par des vilains policiers municipaux et leur trés méchant chien......
Édition du jeudi 6 janvier 2011 du midi libre
Tribunal
Il s'était attaqué à la police municipale
Il comparaît tout timide à la barre du tribunal correctionnel de Béziers. Il lui a fallu pourtant un certain culot pour oser s'attaquer à la police municipale d'Agde, en particulier à sa brigade cynophile. Le 11 novembre 2010, les policiers s'aperçoivent que leur local, installé dans un fort, a été fouillé. Et même pillé puisqu'il manque des uniformes ! Ils commencent quelques recherches aux alentours et avisent un individu qui tente de se cacher derrière un arbre. Il porte plusieurs sacs et un tournevis à la main.
Les policiers lui ordonnent de lâcher l'outil. Il ne s'exécute pas. « Alors, l'un des policiers donne du lest à la laisse du chien et celui-ci pince l'individu qui finalement lâche son tournevis », lit la présidente du tribunal.
Dans les sacs de ce jeune homme de 21 ans, des uniformes et des gilets pare-balles. Et dans son sang, 1,30 g d'alcool par litre. Le garçon se rebiffe, insulte les policiers. Finit par raconter son épopée. Il a escaladé les murs du fort, a emporté les sacs et est reparti par le même chemin. Enfin, d'après ses souvenirs, très vagues de la soirée, embués par la bière.
« Pourtant l'alcool n'a pas altéré vos talents d'équilibriste à plusieurs mètres de hauteur, objecte la présidente, vous aviez assez bu pour ne plus vous souvenir mais pas assez pour perdre l'équilibre ». Quant au mobile du vol. « Je ne savais pas ce qu'il y avait dans ces sacs, explique le garçon, avec les uniformes je me suis dit ensuite que je pourrais embêter les gens. »
La partie civile constituée par les deux policiers demande 1 000 pour chacun et 500 pour les frais de justice. Le Parquet requiert cinq mois d'emprisonnement avec sursis ainsi qu'un travail d'intérêt général : « Ces uniformes peuvent être revendus et servir à des braqueurs déguisés en policiers ! »
D'emblée, la Défense plaide la relaxe pour la violence sur agents de la force publique et met en doute la véracité des faits décrits dans le procès-verbal :
« Les blessures de mon client étaient impressionnantes ; quand il a vu les policiers, il s'est avancé vers eux mais ils ont lâché le chien sur lui. » Pour l'avocate, les faits relèveraient plutôt d'une grosse bêtise de gamin.
Le prévenu a été relaxé de la violence et condamné pour le vol et les outrages à cinq mois de prison avec sursis et 300 d'amende.
A.K.
ps/ Le quadrupède municipal a été condamné à deux mois de croquettes sans nonos.....