L'ASSAUT

Rappel du premier message :

A signaler ( si cela n'a pas déjà été fait ) que sortira le 9 mars 2011 le film " L'ASSAUT" de Julien Leclercq, qui relate la prise d'otage de l'Airbus d'Air France en décembre 1994 à ALGER puis MARIGNANE, avec la libération des otages par le GIGN.

Voici la bande annonce en haute qualité :





Et le lien sur la page " facebook " du film : Facebook



Kénavo

Ce film arrive à point afin de rendre hommages à ces hommes de grandes valeurs. En ces temps ombrageux pour notre institution j'espère que ça va faire méditer certains politiques qui ont la mémoire courte et qui ont nettement moins de courage que la plupart des personnels qui servent sous notre uniforme.
J'attends avec impatience la sortie de ce film.
En plus RAID par si RAID par là, il ne faut pas oublier que le GI leur a apporté et enseigné énormement de chose et qu'il profite de la conjoncture actuel.
Il y a une place pour ces deux forces d'interventions, le tout c'est de se respecter mutuellemnt.

film vu en avant-première à Rouen le 22/02/2011.....super. Le passage qui prend les tripes, la réaction de l'épouse et de la fille de Thierry après l'assaut...

drapeaublanc a écrit:

Il faut reconnaitre qu'un film sur la gendarmerie Francaise reste à faire par les americains

on pourra voir BRUCE WILLIS faire un mis et un mij (Ouah !!!)

ou encore entendre JASON STATHAM dire "fais un ptit RJ ça mange pas d'pain" (la classe, OUAH !!)

VIN DIESEL remplir un compte rendu de service ( OUAH !!! va t'il reussir à le finir avant 12H00 ?)

MEL Gibson expliquer à une plaigante que sa demande relève du civil et non du pénal (OUAH ! quel suspense, va t'il la convaincre ?)

Voir STEVEN SEAGAL en MIP commander un tir à cinq cartouches (Ouaaaaaaaahhh !!!)

HARRISON FORD en CB faire ses relevés des compteurs d'eau et celui de l'index du photocopieur ( ça D.E.C.H.I.R.E !!)

SHIA LABOEUF en GAV preparer le café en soupirant (fioooouuuu ça décoiffe !)

Non, NON, en fait j'comprend pourquoi les ricains ne feront jamais de film sur la gendarmerie Française...

J'AI BIEN RI.

A part ça, bande annonce prometteuse .. et émouvante. Hâte d'aller voir ce film. Chapeau les gars.

Cette information avait déjà été mise en ligne sur ce site par "phalmélanie" il y a quelques jours (la semaine dernière je pense). Mais c'est bien de le rappeler puisqu'il s'agit d'une affaire qui
fait honneur à la Gie et en particulier à ces hommes courageux et bien entrainés.

PARIS, 1 mars 2011 (AFP) - 01/03/2011 08h15 - "L'Assaut", film relatant la libération des otages de l'Airbus à Marignane en décembre 1994 par le GIGN, a "remué" les gendarmes qui ont participé à l'opération mais aussi leurs familles et les membres de l'équipage d'Air France qui étaient dans l'appareil.

Seize ans plus tard, quatre d'entre eux racontent à l'AFP qu'ils ont revécu à l'écran ce "moment fort" qui reste à ce jour la plus importante opération de libération d'otages dans un avion jamais réalisée dans le monde.

L'assaut le 26 décembre 1994 à 17h12 des trois équipes du GIGN, juchées sur des passerelles mobiles, avait été filmé pratiquement en direct par une caméra de LCI, née six mois auparavant et dont les images avaient fait le tour du monde.

"Cette partie de l'assaut est merveilleusement retranscrite et je me suis retrouvé dans l'avion", confie à l'AFP Thierry (Vincent Elbaz dans le film), qui avait pénétré le premier dans l'Airbus par la porte avant droite, suivis de sept autres gendarmes.

"Le réalisateur Julien Leclercq a bien pris en compte +mon Marignane à moi+, tel que je le lui avais raconté", ajoute cet ancien gendarme.

Pris sous le feu du commando du GIA retranché dans le cockpit, il avait été grièvement blessé, atteint de sept balles - dont une a fait exploser la visière de son casque - et par de multiples éclats de grenade. "Peu avant l'assaut, nous avons appris que les quatre membres du commando avaient dit la prière des morts", ajoute Thierry.

"Les 15 minutes de l'assaut du film (20 dans la réalité) nous ont fait faire un vrai retour vers ce que nous avons vécu", relève Jef, qui conduisait la passerelle: il était parvenu, non sans difficulté, à la placer sous la porte avant droite de l'Airbus.

"Le film nous a tous remués", ajoute Jef, l'un des cinq derniers gendarmes de l'opération encore au GIGN.
"Sur la passerelle, tout le monde s'est serré la main en pensant +c'est peut-être la dernière fois+", révèle Olivier, ancien membre du GIGN entré dans l'appareil par la porte arrière droite. "L'assaut, avec son intensité, est la partie la plus réaliste du film qui décrit bien le milieu confiné dans lequel nous avons dû progresser pour faire sortir les otages et rejoindre l'avant de l'avion", ajoute-t-il.

Pour ce jeune père de famille à l'époque, "l'angoisse de nos familles, qui ont suivi à la télévision l'assaut, est également bien rendu".

C'était, de fait, la première fois que les épouses des gendarmes voyaient la réalité du travail de leurs maris. "Avant, raconte Jef, on partait en opération. Nos femmes ne savaient pas où nous allions et, quand on rentrait, on parlait peu de la mission".

"Je nous vois encore à Majorque, se souvient Olivier, en train de faire la queue avec mes camarades derrière un téléphone à pièces pour parler quelques instants avec nos épouses". C'est sur cet aéroport des Baléares que l'appareil avait été prépositionné en vue d'un possible assaut.

Lors de la présentation de "L'Assaut", le 15 février à l'Ecole militaire à Paris, plusieurs femmes de gendarmes étaient au bord des larmes à la fin du film. Une émotion également partagée par les douze membres de l'équipage de l'Airbus d'Air France, qui ont gardé des liens très forts avec le GIGN.

