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Je condamne, tu condamnes, il ou elle condamne ………………
Deux gendarmes condamnés à de la prison ferme pour avoir commis des violences sur un mineur. