Depuis des mois, en notre pays, nous parlons de remaniement inistériel. Les pronostics vont bon train. Les cheveux en bataille se rangent à l'approche de l'échéance, les petites phases .... fusent
Ce matin, j'ai entendu sur les ondes que Monsieur HORTEFEUX, pourrait rejoindre le palais et que monsieur le secrétaire général de l'Elysée pourrait devenir ministre de l'intérieur.
Lorsque nous préparions un fameux concours, le thème favori qui nous était proposé en guise de préparation était le suivant : le pouvoir policier, mythe ou réalité ?
L'opinion publique mise au courant d'un tel jeu de chaises musicales n'est elle pas en droit de penser que faute d'arguments electoralistes en suffisance on va encore lui seriner la serpiternelle suite sécuritaire devant servir de bande sonore à l'échéance 2012.
Le pouvoir policier n'est t il plus un mythe avec ses prises de pouvoir locaux à répétition dans les préfectures. Celà a commencé dans le 93 et dans le 38 où de remarquables policiers ont été zingués préfets, alors qu'un préfet a tant à faire sur le plan social pour favoriser l'harmonie locale.
Ainsi donc, nos camarades policiers devraient être rassurés. Ils auraient bientôt l'un des leurs à la tête du ministère de l'intérieur. N'a t il pas été à la direction de la police nationale. On peut craindre qu'ils déchantent et que les revendications justifiées de la base ne soient pas toujours entendues ou prises en compte.
Nos amis gendarmes parmi les plus militaires devraient manifester quelques inquiètudes supplémentaires sur l'avenir de l'institution. Il n'en sera rien. Car de nos jours même titulaire d'un CDI, même titulaire de son poste, l'emploi reste précaire et soumis au bon vouloir des majestés (majesté a été employé par J. Attali). Alors mieux vaut rentrer dans le rang. Avec de bonnes appréciatiations préfectorales, on peut même terminer préfet ou pourquoi pas ambassadeur.
Le citoyen, celui que ne peut être que fervent pour les droits de l'homme à l'annonce de cette candidature et de cette annonce n'est il pas en droit de s'inquiéter justement pour la vertueuse vertu de la déclaration des droits de l'homme en son article 12, concernant l'entretien et l'usage de la force publique, laquelle ne doit pas être une force de répression d'une classe sur une autre, mais bien au service de tous.
Guy Moulinier, militaire retraité de la gendarmerie nationale.