"Ce film est un très bel hommage au GIGN qui l'a très bien accueilli", affirme le général Denis Favier, commandant de l'unité. "Il ne colle peut-être pas exactement avec la réalité, mais c'est un film et non un documentaire, et le réalisateur est libre", conclut cet officier qui avait dirigé l'assaut, au milieu de ses hommes, sur la première passerelle.

http://www.tv5.org/TV5Site/cinema/afp_article.php?idArticle=110301081450.ewusewme.xml

Bonsoir,

j'ai assisté à l'avant première du film dans une salle du Nord. Il est vrai que ce film est particulièrement poignant.
Malheureusement, les utilisateurs du forum prendront encore un coup de massue de plus, infligée par notre institution..Mais je vous laisse découvrir.

Bravo au hommes du GIGN, leurs familles et aux réalisateurs.

Le '' vrai '' Thierry un GIGN du film '' L'Assaut ''

http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Le-vrai-Thierry-un-GIGN-du-film-L-Assaut

L'ex-gendarme d'élite à découvert

L'histoire des otages de l'Airbus de Marignane en 1994 sort en salle mercredi. Le Poitevin Thierry Prugnaud, premier gendarme qui avait pénétré dans l'avion, a participé au scénario.



Pour une rare fois dans sa vie, l'ancien tireur d'élite du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) s'est retrouvé à découvert face aux projecteurs. C'était il y a quelques jours dans un cinéma de Bordeaux. On venait d'y projeter «L'Assaut» en avant-première (1) et Thierry Prugnaud a été invité à monter sur la scène avec le réalisateur et les acteurs.

Le film de Julien Leclercq raconte la libération des otages de l'Airbus détourné par des hommes du Groupe islamique armé (GIA) à Marignane le 26 décembre 1994. Thierry Prugnaud, aujourd'hui retiré dans son village natal près de Poitiers, est le gendarme qui avait bondi en premier dans l'avion ce jour-là. Il avait abattu trois terroristes avant d'essuyer une rafale de Kalachnikov tirée par le quatrième. Sept balles dans le corps. «Et des éclats de grenade.» Dans le film, c'est Vincent Elbaz qui joue son rôle.

«Réaliste de chez réaliste»

Depuis quelques semaines, la vie discrète de l'ex-gendarme d'élite a pris un tour plus mouvementé. Il enchaîne les avant-premières et les rendez-vous avec les journalistes. «France 2 va diffuser un sujet à la veille de la sortie du film, explique-t-il. Canal + m'a également contacté. Je pars en Belgique demain pour une projection et je serai à Bercy le 7 mars pour l'ultime avant-première parisienne, avec tous les acteurs.»

Thierry Prugnaud ne tire aucune gloriole de ce statut éphémère. La frime n'est pas le genre de ce quinquagénaire élancé. Il le fait par amitié pour le réalisateur. Les deux hommes se sont rencontrés de longues heures pendant la création du scénario. «Son film est réaliste de chez réaliste, assure-t-il. En tout cas pour la partie qui m'intéresse: l'assaut. Il a repris tout ce que je lui avais raconté.» Le souci de la vérité de l'intervention était la hantise de l'ex-militaire avant qu'il ne voie le film. «Ça m'a chamboulé. J'ai eu l'impression de me revoir là-bas le 26 décembre.» Il y a vu des détails qui n'appartiennent qu'à lui: «Les gros plans sur la montre Casio que tout le groupe portait à l'époque.» Il a sursauté aussi quand Vincent Elbaz, dans le film, raconte sa première intervention à lui: «C'était pour un forcené dans les Vosges. J'ai gardé l'oeil collé derrière la lunette de mon fusil pendant dix-sept heures.» Thierry Prugnaud l'avait raconté, mais la phrase n'était pas dans le scénario. «L'acteur l'a dite d'instinct. Ils l'ont gardée.»
Il apprécie que le réalisateur n'ait pas fait «un film à l'américaine, avec des effets spéciaux dans tous les sens». Même si, pour les besoins du genre, la scène d'action dure un peu plus longtemps que la réalité. «Ça rafale beaucoup avec les deux derniers terroristes alors qu'il n'en restait qu'un en réalité.» Les trois autres, il les avait «mis au tas» dans les premières secondes de l'assaut.

«On n'est pas des robots»

Thierry Prugnaud a aimé également que soit montré le côté humain des hommes du GIGN. «On n'est pas des robots. On a une vie, une famille.» Le rôle de sa femme, tenu par Marie Guillard, lui a fait monter les larmes aux yeux. Pour le reste du scénario, notamment «les histoires de politique», il ne fait pas de commentaires.

On lui a remis la Légion d'honneur, mais pas le grade de major qu'il espérait. Il a quitté le GIGN quelques mois après l'assaut. À 42 ans et avec deux balles dans le bras. «J'avais cumulé quarante-cinq annuités. Je ne me voyais pas continuer dans un bureau...»

(1) Sortie officielle le mercredi 9 mars.

source Charente Libre ici:

http://www.charentelibre.fr/2011/03/03/l-ex-gendarme-d-elite-a-decouvert,1024079.php

En 1989, j'ai eu le privilège de faire le stage d'une semaine au GIG, j'étais bien loin d'être à la hauteur, mais ce que j'en retiens, c'est la simplicité des hommes que j'ai vu, leur gentillesse et leur camaderie autant entre eux qu'avec nous.
Alors je suis heureux que ce film leur rende les honneurs car ils le méritent.

pim's a écrit:

.../...Alors je suis heureux que ce film leur rende les honneurs car ils le méritent.

C'est clair.
Bravo et respect aux membres du groupe (à ceux qui y ont été, à ceux qui y sont et à ceux qui y seront un jour).

Ravie de voir le visage de Thierry car à Montpellier il n'y était pas mais uniquement Jeff et Fred.
Lors du débat Jeff m'a dit que ça été une erreur sur le grade de major. est ce que Thierry a eu son grade de major ou pas alors ??? Je suis contente pour la Légion d'Honneur : dans le film il n'y avait rien d'indiquer la dessus.

