FLASH - La Réunion - Armé d’un sabre, il frappe un gendarme à la tête.

Rappel du premier message :

Le contrôle a mal tourné. Deux jeunes de l’écart d’Îlet-à-Cordes, à Cilaos, ont été placés en garde à vue pour avoir refusé de s’y soumettre et frappé un militaire d’un coup de sabre à la tête, samedi soir. Ils seront présentés aujourd’hui au tribunal de Saint-Pierre.



C’est avec une dizaine de points de suture à la tête qu’un gendarme de la brigade territoriale de Cilaos a brutalement terminé sa garde, samedi soir. Le militaire a été frappé avec un sabre à cannes. Un contrôle d’identité qui a mal tourné. Il est aux alentours de 23 h, samedi. Les gendarmes sont en patrouille. Arrivés en centre-ville, près de la Poste, ils aperçoivent un véhicule suspect. Ce dernier se trouve en travers de la chaussée. La patrouille fait demi-tour, met le deux-tons et prend soin de contrôler la voiture.


TOUCHÉ JUSQU’À L’OS

Rapidement, ils se rendent compte que le conducteur est ivre. Qui plus est, le véhicule ne lui appartient pas et n’est guère assuré. Les gendarmes le prient de sortir. L’automobiliste se montre on ne peut plus récalcitrant et refuse de se soumettre au contrôle. Les gendarmes se voient obligés de le mettre à terre pour le maîtriser. Afin de l’emmener à la brigade. Ce qui n’est pas du goût du frère présent dans le véhicule. D’un coup d’un seul, il sort et vient à la rencontre des militaires. Il en frappe un avec un sabre à cannes. Le coup vise directement la tête. C’est peu dire que le geste est violent. Le sang s’épanche rapidement et de manière importante. Les gendarmes abandonnent le conducteur et prennent immédiatement en charge leur collègue blessé. Ils le conduisent chez les sapeurs-pompiers de la commune. Transporté au centre hospitalier de Saint-Pierre, il est soigné et fait l’objet de plusieurs points de suture. Il s’avère que le coup a touché jusqu’à l’os. Dans la confusion, les jeunes ont pris la fuite. Le lendemain, dimanche, les gendarmes de la brigade territoriale de Cilaos, de la brigade de recherche de Saint-Pierre ainsi que leurs collègues du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) mettent en place un important dispositif pour retrouver les jeunes contrôlés. Après de minutieuses recherches, ils les identifient. Il s’agit de jeunes âgés d’une trentaine d’années domiciliés dans l’écart d’Îlet-à-Cordes. Et dimanche après-midi, dans la foulée, les militaires font une descente dans le quartier pour les interpeller. Quatre hommes sont arrêtés, les quatre qui étaient à bord dudit véhicule. Emmenés à la compagnie de Saint-Pierre, seulement deux d’entre eux sont placés en garde à vue. Il s’agit du conducteur ainsi que de son frère qui aurait porté le coup de sabre au gendarme. Tous deux auraient reconnu les faits. Ils seront présentés aujourd’hui au tribunal de Saint-Pierre et en sauront plus ainsi sur les suites judiciaires de leurs actes. Le gendarme, quant à lui, se porte mieux mais est lourdement choqué. Il est passé à une dizaine de centimètres du coup fatal.

http://www.clicanoo.re/11-actualites/16-faits-divers/248631-arme-d-un-sabre-il-frappe-un.html

Bon rétablissement au Gendarme blessé ainsi qu'à sa famille et ses collègues choqués par cette tentative de meurtre !!!

SIPM a écrit:

Mescar a écrit:

Voilà, je suis le gendarme blessé samedi dernier à Cilaos 974.
Merci pour votre soutien, cela fait toujours plaisir.
petite présentation perso. je suis chef et c'est mon deuxième séjour OM (4 ans en Guyane, puis la Réunion) effectif BT 6 sous off

je voudrais vous apporter quelques éléments sur les circonstances.
Nous sommes trois militaires en patrouille, nous remarquons un véhicule dont le conducteur est vraisemblablement ivre, d'ailleurs les 3 passagers également. Lors du contrôle, le conducteur et un passager sont provocateurs, nous décidons d'interpeller le chauffeur, nous sommes deux sur lui, le troisième collègue s'occupe a écarter les passagers. Plusieurs badauds sont autours de nous sans agressivité.
Une distraction se déroule devant eux.
Je reçois un coup par derrière et sur la tête. Je saigne. J'identifie l'auteur mais j'ai un voile devant les yeux et mes jambes flagellent. Je dis aux collègues que je suis blessé et nous faisons retrait. Nous récupérons les bracelets et partons chez les pompiers, un des protagoniste et le véhicule sont identifiés.
Dans un premier temps, nous pensons que l'auteur du coup était dans la voiture (un passager ivre dormait) et que j'ai été frappé avec une Maglite ou un objet trouvé sur place.
Après enquête, c'est le frère du conducteur, il est venu dans une autre voiture, il a pris un sabre dans sa voiture et m'a frappé tout simplement pour défendre son frère. Nous n'avons pas exercé de force exagérée.
Résultat: 10 cm de plaie avec 08 pts de suture. une réflexion sur cette intervention pour nous trois. Nous n'avons pas fait d'erreur, l'auteur n'a rien a voir avec le contrôle, il n'a même pas été vu avant.
j'essaie d'avoir le moral mais je pense surtout à ma femme et celles des collègues, qui vont mal dormir lors de nos prochaines SG
Je dis au tribunal que je pardonnais aux protagonistes mais je ne les excuses pas. j'essaie d'évacuer cette haine pour pouvoir continuer a faire mon travail pour lequel je suis payé et que les autres citoyens ne vont pas subir.
La réponse pénale a été rendue, c'est l'essentiel et il ne faut pas polémiquer la dessus.
je vous remercie encore pour vos messages de soutien, les officiers de ma Cie jusqu'au DG, les camarades et amis, les responsables judiciaires et administratifs de la Réunion, la population de Cilaos qui ont tous montré des marques de sympathie.
Ted

Merci de ce témoignage et sache que nous sommes tous avec toi dans ce moment difficile mais que tu dois en parler avec certainement une aide extérieure.
Tu es dans un coin trés beau que j'ai connu (1989/91) et où j'aime retourner, mais la réalité de l'outre mer, tu es en train de la vivre.

Que de souvenirs, mais aussi que de frissons lorsque nous montions à Cilaos dans certains îlets pour appuyer la BT locale prise sous le feu ou les coups de sabres....avec le vin qui rend fou, dont le cépage est interdit et pour cause.

Attention à toi, à tout. Un ancien.

Je rétablis une vérité :
Le vin de Cilaos est le vin de montagne
produit dans le cirque de Cilaos de à la Réunion. Il avait la réputation
de "rendre fou". Sans doute comme tous les alcools d'ailleurs, dès
qu'on en fait une consommation abusive. Il me semble qu'il bénéficie
depuis quelques années de l'appellation "vin de pays". Le cépage et à
fortiori sa consommation ne sont nullement interdits !