Gendarmes, ne craigniez rien

La tension monte dans les unités de Gendarmerie.

L'incompréhension et la colère font suite au projet rendu public par le ministère du budget, qui viserait à casser et affaiblir le maillage territorial cher à la Gendarmerie Nationale.

Les questionnements fusent de toute part afin de connaître les ambitions réelles, à demi-dévoilées, du président de la République.

La Gendarmerie n'est plus sereine est l'avoue désormais bien volontiers. Les discours multiples et improvisés de son directeur général n'ont de cesse d'apporter le doute dans l'esprit des Gendarmes et confirment la fébrilité grandissante de cette Institution.

Dévalorisée, humiliée,incomprise, la Gendarmerie n'a plus la côte malgré la qualité des femmes et des hommes qui la compose.

Une question hante tous les esprits: qui va être désigné responsable de cette tragédie ?

Les politiques ? Les syndicats de policiers très influents ? La Direction générale de la gendarmerie ? Le forum gendarmes et citoyens ? Ou peut être les Gendarmes eux-même ?

Qui va porter cette lourde responsabilité ?

Dans le milieu militaire, on sait qui ramasse lorsqu'il y a un souci.

Mais pour une fois, faites-confiance à vos chefs, ne craigniez rien !

Rocket queen a écrit:

La tension monte dans les unités de Gendarmerie.
...............
Mais pour une fois, faites-confiance à vos chefs, ne craigniez rien !

je le vérifierai quand on s'attaquera au sujet des personnels ne pouvant retourner sur le terrain pour cause de -notamment- blessure en service et qui voit arriver pléthores de civils et CSTAGN pour remplacer les administratifs.

Que de pression subie ces dernières années... que de drames vécus au quotidien ... Nous avons tous pour la plupart fait confiance à nos chefs, en faisant preuve d'une abnégation totale, croyant comme des pines d'huitre tous ce qu'on nous disait.

Nous avons été lobotomisés, et j'en ai honte.

Alors faites comme moi. Ne subissez plus la pression de vos chefs. Travaillez à votre rythme. Ne cherchez pas à combler les lacunes du système en tournant à 300 %... cela ne sert à rien, puisque vous subissez un préjudice moral parfois plus lourd que la victime pour laquelle vous travaillez.

Redevenons Zen. Vous finissez le service à 18 heures 00 ? Rentrez chez vous, profitez de vos enfants... N'ayons plus honte de quitter le travail à l'heure.

Les Gendarmes ont porté la Gendarmerie à bout de bras pendant des siècles, pour l'amour de la patrie. Epuisés, ils vont lâcher prise.

La patrie... est-ce que ce mot signifie encore quelque chose ? Honneur et Patrie ? Je dirai plutôt, Honneur et Statistiques.

La tension monte en Gendarmerie, oui, je le perçois dans beaucoup d'unités, mais c'est très disparatre à la fois. Il n'y a quelques uns qui se sentent concernés. Nous sommes muselés et avons trop peur des sanctiosn que cela entraîne.
Diviser pour mieux règner. Encore une fois c'est vrai, aucune ''action'' ne peut être vraiment engagé sans que les PSO ou bien que les gendarmes qui ont pris l'initiative de faire quelque chose trinquent.

Moi, personnellement j'ai ai ras le bol, on nous demande de travailler encore plus, et on nous enlève des moyens (notre parc de véhicules et de motos est obsolète) Le seul véhicule qui tourne bien, a atteint un potentiel de kilomètres trop élevé, par conséquent la FOCUS dort dans le garage (de plus c'est le seul vl équipé du TIE !). Je suis en PA, même si nous sommes pas autant débordés que les brigades, il y toujours cette pression de la hiérarchie (Grpt - région).
je en parle pas des locaux que l'APRR nous ''donne'' pour travailler, une véritable honte

Comme je disais au tout début, la pression monte mais je me rends compte que ce n'est qu'une fatalité inéluctable, la bateau coule normalement comme je dis.
Aucune considération, aucune initiative de Cdt Grpt ou de région pour défendre nos salaires, nos heures de travail (stat de mois dernier 56,80 heures de moyennne gendarme).
Pourtant je crois en mon métier, de plus je suis gradé, mais j'ai vraiment du mal à trouver le courage de motiver les ''troupes'', à me motiver.
je vous fais part de mon désarroi, mais je crois qu'il est général, même si certains se voilent la face, d'autres se réfugient derrière ceux qui essaient de faire bouger les choses ou derrière ceux qui disent la vérité à leur Cdt de Cie.
A ce jour, je me pose la question, rester ou partir ?

Plutôt noir !, mais j'avais besoin de vous faire part de ce que je ressents !
Excusez moi, et à bientôt de vous lire pour annoncer de meilleurs jours pour la Gie.

Mes chers camarades, nous nous devons de réagir car personne ne le fera à notre place.

Que tous ceux qui n'y arrivent plus le fasse savoir, par écrit s'il le faut.

Nous ne pouvons plus subir indéfiniment. Pour ma part, je ne peux plus assurer en temps réel les procédures qui me sont confiées.

J'ai beau en parler, ça n'intéresse personne. Dans mon unité, nombreux sont ceux qui sont submergés par des charges de travail croissantes.

Je lance un appel à tous ceux qui se sentent concernés par ce que je viens d'écrire. Réagissez, les victimes d'infractions ne doivent pas être abandonnées, même si nous nous le sommes.

Essayons ensemble de trouver une solution.

Tout à fait Rocket, les suggestions sont les bienvenues mais pour l'instant j'ai des doutes sur la motivation d'une population gendarmique blasée par tant de promesses non tenues.

Brandolph , ce que tu ressents beaucoup le ressente , beaucoup trop d'ailleurs concernant les collègues de mon mari ils sont de plus en plus à chercher quelque chose ailleurs , certains ont même integrés la police municipal recemment . Les jeunes qui sortent d'école ne parle que de quitter la gendarmerie tellement ils sont déçus pour ne pas dire dégoutés , il n'y a plus de motivation . Ceux qui aimeraient faire quelque chose pour que ça change sont pieds et mains liés , car soit mono galon soit en attente d'une CP ou d'un stage alors peut motiver à se battre par peur de ne pas obtenir ce qu'ils veulent .. C'est vraiment dommage quel gachis !!! moi même je trouve déplorable les conditions de travail de mon mari et je me demande comment va se terminer tout ça !!!!!!!!!!!! Nos politiques pensent avoir la science infuse , ils decident de changement sans consulter les personnes concernés , ils se fichent des consequences des décisions qu'ils prennent , ils pressent tout le monde comme des citrons pour faire des économies, qu'ils commencent déja par ralentir leur train de vie car la il y a des choses à faire à ce niveau et pas des moindres et la il y aura déja des économies de faites !!!!!!!! mais de grace qu'ont ne touche pas à nos gendarmes , les citoyens le disent ils ont besoin de vous !!!!! et qu'ils vous donnent enfin de quoi travailler dans des conditions acceptable avec des salaires acceptable et un vrai statut .

Reprenons des forces, laissons nous galvaniser par ce qui nous transcende encore:

https://www.youtube.com/watch?v=g7kVj1vGJ2s

Méditons sur notre cher hymne.

qui va loin ménage sa monture, alors....

Je crois que la frivolité de nos camarades vient du fait que nous sommes tous plus ou moins "formatés" et que la désobéisance ne fait pas partie de culture militaire. Seulement voilà, quand la situation est insuportable il est de notre devoir de réagir. Mais réagir intelligement, tout en assurant le service public, c'est à dire le service du public.
Le Général DE GAULLE a su montrer une voix. Certes les enjeux ne son pas les mêmes mais nous ne devons plus avoir une mentalité de mouton. Arrêtons d'acquiesser comme j'entends des gradés qui disent "c'est normal qu'on gagne moins car on travaille moins". Ces paroles sont du pain béni pour ceux qui nous dénigrent. Il n'y a que dans l'Union que nous réussirons à nous faire entendre.
Aux frileux je veux dire ceci: Comme le dit Rocketqueen "ne craignez rien". Nous ne poussons pas à la subversion, ni à la désobéissance. je suis plus militaie que la plupart de mes camarades Gendarmes. je défends LE métier que j'aime et que j'aime faire. Nous en faisons rien d'illégal, nous nous exprimons juste comme nous l'a enseigné notre éducation et comme notre sainte République nous a appris à le faire. Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche ni du centre et encore moins des extrèmes quelle que soit la couleur. Nous sommes des militaires, des fils et filles de la république. Peu importent nos origines ou les origines de nos noms (le mien est Hongrois), notre couleur de peau et notre religion (je n'en ai pas) mais nous sommes tous des citoyens et libres de nous exprimer.
Mon coeur se réjouit de voir des âmes de bonnes volontés tel ce camarade voulait participer à l'effort de l'envoie des lettres aux Gendarmes.

Red Fox

Citation :

Comme le dit Rocketqueen "ne craignez rien"

C'était ironique.

J'avais bien pigé comme ça mais je l'ai détourné

Lisa

Bonjour à tous
voilà ce qui est paru dans le Monde le 23 octobre :



Au
1er janvier 2009, les gendarmes sous tutelle du ministère de
l'intérieur
LE MONDE | 23.10.07 | 11h06 • Mis à
jour le 23.10.07 | 13h09


Le secret est bien gardé,
mais la date est fixée : le 1er janvier 2009, la gendarmerie
changera de tutelle, passant du ministère de la défense
à celui de l'intérieur, sans que le statut militaire
des quelque 100 000 gendarmes soit pour l'heure remis en question.
Cette réforme, voulue par le président de la
République, Nicolas Sarkozy, fait l'objet de multiples
réunions pour lever les obstacles, en particulier le paiement
de la solde des gendarmes qui dépend de l'armée…


"Les discussions sont en cours, mais nous
n'avons pas de date précise, réagit Alain Georgis, chef
du service de presse des armées (Sirpa). Nous avons l'habitude
de travailler avec le ministère de l'intérieur, cela ne
nous fait pas peur." Mais les tenants du maintien de la tutelle
de la défense sont nombreux. L'important, pour les gendarmes,
est de préserver leur statut. Et la concurrence avec la police
reste vivace.