Est ce que il y a quelque chose de prévu pour les 20 ans de l'Assaut (26 décembre 2014) ??? Cérémonie, Hommage, ???? Quelqu'un peut me renseigner ??

Je souhaiterais également écrire une lettre à Thierry : qui peut me dire comment lui adresser ce courrier ?

Merci pour vos réponses

Pour Phalmélanie : Ecris à Satory, ils feront suivre ton courrier.

PUBLIÉ LE 06/03/2011 07:02 | SÉBASTIEN BOUCHEREAU

Marignane : un Toulousain dans l'assaut du GIGN

Terrorisme



Le film « l'Assaut » sort mercredi dans les salles. Il raconte la libération par le GIGN des passagers d'Air France, pris en otages par des islamistes en 1994. A Toulouse, assis incognito dans la salle obscure, un spectateur verra sa propre histoire se dérouler sous ses yeux. Le 26 décembre 1994, Régis Lecomte était en effet au cœur de l'action. « Pas un jour sans que je pense à cet assaut, explique-t-il. Voir ce film me permettra peut-être d'exorciser de vieux démons… » Régis est un enfant du Lauragais. Comme ses ancêtres, paysans devenus soldats de France, il veut servir. Il rentre en gendarmerie. Le Toulousain est doué, très doué, et à 24 ans, il accède au saint des saints : le GIGN. Expert en explosifs, moniteur commando, ultra entraîné, il fait alors partie du noyau dur des gendarmes d'élite. 24 décembre 1994. A Versailles, alors qu'il prépare Noël, tout se bouscule. Le premier groupe d'alerte auquel il appartient est mobilisé : des terroristes du GIA retiennent un avion d'Air France à Alger. Il faut partir brusquement. Le groupe d'intervention, les tireurs d'élite, les chirurgiens embarquent mais des divergences entre autorités algériennes et françaises empêchent toute action sur place. Le face-à-face entre terroristes et gendarmes se fera à Marseille-Marignane, où l'Airbus des otages atterrit le 26.Régis sera en tête d'un des trois groupes du GIGN, celui qui surgira par l'arrière gauche de l'avion. Il sera au sommet d'une passerelle fonçant sur l'appareil. Gilet pare-balles, casque, fusil automatique HK avec visée laser, grenades, Beretta en holster : dans quelques secondes, c'est l'attaque. « On se regarde entre nous, se souvient-t-il. Il y a de la peur mais surtout une extrême détermination. Il faut sauver les otages, éviter la casse. Pas de rafales, on tirera au coup par coup. »

« ILS SONT TOUS MORTS »

La passerelle est contre l'avion, on ouvre la portière, le Toulousain s'engouffre en premier. « Plus de lumière, les cris, ça tire, les premiers passagers sont évacués. Ça n'arrête pas de tirer, nous progressons vers l'avant, des flammes, de la fumée, je marche sur des gens allongés. Devant le cockpit, on me tire dessus. On riposte, j'entends « grenade ! ». Terrible déflagration. Je me remets en position, ça tire toujours plus fort, je prends des éclats. Le terroriste donne de la Kalachnikov par le cockpit. Seconde explosion près de moi. Grenade ? Dynamite ? On redouble les tirs. » Un véritable enfer, entre 1000 et 1500 coups de feu ont été échangés durant les 16 minutes d'assaut. « Je suis Français, ils sont tous morts ! », hurle finalement le commandant de bord en surgissant du cockpit. La carlingue est criblée d'impacts, déchiquetée, les soutes percées, les douilles couvrent le sol. Plusieurs hommes du groupe de Régis sont blessés, dont lui, qui a un tympan droit percé. Il gardera à vie un souvenir de Marignane : un désagréable et continu sifflement dans l'oreille. « J'espère que le film insistera sur l'aventure collective, ajoute-t-il. Nous étions vraiment des frères d'armes, animés par le sens du sacrifice et une certaine déontologie. Il y a là des valeurs à transmettre à nos jeunes. » Justement. Régis Lecomte est aujourd'hui responsable de la sécurité du TFC et s'attache notamment à la prévention. « La violence ? Je dis : plus jamais ça. Je ne la supporte plus, surtout pas dans les stades de foot. » D'une grande humilité, l'ex-matricule 113 du GIGN ne s'éternise pas sur son glorieux passé. Ses « potes » de Marignane, et leur idéal, il les garde pour lui, au fond du cœur. Seule appréhension : le film sera-t-il à la hauteur de l'exploit ?

«L'assaut» au cinéma

«L'Assaut», réalisé par Julien Leclerc, sortira dans les salles de cinéma ce mercredi 9 mars. Le film raconte la prise d'otages, les premières exécutions, les négociations, les tensions entre Alger et Paris, l'attaque de l'Airbus et la libération des otages. Trois personnages, Thierry, un gendarme du GIGN (joué par Vincent Elbaz), Carole Jeanton, une technocrate ambitieuse, et Yahia Abdallah, un Djihadiste déterminé, sont au cœur du long-métrage. Le scénario est tiré du livre «L'Assaut » de Roland Montins. En 1994, ce dernier commandait le groupe du GIGN attaquant par l'arrière gauche de l'avion. Sous ses ordres, un certain Régis Lecomte…

Le chiffre : 1994

Décembre > Noël tragique. A Alger, quatre terroristes du Groupe islamique armé (GIA) se rendent maîtres, le 24 décembre 1994, d'un Airbus d'Air France. A son bord 220 passagers et douze membres d'équipage. Le vol AF 8969 est à destination de Paris. On sait aujourd'hui que les islamistes voulaient se crasher sur la capitale française.
UN EXPLOIT > Du GIGN. A Alger, les autorités algériennes temporisent et retiennent l'avion. Les terroristes menacent, et tuent trois passagers : un policier algérien, un diplomate vietnamien et un jeune Français travaillant à l'ambassade. Au bout de deux jours, l'avion décolle vers Paris mais doit faire une escale à Marseille-Marignane pour ravitaillement en carburant, au cours de laquelle l'assaut du GIGN (commandé par Denis Favier) met fin au détournement. Les quatre terroristes sont abattus. Dix gendarmes sont blessés lors de l'assaut, ainsi que treize passagers et trois membres d'équipage. Cet événement a entraîné l'arrêt des vols d'Air France vers l'Algérie jusqu'en 2003.

source La Dépêche ici:

http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/06/1028677-L-assaut-au-cinema.html

Moi aussi j'ai hâte de voir ce film avec un pincement au coeur car c'est un fait d'arme exceptionnel comme celui de la grotte d'OUVEA qui resteront gravés dans la mémoire des gendarmes . Merci aussi à Thierry qui reste humble dans cette affaire . C'est ce côté de la Gendarmerie que j'aime et qui m'a rendu fier de porter l'uniforme.

Prise d'otages : le souvenir fort du colonel Brice



Deux jours avant la sortie du film L'Assaut, le colonel Brice évoque la prise d'otage du vol 8 969,dénouée par le GIGN. Il l'a vécue en direct aux côtés de François Mitterrand.
Le 24 décembre 1994, quatre terroristes du GIA prennent en otage, à Alger, un avion reliant la capitale algérienne à Paris et ses 227 passagers. Après l'exécution de trois passagers en Algérie, l'avion décolle et atterrit à Marignane, près de Marseille, le 26. Le GIGN donne l'assaut et l'opération se solde par la mort des quatre terroristes.

Le contexte

En décembre 1994, je suis au GSPR, le Groupe de sécurité du Président de la République. On était une centaine à l'époque, affectés à la sécurité de François Mitterrand, dans tous ses déplacements officiels ou privés, en France ou à l'étranger. Ce Noël 1994, il était à Venise, en Italie, pour des vacances privées.

La prise d'otages

« On a suivi la prise d'otages au travers des informations provenant de Paris. On transmettait au Président les messages chiffrés, des messages protégés qui, s'ils sont interceptés au milieu de la ligne, ne peuvent être déchiffrés. Et puis, comme tous les Français de l'époque, on suivait cela aux infos. L'assaut, on l'a vécu en direct comme 22 millions de téléspectateurs. À l'époque, il n'y avait pas de téléphone portable, pas d'internet. Les bruits les plus fous couraient.

Le dénouement

On a été particulièrement soulagés d'apprendre qu'aucun civil n'avait été blessé. Il y a eu une explosion de joie. Avec les membres du GIGN et de l'EPIGN (1), on vivait ensemble, on s'entraînait ensemble parfois, il y avait une vraie communauté de vie. On était tous à Versailles-Satosy.

Au sein du GIGN, un gendarme a été sérieusement blessé. Son rôle est joué par Vincent Elbaz dans le film. Mais on était particulièrement soulagé. Le Président a écourté son séjour et le lendemain, le mardi 27 décembre à 9 h, il recevait tous les hommes du GIGN à l'Élysée.

Le film

J'ai vu le film le 7 février, en avant-première à Nantes. Le réalisateur, Julien Leclercq, était présent avec Vincent Elbaz et un membre du GIGN, qui était un des conducteurs des passerelles lors de l'assaut.
J'ai forcément beaucoup aimé le film. Comme tous les Français, j'avais vu les images de l'extérieur. Là, on les voit de l'intérieur. Le réalisateur a fait un grand travail de reconstitution à partir des témoignages des passagers, des membres du GIGN et du personnel d'Air France.

En plus, à part pour celui joué par Vincent Elbaz, ce sont des mecs actuels du GIGN qui ont tenu leur rôle. Le film est crédible. La manière de filmer est très particulière. Elle restitue bien l'ambiance des seize minutes que va durer l'assaut. On est accroché à son siège. C'est très émouvant. Cela m'a rappelé tout le contexte de l'époque : ensuite il y a eu l'attentat Saint-Michel et l'affaire Kelkal.

L'autre film

J'ai ensuite fait partie de l'Escadron parachutiste d'intervention de la gendarmerie nationale (EPIGN). J'ai fait deux séjours en Algérie où on assurait la sécurité des diplomates de l'ambassade de France. J'étais présent lors de l'enlèvement des moines de Tibhirine. Ce sont des choses qui restent. En septembre, j'ai vu Des Hommes et des Dieu. J'ai trouvé le film très bien.

Recueilli parMarylise KERJOUAN

source ouest france ici;

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Prise-d-otages-le-souvenir-fort-du-colonel-Brice-_-1717776------85191-aud_actu.Htm

Prise d'otage 1994 : le pilote qui a sauté, c'est lui

Le Girondin Jean-Paul Borderie était l'adjoint du commandant de l'Airbus Alger-Paris détourné fin 1994. Il a vécu l'assaut du GIGN, porté aujourd'hui à l'écran.





Demain sort « L'Assaut », de Julien Leclerc. Un film pour rappeler ce que fut le rôle du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) pour libérer les occupants de l'Airbus Alger-Paris pris en otage par le Groupe islamiste armée (GIA), fin 1994. L'un des faits divers qui a le plus marqué l'histoire de la télé. Grâce aux caméras placées en bordure de piste, l'issue du drame a été vue par 21 millions de téléspectateurs. Avec deux images fortes : l'attaque du GIGN et la chute spectaculaire du pilote à l'avant de l'appareil.

Ce pilote, Jean-Paul Borderie, nous l'avons retrouvé. Aujourd'hui à la retraite, il réside à Saint-Vincent-de-Pertignas et gère pour le plaisir 15 hectares de vignes à Saint-Émilion et à Saint-Hippolyte. Il a vu le film et le conseille vivement : « À 98 %, dit-il, ça correspond à la vérité. C'est un bel hommage aux membres du GIGN. Ils le méritent. Ce sont des gens remarquables. »

Dans l'Airbus, le Girondin était second. « Bernard Dhellemme était le commandant de bord, j'étais le pilote et il y avait le mécanicien. Nous devions décoller à 11 heures, ce 24 décembre, lorsque quatre hommes, bien habillés et portant un badge officiel sont montés à bord. Le service sécurité de la présidence, soi-disant. Ils ont fait le tour de l'avion et contrôlé les passeports. On a commencé à douter lorsqu'on a vu un bâton de dynamite sortir d'une poche. »

La confirmation est vite tombée : « Nous sommes du GIA ! Nous sommes des tueurs, nous prenons le contrôle de l'avion. » Et pour montrer leur puissance, les quatre hommes ont déballé leurs armes. Des armes de poing et une kalachnikov. « Ils avaient des sacs plastique plein de munitions et de matériels. Deux bombes ont été retrouvées avec 800 grammes d'explosifs. »

Deux morts d'un coup

Le cauchemar. « Un passager s'est aussitôt levé et a déclaré qu'il était policier algérien. Il voulait des explications. Ils l'ont tué et l'ont balancé sur la passerelle. » Un Vietnamien, employé d'ambassade, refusant d'être mêlé aux problèmes franco-algériens, se levait à son tour et connaissait le même sort.

