A écouter !

Pas besoin d'en dire plus !
Il suffit d'écouter....et de diffuser tous azimuts !

http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-3681481#reecoute-3681481

voila du beau travail de journaliste....

en effet, n'oublions l'objet premier de la discussion .

Ils nous auraient tous menti !!!!
A l'insu de notre plein gré !!!!


En fait, rien de nouveau et un bel état des lieux.
Bonne journée à tous

:=)

.....trop de chefs à plumes, pas assez d'indiens......les pluies d'étoiles........sujet trés bien maitrisé

Merci Philippe Meyer !!!!!!!!

Retranscription de cette chronique (14/1/11)
(merci au transcripteur :-)

"Ça n'est pas pour me vanter mais le conseil d'État vient d'annuler la mesure de radiation des cadres prise à l'encontre du chef d'Escadron de gendarmerie Jean-Hugues MATELLY.
Les juges administratifs ont considéré que l'officier supérieur avait bien manqué à l'obligation de réserve en faisant état publiquement de son opposition, au rapprochement entre la police et la gendarmerie, mais le conseil d'état a fait observer que la hiérarchie du chef d'escadron disposait d'une gamme étendue de sanctions, et quelle a eu tort de choisir la plus grave et la plus définitive, le licenciement.

Ajoutons que comme le conseil d'État est composé de magistrats bien élevés, il s'est retenu de faire observer que les officiers et sous-officiers de gendarmerie incendiaires de paillotes corses en 1999 n'avaient fait l'objet d'aucune sanction disciplinaire.

Beaucoup de commentaires de cette affaire portent sur l'archaïsme de la réglementation de l'expression publique dans les Armées et c'est un sujet important, mais il me semble que ce serait une autre injustice à commettre envers le commandant MATELLY, que de ne retenir que cet aspect des choses et de laisser au second plan les critiques qu'il a formulées.

L'organisation de la gendarmerie, qui a repris et développé celle de ma Maréchaussée sous Louis XV, a été copiée dans de très nombreux pays.
Son principe de base est simple. La responsabilité et la décentralisation :
Des brigades basées à des points stratégiques ont la charge de parcourir le territoire qui leur est confié et d'en assurer la sécurité. Une bonne partie de leur action n'est pas ou peu visible. Elle a davantage à voir avec le renseignement qu'avec le maintien de l'ordre. Elle tient à ce que pendant longtemps, et dans un langage qui paraît aujourd'hui suranné, les pandores ont appelé le contact avec la partie saine de la population. C'est ce contact qui leur a permis de résoudre nombre d'affaires criminelles mais aussi de prévenir l'exécution de certains projets ourdis par des malfaisants ou des terroristes du genre ETA. La gendarmerie est une police ruminante, elle avale des données qu'elle récolte un peu partout, elle les ingère, et elle les transforme quant il le faut en information utile.
On ne demande pas au gendarme d'être Sherlock Holmes, mais plutôt le bon docteur Watson que son coloc du 221b Baker Street, défini je cite comme « un conducteur de lumière, plutôt que comme sa source ».

Depuis plusieurs décennies, la gendarmerie a été de moins en moins intelligemment organisée et utilisée. Sa tête a enflé de manière préoccupante et quelquefois grotesque. On a créé pour son état major des postes de généraux de division, puis de corps d'armée, puis d'armée. Il a plu des étoiles. Les saint-cyriens ont trouvé là des promesses de belles carrières, résultat, trop de chefs à plumes, pas assez d'indiens et surtout pas assez de considération pour les indiens qui connaissent et parcourent les sentiers et le terrain et beaucoup trop de considération pour ceux qui appréhendent la réalité à travers l'enseignement de leurs écoles supérieures.

La gendarmerie a été technocratisée, l'autonomie des brigades à fondu, l'emploi du temps des gendarmes a été de plus en plus déterminé non par des considérations et des informations à leur portée, mais par des impératifs venu de la direction générale, et décidée par des crânes d'œufs à képis, obsédés par les statistiques. Les missions inutiles se multiplient, écrit un gendarme sur son blog, la mise en place des communautés de brigades sans aucune concertation avec les gens de terrain a eu pour incidence la désertion de milliers de cantons, l'abandon de communes entières où la population ne se souvient de nous que lorsqu'on doit la verbaliser à outrance, sur ordre de notre hiérarchie.

Le rapprochement avec la police nationale que critique le commandant MATELLY n'est pas la cause de cette situation stupide, il en est le parachèvement, et ce parachèvement est d'autant plus mal venu qu'il vaudrait beaucoup mieux organiser la police dans les quartiers, comme autre fois la gendarmerie dans les zones rurales, où elle avait inventé, il y a trois cent ans, la police de proximité.
Le ciel vous tienne en joie."

Philippe Meyer.