En déplacement à Lyon, lundi 22
octobre, la ministre de l'intérieur Michèle
Alliot-Marie a profité de sa visite dans les locaux de la
police technique et scientifique pour avancer sur ce terrain. Ici,
les fichiers nationaux automatisés des empreintes digitales
(FNAED) et génétiques (FNAEG) sont déjà
communs. Police et gendarmerie ont accès aux mêmes
données, 564 344 empreintes génétiques
enregistrées et près de 2,7 millions d'empreintes
digitales.

PARTAGE DES TERRITOIRES

Cette
concentration des technologies de pointe sur des sites uniques sera
renforcée. La mutualisation des moyens va se développer,
notamment pour l'achat et la maintenance des équipements
"particulièrement coûteux", tels que les
moyens aériens et nautiques, les véhicules blindés
et les fourgons anti-incendie. Les réseaux de transmission
seront compatibles. "C'est la moindre des choses", a assuré
la ministre.

Demain, cette mutualisation se poursuivra dans un
partage des territoires. "Il est nécessaire de repenser
la cohérence opérationnelle des forces de sécurité
s'agissant de certaines infrastructures placées sous double
responsabilité, axes autoroutiers, ports, aéroports,
établissements pénitentiaires…", a déclaré
Mme Alliot-Marie, ajoutant : "En zone périurbaine, je ne
vois pas comment la gendarmerie peut assumer ses missions." Le
recrutement et la formation sont aussi concernés. "C'est
notamment ce que je veux voir mis en place sur le futur site de
Lognes", en Seine-et-Marne, a poursuivi la ministre. La
formation des cavaliers et des plongeurs des deux forces de sécurité
reviendra à la gendarmerie; celles du renseignement et de la
prévention situationnelle, à la police.

Au même
moment, un document de travail émanant du ministère du
budget circule qui, s'il se traduisait par des décisions,
mettrait le feu aux poudres. Dans ce texte non signé, François
Mongin, inspecteur des finances, émet plusieurs scénarios
dont l'un préconise entre 8 000 et 10 000 suppressions
d'emplois entre 2009 et 2011 dans la police et la gendarmerie. Un
autre envisage une remise à plat de l'organisation
territoriale, moyennant "la fermeture de la moitié"
des brigades de gendarmerie.

Ces hypothèses entrent
dans le cadre du réexamen des politiques publiques dont le
comité de pilotage est mené par le secrétaire
général de l'Elysée, Claude Guéant.
Toutefois, tant au ministère de l'intérieur qu'à
celui de la défense, les scénarios présentés
sont fermement repoussés. A trois mois des élections
municipales, ils sont jugés "extrémistes".
Une réunion du comité de pilotage est prévue en
novembre en présence, cette fois, du chef de l'Etat.


Isabelle Mandraud


A vos claviers !

Dragon

Milles excuses MTT

j'ai lu la newsletter après avoir posté


Dragon

Préoccupons nous chacun de ce qui se passe dans nos brigades. Pourquoi vouloir comme le fait Quinta, refaire la Gendarmerie, en donnant des pistes de réflexion générale qui sont bien loin de nos préoccupations premières.

Nous savons que la DGGN s'oppose à nos dirigeants politiques sur la question de l'avenir de notre Arme.

Laissons les se chamailler et ne nous laissons pas détourner de nos problèmes quotidiens.

Nous avons encore la possibilité de nous faire entendre. Saisissons cette opportunité avant qu'il ne soit trop tard.

Dans les unités, réunissez-vous, discutez entre Gendarmes de ce qui doit être amélioré. Faites remonter les doléances par CR (prenez un n° /2 )

Faites parvenir ces documents à vos chefs et aux PSO; soyez militaires, soyez sincères, parlez avec votre coeur, sans animosité, vous ne le regretterez jamais.

Qd je lis qu'il est question de 8000 à 10000 suppressions d'emplois... je me dis qu'on se fout bien d'ma gueule au BRH...
Ne pouvant pas passer de carrière suite à un accident en service on me fait miroiter que je pourrai éventuellement bénéficier d'une dérogation au niveau de la DG...
Alors quand je vois le titre "Gendarmes, ne craigniez rien", ca me fait plutot sourire...

Citation :

Alors quand je vois le titre "Gendarmes, ne craigniez rien", ca me fait plutot sourire...

Nous ne pouvons plus leur faire confiance. N'avons nous déjà pas assez souffert ?

Leurs discours, leurs promesses...pfff. Donnez moi un violon, j'ai une envie de pisser.

Nous gendarmes, tenons notre destin entre nos mains. A.G.I.S.S.O.N.S