« Dans le cockpit, nous ne savions pas ce qu'il se passait », explique Jean-Pierre Borderie. « L'un des preneurs d'otages nous interdisait de bouger. C'est une hôtesse qui nous a annoncé la mort des deux passagers. »
À partir de là, la tension est montée d'un cran. Avec des tractations qui n'en finissaient pas entre les autorités algériennes et les preneurs d'otages. « Les autorités ont même fait intervenir la mère de l'un d'eux en espérant qu'elle parvienne à le raisonner. En vain. » Les preneurs d'otages voulaient se rendre à Paris. Refus des Algériens. Les membres du GIA sont donc passés à une phase plus violente. « L'un des passagers, Yannick, était cuisinier de l'ambassade de France. Ils l'ont fait venir à la radio et lui ont fait dire que si le décollage n'était pas autorisé, il serait abattu. » N'obtenant pas de réponse favorable, ils l'ont exécuté et lancé sur le tarmac.

La mort du cuisinier a tout remis en question. « Nous avons obtenu l'autorisation de décoller. » Nouveau problème toutefois. Les preneurs d'otages voulaient aller à Paris. « Avec tout ce que nous avions consommé pour la climatisation de l'appareil, nous n'avions plus que 10 tonnes de carburant. Nous leur avons dit que l'on ne pourrait pas aller plus loin que Marseille. Ce qui était faux, mais ils l'ont cru. Pour nous, il n'y avait qu'une priorité : quitter l'Algérie. »

L'assaut à Marseille

L'Airbus a décollé en pleine nuit et s'est posé une heure plus tard, à l'aéroport de Marseille-Marignane, le 26 décembre. L'appareil a été mis à l'écart et les tractations ont repris.

Les membres du GIA exigeaient le plein de carburant et un décollage pour Paris. « 30 tonnes de carburant ! Autant dire créer une bombe volante », note Jean-Paul Borderie.

Que voulaient-ils faire sur Paris ? Percuter la tour Eiffel ? « Une hypothèse, mais ils ne l'ont jamais dit. Ce qui est sûr, c'est qu'ils voulaient faire sauter l'avion. Ils avaient disposé leurs deux bombes à bord. »

N'obtenant pas satisfaction, les terroristes devenaient de plus en plus nerveux, faisaient même déplacer l'appareil pour tirer sur la tour de contrôle et sur les autres avions. « Le commandant de bord a alors signalé que la situation s'aggravait. Ils ont répondu : 5 sur 5 ! ». Il était un peu plus de 17 heures. Quelques minutes plus tard, le GIGN menait son assaut.

« Les preneurs d'otages étaient avec nous. On a entendu du bruit et senti des vibrations. En courant dans la cabine, les membres du GIGN faisaient trembler l'avion. Et soudain, dans le cockpit, des tirs dans tous les sens. Deux des otages ont été tués sous mes yeux, j'étais près de la vitre. L'un d'eux l'a vu. Il a compris. Il m'a visé, j'ai sauté. Comme on apprend à le faire en cas de catastrophe et d'évacuation rapide de l'avion, mais là, je n'ai pas eu le temps de me saisir du lien prévu pour ralentir la chute. »

« Je l'ai cru mort ! », avoue son épouse Brigitte, qui a vécu l'assaut à la télévision. Mais il s'est relevé et s'est traîné jusqu'à la passerelle. Un miracle.


source Sud Ouest ici:

http://www.sudouest.fr/2011/03/08/le-pilote-qui-a-saute-c-est-lui-336072-7.php

Cinquante-deux heures en enfer pour un Charentais pris en otage

Rachid Drabli, père de famille charentais, était dans l'avion Alger-Paris détourné par des terroristes islamistes à Noël 1994. Dix-sept ans après, il n'en est toujours pas remis.



Ne pas se fier à son sourire bonhomme. Rachid Drabli a perdu le sommeil. Il a vécu avec des médicaments pendant des années. Il a même dû déménager quelques mois à Cognac parce qu'il étouffait dans son HLM de Ma Campagne à Angoulême. «J'étais devenu agressif et insupportable.» La période de Noël est toujours un cauchemar pour lui, comme la seule idée d'aller chercher quelqu'un dans un aéroport.

Depuis le 24 décembre 1994, la vie n'est plus la même pour ce père de famille charentais d'origine algérienne. Rachid Drabli était à bord de l'Airbus Alger-Paris détourné par des terroristes du Groupe islamique armé (GIA). Une histoire qui resurgit aujourd'hui avec la sortie du film «L'assaut» (Lire ici). Sauf que pour lui, ce n'était pas du cinéma. «C'est comme si j'avais passé trois jours dans un cercueil. Pour nous, on était tous morts», se souvient cet ouvrier du bâtiment dans son coquet pavillon de Rivières.

Rachid Drabli avait 30 ans. Installé en Charente depuis sept ans, il rentrait des obsèques de son père dans un village à 80 kilomètres d'Alger, cerné par les terroristes. «Mes frères m'avaient escorté avec des armes à bord de deux Toyota. En arrivant à l'aéroport, je pensais que j'étais sauvé.»

