit à tout mon soutien et tout mon engagement ! » En y regardant de plus près, le président de la République verra que la police, dont les effectifs sont en baisse, s’est nettement paupérisée depuis son départ de la Place Beauvau. Au point de manquer de sabots, comme dans un film de Louis de Funès. N’en déplaise à Brice Hortefeux.

http://www.marianne2.fr/fredericploquin/Une-police-pauperisee_a26.html

je n'ai regardé que le reportage sur antenne 2 . J'ai vu au début le Président serrer la main des policiers, et à la fin passer devant les gendarmes sans les saluer.
le message est clair.

Sur l'affaire de Leatitia, je pense qu'il se trompe.
Il va pouvoir tomber à bras raccourcis sur la brigade du coin puisque personne ne pourra se mettre en travers pour lui dire quelques vérités.
La semaine prochaine nous auront suffisamment d'info pour avoir un avis défendable. Écoutons encore un peu les spécialistes puisque la grève des magistrat reviendra sur le tapis sans aucun doute.

Pour l'affaire de Pornic il faudrait savoir si oui ou non, depuis sa dernière sortie de prison, le présumé auteur des faits a fait, comme semble le dire certains médias, l'objet d'une plainte pour viol et surtout auprès de quel service (police ou gendarmerie). Si la réponse est oui, il faudrait savoir ce qu'à fait le service saisi (compte rendu au parquet, investigations, simple main courante.....).

Si le service saisi d'un crime s'est contenté de l'enregistrer (main courante ou autre.....), il y a lieu à de sévères sanctions.

A décharge, il faut dire qu'aujourd'hui quand vous vous présentez dans un commissariat ou une gendarmerie vous êtes souvent accueilli par un adjoint de sécurité (ADS) ou un gendarme adjoint volontaire (GAV) qui n'a pas la formation adaptée compte tenu de son niveau de recrutement et de sa formation. L'accueil d'une victime devrait toujours être à la charge d'un APJ ou d'un OPJ confirmé.

talep a écrit:

A décharge, il faut dire qu'aujourd'hui quand vous vous présentez dans un commissariat ou une gendarmerie vous êtes souvent accueilli par un adjoint de sécurité (ADS) ou un gendarme adjoint volontaire (GAV) qui n'a pas la formation adaptée compte tenu de son niveau de recrutement et de sa formation. L'accueil d'une victime devrait toujours être à la charge d'un APJ ou d'un OPJ confirmé.

Mouais...faut pas non plus bac+5 pour accueillir une victime. Un GAV doit quand même être capable de recueillir les premiers éléments et de saisir l'APJ ou l'OPJ présent.

sacapuces a écrit:

Moi je ne le lis plus, je ne l'écoute plus le VRP du taser. Ses discours sur le mode "copier/coller" m' insupportent. Il n'a plus aucune crédibilité en matière de sécurité.

pas mieux ...........
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