celle là se passe aussi de commentaires :
Parité vous avez dit ?????
Pléthoriques, suréquipés, détournés de leurs usages, accidentés…les véhicules banalisés des services centraux de la Police sont passés à la moulinette de la Cour des comptes.
Selon son rapport annuel, le nombre de ces véhicules a augmenté de 21% entre 2003 et 2008 pour atteindre 1.469 unités sans raisons évidentes. En outre, ils sont "équipés d'une motorisation souvent inutilement coûteuse, sauf pour une minorité de véhicules rapides destinés aux missions sensibles", rapporte la Cour.
Equipements de luxe
Ce suréquipement concerne la moitié des véhicules et entraîne un surcoût unitaire de 6 à 10% soit 450.000 euros par an et 2.25 millions au total pour l'ensemble du parc, souligne-t-elle dans son rapport. Parmi les détails croustillants, la Cour relève que "les équipements luxueux sont fréquents sur les véhicules (…) dotés, selon les cas, de sièges en cuir, de tableaux de bord en bois ou d'outils électroniques particuliers".
Malgré ces fortes dépenses, la Police a la fâcheuse tendance à maltraiter le matériel. Le taux d'accident atteignait 79% des véhicules en 2007. La Cour a compté environ 1 accident tous les 15 mois. Mais la Police refuse encore d'appliquer des sanctions, d'imputer le coût de ces réparations sur le budget ou encore d'édicter des normes de sinistres.
Usage privé répandu
La dérive des coûts s'observe aussi sur l'usage des véhicules. L'absence de contrôle est frappante: "les carnets de bord ne sont pas tenus alors que devraient être inscrits les noms des utilisateurs, la consommation de carburant, les relevés kilométriques, les lieux de missions et les opérations d'entretien", écrivent les auteurs du rapport. Pourtant, "ce laxisme a des conséquences directes sur les coûts de fonctionnement", ajoutent-ils, et aucun service n'est en mesure d'évaluer le coût complet du parc automobile.
L'utilisation des véhicules dépasse aussi largement le cadre des missions de Police. Les usages à titre privé - au-delà du trajet domicile travail - sont répandus. Une pratique acquise mais qui n'est pas normalement autorisée.
Enfin, les Sages de la rue Cambon ont relevé que 31 véhicules avaient été mis à disposition de personnalités politiques n'ayant aucune fonction au ministère de l'Intérieur.