L'horreur commence à l'aéroport d'Alger

Le voyageur s'installe tranquillement à sa place, au troisième rang côté couloir. Par le hublot, il voit débouler une Peugeot 305. Quatre jeunes hommes entrent en vitesse dans l'avion. «On est des policiers. Restez calmes. Il y a une bombe dans l'avion.» Un passager intervient. Il se présente lui aussi comme un policier. Le ton monte. L'horreur commence: «Les quatre hommes expliquent qu'ils sont des moudjahidin. Ils sortent leurs armes. Des Kalachnikov. Deux grenades chacun à la ceinture. Des bâtons d'explosifs sous leurs vêtements.» Le passager qui est intervenu est poussé sur la passerelle. «De ma place, je vois tout, j'entends tout. Il prend une balle derrière la tête.»

Les cris. La panique. «Calmez-vous. On ne va plus tuer personne. On va seulement vérifier les passeports.» À côté de Rachid Drabli, un passager vietnamien s'énerve. «Les terroristes lui disent de se taire. Puis ils lui demandent de prendre ses bagages: il va partir. Mais devant la porte de l'avion, lui aussi reçoit une balle derrière la tête. Là, ça devient la panique totale.»

Au fil des heures, 115 passagers sont libérés: des femmes, des enfants, des vieux. Un des terroristes s'installe à côté de Rachid Drabli. «Je lui demande si je peux fumer.» Il lui répond qu'on ne se laisse pas plus commander par une cigarette que par une femme. Il écrase le paquet dans son poing. «On a parlé longtemps. Il me dit que moi aussi en France, je peux participer à leur action, rejoindre un groupe.»

L'avion est cerné par les blindés de l'armée algérienne. Comme les 165 passagers encore à bord, le jeune ouvrier charentais est terrorisé. Deux nuits sans sommeil. «On n'a pas envie de dormir quand on sait qu'on va mourir.»
Les terroristes jouent avec leurs armes, les pointent sur leurs otages, jonglent avec leurs grenades: «Ils étaient pleins de sang-froid. Sur leur visage, tu ne voyais rien d'humain.» Les fanatiques menacent de tuer les passagers un par un, jusqu'à ce qu'on les laisse décoller. Le cuisinier de l'ambassade de France est tué à 3 mètres de Rachid Drabli. Son corps est jeté par la porte. «Ils ont essuyé son sang avec des journaux.»

Le gouvernement autorise enfin le décollage vers Marseille. L'avion atterrit vers 2 heures le 26 décembre. Deux hommes sont autorisés à monter à bord. Officiellement pour nettoyer les toilettes. «Je me rendrai compte plus tard que c'était des gars du GIGN [Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, NDLR].»

Les négociations avec les autorités françaises s'éternisent. Des journalistes doivent venir à bord. L'avion, qui était en bout de piste, est rapproché de l'aéroport. «Les terroristes se mettent à tirer sur la tour de contrôle. Ils prennent leurs bâtons d'explosifs et les collent dans tous les coins de l'avion. L'un deux prend les vêtements d'une hôtesse pour se déguiser en femme. Un autre met la tenue du copilote. Ils nous disent qu'on va tous mourir, mais de ne pas s'inquiéter, qu'on ira au paradis. On était morts vivants. Plus de temps, plus de tête, plus rien.»

«Couchez-vous!» C'est l'assaut du GIGN

Et puis soudain un grand boum et des «couchez-vous». C'est l'assaut du GIGN. «Je me jette sous le siège. Si j'avais pu creuser, je l'aurais fait. On ne voit rien. On entend les balles fuser dans tous les sens. On sent l'odeur des tissus cramés des sièges.»

Rachid Drabli sent une main sur sa nuque et le canon d'un pistolet sur sa tempe. C'est un membre du GIGN qui cherche les terroristes.

«Ils sont où?

- Devant

- Ils sont quatre ou cinq?

- Quatre
- Tu bouges pas.»

Rachid est extirpé par l'arrière. Jeté sur le toboggan. «Là, tu revis, mais à moitié seulement. Car si l'avion explose, on n'est pas dans la merde.» Rachid Drabli doit encore ramper «au moins 100 mètres» pour se mettre à l'abri.
Dans son appartement de Ma Campagne, Saliha, sa jeune épouse, sans nouvelles depuis trois jours, est morte d'angoisse. Elle suit l'assaut en direct à la télé. Elle a aussi branché la radio. «Sur France Info, ils annoncent qu'ils sont tous morts. Mais quasiment au même moment, ma petite fille de 3 ans reconnaît son père qui entre dans l'aéroport. Mais je n'arrive pas à croire ce que je vois.»

Rachid Drabli, lui, est assailli par les journalistes. «Mais je ne pouvais pas dire un mot. J'étais perdu.» Il passe entre les mains d'un médecin. «J'avais 18 de tension. J'avais perdu 10 kilos.» Dix-sept ans après pourtant, ce père de six enfants est capable de tout raconter, heure par heure. Y compris les épisodes les plus cocasses: son arrivée dans l'aéroport en chaussettes après avoir perdu ses chaussures dans l'avion, ou le champagne servi par François Léotard, le ministre de la Défense de l'époque.

Celui qui travaille toujours pour la Smac, à Champniers, n'oubliera pas non plus le médecin contrôleur de la Sécu: «J'avais été arrêté un mois et mon patron m'avait dit de prendre tout le temps qu'il faudrait pour me rétablir. Mais au bout de trois jours, alors que je revenais d'un rendez-vous chez le psy, j'ai trouvé sous ma porte une convocation à la Sécu. Le médecin me reprochait d'être sorti alors que j'étais en arrêt. Il n'avait pas regardé mon dossier. Il ne m'a pas laissé parler.» Quand Rachid Drabli a enfin pu lui dire qu'il était dans l'avion qu'il avait vu à la télé, le fonctionnaire a fini par s'excuser: «Vous avez raison. C'est bien marqué dans le motif de l'arrêt: prise d'otages.»