Une trés bonne analyse de philippe Meyer.
Ca me rappelle une histoire sur un général assez soupe au lait qui faisait le tour de son personnel d'état-major et qui aimait bien terroriser ces officiers en se plantant devant eux et en leur disant:" mais au fait, vous faîtes quoi vous ici?"

même au simple niveau des groupements il y a eu une véritable inflation d'officiers, des colonels, des commandants des capitaines, des cies à 7 personnels (!!) pendant ce temps là on dissous des unités, les COB s'agrandissent et on parle même de nous retirer du personnel de terrain !

y a pas comme un problème là ?

Emouvant de lucidité.

Merci, monsieur Meyer; j'espère que les képis à étoile vous entendront du haut de leur tour d'ivoire, ainsi que les hautes autorités civiles mais là je doute, ils n'aiment pas assez la gendarmerie.

Les chefs à plumes qui commandent les indiens (le peu qu'il reste).
Moi je pense à ces beaux et nombreux képis à feuilles de chênes qui font de la direction de la Gendarmerie la forêt de broceliande tant ils sont nombreux et je ne compte pas tous les glands qui sont à leurs pieds.
Il me semble me souvenir d'un jour où le chef de l'Etat (à l'époque où il a visité les brigades de Lamotte Beuvron et Meung sur Loire) s'était fichu en rogne à la nomination de nouveaux généraux en estimant qu'on avait plus besoin de sous-officiers que de généraux.
Où en est-il aujourd'hui, il serait bienvenu de revenir à un civil à la tête de la gendarmerie, ce qui éviterait les salades internes (il est vrai que la feuille de chêne est aussi une varieté de salade).

CQFD mais C Q Ne Veulent Pas Comprendre (ou Admettre) !

Si Meyer avait été gendarme, il serait radié des cadres, c'est cela la démocratie française !!!!!

Tout est dit bravo

Analyse particulièrement pertinente de la situation actuelle de l'armée méxicaine qu'est devenue la Gie ces dernières 15 a 20 dernières années.
Par le biais du rattachement au minint les indiens seront maintement parqués dans des réserves en campagne pour des tâches particulièrement valorisantes (vols de poules et autres) et leurs "grands chefs" poursuivront leurs danses du "cultiver l'art de plaire", les plumes sont parfois très utiles pour les paons.

Voilà bien où nous en sommes

J'ai bien rigolé !

prochaine cession j'emmène des plumes.....

excellent ce journaliste

Que de vérités...

Ceux qui nous commandent vont tuer la Gendarmerie, tandis que nous, à la base, nous avons laissé faire.

la fameuse pyramide, il ya bien longtemps qu'elle est inversée............ et si en plus nous retirons les "keenex", alors là la base est encore plus réduite.

Avez-vous déja vu une entreprise qui tournerait avec plus de cadres et de patrons que d'ouvriers ? moi non.

Il a fait son boulot.

L' ITW de Jacques BESSY : https://gendarmes-en-colere.1fr1.net/t22313-armee-la-grande-muette-vous-parle est nettement plus intéressant.

C'est juste pour vous donner mon avis

c'est ma maxime préférée "il y aura bientôt plus de chefs que d'indiens". il semble que ce journaliste est très bien renseigné, et malheureusement son analyse est juste à tout point de vue. malheureusement seuls ceux de la base s'en rendent compte nos grands chefs eux continuent à récolter les promotions. comme quoi la forêt de képis est remplie de chênes et de ses fruits.
mange du grain

mon CCB est un visionnaire, il a déclaré il y a un an :
"quand on sera dans une réserve, je me mettrais une plume dans le c.. !!!!"

trop fort

Marco ... a écrit:

Il a fait son boulot.

L' ITW de Jacques BESSY : https://gendarmes-en-colere.1fr1.net/t22313-armee-la-grande-muette-vous-parle est nettement plus intéressant.

C'est juste pour vous donner mon avis

je n'ai pas écouté M BESSY (pardon), mais du tac au tac je te dirais que M MEYER est à l'extérieur de l'institution, ce qui met en valeur son analyse. Et la rend compréhensible pour le citoyen lambda.

Perso je trouve l'analyse de ce journaliste très pertinente, n'en déplaise à certains. Même sans parler de généraux, les gradés (dont je fais partie) se sont multipliés à vitesse grand V. Résultat une brigade à 6 qui était auparavant commandée par un Chef peut maintenant comprendre 1 adjudant-chef commandant de brigade de proximité (donc commandé par un officier commandant de communauté de brigades), 1 adjudant adjoint, 1 ou 2 chefs et le reste de GAV, quelle responsabilité pour le CBP qui ne gère même plus son service ...

Si je prends ce que j'ai connu et ce que je connais aujourdhui, en 1994 je suis arrivé adjoint au commandant de compagnie de Vendôme, un capitaine, un major adjoint pour 97 à l'effectif (dont une demi-douzaine de GA). Aujourd'hui un commandant, un capitaine adjoint trois officiers commandants des cobs pour 77 à l'effectif (dont un bon nombre de GàV). Je ne peux entrer dans le détail (que je ne connais pas exactement) des différents gradés mais ça ne manque pas entre les majors, adjudants-chef, etc.....

Quand on sait quel a été le destin des peuples indiens d'amérique, on ne peut être qu'inquiet concernant l'avenir de l'Institution.