Après avoir écrit au ministre de la Défense,
d’anciens
militaires au chômage s’apprêtent à saisir la justice. Depuis
plusieurs
mois l’armée ne verse plus les indemnités chômage qu’elle leur
doit.
12.04.2010, 07h00
Si l’Etat ne
réagit pas
rapidement, la lettre de l’Adefdromil, l’Association de
défense des
droits des militaires, qu’Hervé Morin, le ministre de la
Défense vient
de recevoir sur son bureau, se transformera d’ici peu
en une multitude
d’actions en justice.
D’anciens soldats s’apprêtent en effet à
saisir les tribunaux
administratifs pour obliger l’armée à leur
payer les indemnités chômage
qu’elle leur doit. Ils exigeront
aussi qu’on les dédommage du
préjudice qu’ils subissent depuis des
mois.
Ils se sont servis de nous et
nous ont oubliés » Une
indemnisation spécifique
Certains d’entre eux, n’ayant
pas retrouvé d’emploi
dans le civil, attendent depuis six mois, parfois
sept, de toucher
leur chômage et se retrouvent dans des situations
financières
inextricables.
Fin 2008 déjà, le député communiste
Maxime Gremetz interpellait le
ministre de la Défense sur ces délais de
paiement et regrettait que
cette « situation perdure depuis plus d’une
décennie ». En cause,
les retards du CTAC de Bordeaux (centre
territorial d’administration
et de comptabilité). Cette structure est
notamment chargée du
paiement des indemnités chômage des anciens de
l’armée de terre et
de la gendarmerie.
Les dossiers s’accumulent
Si le
problème n’est pas récent, il a pris une ampleur considérable avec
la crise. En conséquence, l’armée enregistre une « hausse sensible du
nombre
de dossiers de demande d’indemnisation chômage » et en 2009, le
centre
de Bordeaux a traité 15 000 nouveaux dossiers. Résultat, les
piles
s’accumulent et les délais de traitement s’allongent.
Pour sa
défense, l’institution qui a reconnu un manque d’effectifs mais
jure y avoir remédié l’été dernier explique aussi que « 60 à 70 % des
dossiers
» qui lui sont adressés « sont incomplets ». Un argument que
réfutent
les anciens militaires, beaucoup expliquant avoir reçu des
courriers
leur demandant de renvoyer des documents qu’ils ont déjà
postés à
trois ou quatre reprises. M e Billet, l’avocat d’un
d’entre eux, se demande « si ce n’est pas fait exprès pour les
décourager
». Michel Bavoil, le président de l’Adefdromil, y voit, lui,
de «
l’incompétence » et se permet de suggérer à l’armée d’externaliser
la
mission chômage en la confiant simplement… au Pôle emploi.
Mon fils ayant terminé son contrat de GAV début février est dans ce cas là.
il parait qu'il faut attendre entre 4 et 6 mois?
et bien évidemment, aucune réponse à nos courriers envoyés à LE BLANC
s'il n'avait pas de famille, il serait SDF.
lamentable.