Repères

La prise d'otages du vol Air France 8969 (AF8969, AFR8969) reliant Alger à Paris, par quatre islamistes algériens membres du Groupe islamique armé (GIA), se déroula entre le 24 et le 26 décembre 1994. Elle se solda par la mort des quatre terroristes à Marseille lors de l'assaut du GIGN et par celle de trois passagers, exécutés pour faire pression lors des négociations avec les gouvernements algérien puis français. Treize personnes furent également blessées lors de l'assaut. Cet événement a entraîné l'arrêt des vols Air France vers l'Algérie jusqu'en 2003.
source Charente Libre ici:

http://www.charentelibre.fr/2011/03/09/cinquante-deux-heures-en-enfer,1024998.php

PUBLIÉ LE 10/03/2011 03:53 - MODIFIÉ LE 10/03/2011 À 07:36 | LADEPECHE.FR

"Mes potes tombaient sous les balles"

cinéma



Sorti hier, « L'Assaut » raconte comment le GIGN a neutralisé les quatre terroristes qui avaient détourné l'Airbus d'Air France le 26 décembre 1994. Un gendarme d'élite est venu à Toulouse raconter sa participation au film.
Il s'appelle Jeff et il est encore, aujourd'hui officier au GIGN. Le 26 décembre 1994, il faisait partie de l'équipe de gendarmes qui a pris d'assaut à Marignane, l'Airbus d'Air France.

Jeff a participé au film et servi de conseiller technique. Il raconte et se souvient…

Quelle est la première image qui vous vient à l'esprit quand on vous parle de cet assaut ?

C'est celle de mes potes qui tombent sous le feu des terroristes. Je suis rentré au GIGN en 1990 et j'avais l'habitude de les voir régler des conflits « classiques » en vingt secondes, sans problème majeur. Là, je les vois tomber et je réalise que c'est un acte de guerre… Ensuite, j'ai une deuxième image, c'est celle d'un ami, blessé à la main par un tir des terroristes… Je suis allé le chercher pour le mettre à l'abri. Mais immédiatement, il s'est relevé et a couru vers l'avion. Par solidarité, il ne pouvait pas laisser les autres seuls…

Quelles ont été les conséquences de cet assaut réussi ?

Les 220 passagers, les 12 membres de l'équipage sauvés et tous les terroristes abattus, c'était du jamais vu… D'abord, c'est un drame humain qui nous a tous soudés. Très vite, le GIGN s'est développé : en 1994, nous étions une centaine. Nous sommes aujourd'hui 400. Ensuite, le regard que le monde posait sur nous s'est modifié. Tout comme il a modifié les modus operandi des terroristes. Ainsi par la suite, plusieurs services de sécurité étrangers sont venus nous demander des conseils. Et les terroristes, eux, se sont rabattus sur d'autres méthodes que les détournements…

L'ordre de l'assaut a été pris rapidement, en direct de Paris. Cela s'est passé ainsi ?

La condition pour que nous, GIGN, nous autorisions et participions au film était que tout ce qui était raconté soit l'exacte vérité. Sans pathos, sans prendre parti, et avec la simple exactitude des faits… C'est donc vrai que l'ordre de l'assaut a été donné ainsi par téléphone, en direct de Paris par le gouvernement d'Édouard Balladur..Dès que l'avion a atterri à Marignane, il était clair qu'il ne devait jamais en décoller. Les terroristes avaient pour projet de le faire s'écraser sur la tour Eiffel…

Revivre cet assaut, cela a été difficile ?

Oui. Et les comédiens sont tellement bons que ça a été un moment impressionnant. Mais passionnant parce que c'est une reconnaissance aussi. Je rappelle que neuf des gendarmes du GIGN ont été gravement blessés, dont le chef de l'assaut qui a eu le dos déchiré par une grenade et l'épaule et le bras en miettes. D'ailleurs, c'était si juste que lors d'une scène particulièrement tendue, il y a des figurants qui se sont levés en disant qu'ils ne supportaient pas de rester dans l'avion… Propos recueillis par Nicole Clodi

source La Dépêche ici:

http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/10/1031713-Mes-potes-tombaient-sous-les-balles.html

J'ai vu "l'Assaut" cet après-midi. Très prenant. Scène d'entrée dans l'avion au ralenti est terrible. Très bon film qui rappelle les infos en direct de l'époque. J'avais 21 ans et c'était 3 mois avant de passer le concours ESOG.

Pour ma part ce qui m'a le plus ému dans le film c'est le regard porté sur ceux qui restent à l'arrière, les familles et les gars en attente de rejoindre les copains.
Bon film qui j'espère ne décevra pas ceux qui ont vécu les faits de très près.

wilk33 a écrit:

Bon film qui j'espère ne décevra pas ceux qui ont vécu les faits de très près.

Le film n'a pas manifestement pas déçu Thierry PRUGNAUD, le premier gendarme (il me semble), qui a pénétré dans l'avion !

Il est invité sur le plateau du GRAND JOURNAL, sur CANAL.

Il l'a vu six fois et le prend pour un "reportage".

phalmelanie a écrit:

J'ai assisté à l'avant première : ce film est vraiment déchirant, émouvant et bouleversant : j'ai adoré !!!

J'ai été agréablement surprise par la générosité, l'humilité de l'équipe du film : réalisateur, acteurs, et les membres du GIGN. J'ai beaucoup apprécié nos échanges.

J'ai une pensée particulière pour Thierry, interprété par Vincent Elbaz : en effet, lors de cet assaut du 26 décembre 1994, il était entre la vie et la mort. Huit mois après nous avons élu un nouveau Président de la République et tous ces hommes, hormis le Général Favier, ont été mis aux oubliettes

D'après le témoignage de Marie, qui interprète le rôle de l'épouse de Thierry :" ce sont des hommes exceptionnelles, d'une grande humilité". Et je suis entièrement d'accord avec ces propos.

Nous allons fêter ces 20 ans le 26 décembre 2014 : A quand la légion d'honneur pour Thierry et ses amis et collègues
Quand je vois ceux qui ont la Légion d'Honneur, je pense que tous ces hommes le méritent hautement : ils ont donné / sacrifié leur vie pour notre Pays

J'en reviens pas qu'ils aient pas eu la légion d'honneur....

Marrem a écrit:

wilk33 a écrit:

Bon film qui j'espère ne décevra pas ceux qui ont vécu les faits de très près.

Le film n'a pas manifestement pas déçu Thierry PRUGNAUD, le premier gendarme (il me semble), qui a pénétré dans l'avion !

Il est invité sur le plateau du GRAND JOURNAL, sur CANAL.

Il l'a vu six fois et le prend pour un "reportage".

D'après les interviews qu'il a accordé : il est entré en deuxième : il y avait un bonhomme devant lui.

elpiojo33 a écrit:

phalmelanie a écrit:

J'ai assisté à l'avant première : ce film est vraiment déchirant, émouvant et bouleversant : j'ai adoré !!!

J'ai été agréablement surprise par la générosité, l'humilité de l'équipe du film : réalisateur, acteurs, et les membres du GIGN. J'ai beaucoup apprécié nos échanges.

J'ai une pensée particulière pour Thierry, interprété par Vincent Elbaz : en effet, lors de cet assaut du 26 décembre 1994, il était entre la vie et la mort. Huit mois après nous avons élu un nouveau Président de la République et tous ces hommes, hormis le Général Favier, ont été mis aux oubliettes

D'après le témoignage de Marie, qui interprète le rôle de l'épouse de Thierry :" ce sont des hommes exceptionnelles, d'une grande humilité". Et je suis entièrement d'accord avec ces propos.

Nous allons fêter ces 20 ans le 26 décembre 2014 : A quand la légion d'honneur pour Thierry et ses amis et collègues
Quand je vois ceux qui ont la Légion d'Honneur, je pense que tous ces hommes le méritent hautement : ils ont donné / sacrifié leur vie pour notre Pays

J'en reviens pas qu'ils aient pas eu la légion d'honneur....

Je m'excuse pour l'erreur. Thierry a bien eu sa légion d'honneur. Les autres je ne sais pas

Bsr,

Sans exprimer d'avis,
dans son interview sur Au Grand Journal de C+, Thierry Prugnaud indique la raison pour laquelle il n'a pas eu son grade de major.
ça va en faire sourire plus d'un ...

http://player.canalplus.fr/#/436560

phalmelanie a écrit:

elpiojo33 a écrit:

phalmelanie a écrit:

J'ai assisté à l'avant première : ce film est vraiment déchirant, émouvant et bouleversant : j'ai adoré !!!

J'ai été agréablement surprise par la générosité, l'humilité de l'équipe du film : réalisateur, acteurs, et les membres du GIGN. J'ai beaucoup apprécié nos échanges.

J'ai une pensée particulière pour Thierry, interprété par Vincent Elbaz : en effet, lors de cet assaut du 26 décembre 1994, il était entre la vie et la mort. Huit mois après nous avons élu un nouveau Président de la République et tous ces hommes, hormis le Général Favier, ont été mis aux oubliettes

D'après le témoignage de Marie, qui interprète le rôle de l'épouse de Thierry :" ce sont des hommes exceptionnelles, d'une grande humilité". Et je suis entièrement d'accord avec ces propos.

Nous allons fêter ces 20 ans le 26 décembre 2014 : A quand la légion d'honneur pour Thierry et ses amis et collègues
Quand je vois ceux qui ont la Légion d'Honneur, je pense que tous ces hommes le méritent hautement : ils ont donné / sacrifié leur vie pour notre Pays

J'en reviens pas qu'ils aient pas eu la légion d'honneur....

Je m'excuse pour l'erreur. Thierry a bien eu sa légion d'honneur. Les autres je ne sais pas

C'est ce qu'il a dit pendant son interview !

Par contre, il a en travers de la gorge le fait de ne pas être passé Major, malgré des promesses qui lui auraient été faites ...

Ca vous surprend ce qu'il dit?...... Moi non.

Bjr,

J'ai aussi trouvé ce lien sur le témoignage de Thierry.


[url]http://poitou-charentes.france3.fr/info/ancien-membre-du-gign-il-a-donne-l-assaut--67725548.html?onglet=videos [/url]

Aie aie aie, Le Monde.fr démoli ce film!!!!!!

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/03/08/l-assaut-pour-la-plus-grande-gloire-du-gign_1489850_3476.html

Quelques citations :
"Toutes les séquences qui montrent les gendarmes au travail ressemblent à ces publicités qui incitent la jeunesse à s'engager sous les drapeaux"
" On ne peut pas vraiment dire que Vincent Elbaz incarne le personnage tant celui-ci est sommairement défini, dans son comportement comme dans ses motivations. Le corps d'élite de la gendarmerie française est décrit comme une fraternité sans failles, doublée d'une organisation à l'abri de toutes les défaillances."
" Julien Leclercq ne fait que donner en spectacle, à la manière de ces magazines de reportages télévisés, qui abusent des stridences musicales et des points d'exclamation visuels"

dudu310 a écrit:

Aie aie aie, Le Monde.fr démoli ce film!!!!!!

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/03/08/l-assaut-pour-la-plus-grande-gloire-du-gign_1489850_3476.html

Quelques citations :
"Toutes les séquences qui montrent les gendarmes au travail ressemblent à ces publicités qui incitent la jeunesse à s'engager sous les drapeaux"
" On ne peut pas vraiment dire que Vincent Elbaz incarne le personnage tant celui-ci est sommairement défini, dans son comportement comme dans ses motivations. Le corps d'élite de la gendarmerie française est décrit comme une fraternité sans failles, doublée d'une organisation à l'abri de toutes les défaillances."
" Julien Leclercq ne fait que donner en spectacle, à la manière de ces magazines de reportages télévisés, qui abusent des stridences musicales et des points d'exclamation visuels"

et meeeeeerrrrrrrrdeeeeeeeeeee.... v'la que nos 7000 contrats de Gav à faire pour cette année vont s'envoler avec de telles critiques, mais qui va nous remplacer ??? Merci le monde !!! nous v'la bien !!!!!!!!


toi jeune qui me lis, si tu ne rentres pas au GIGN, ne perds pas espoir, toi aussi tu auras des lunettes à vision nocturne comme vincent dans le film, bon en brigade ce sera pour surveiller des champs de poireaux pour éviter les vols, mais c'est déjà un bon début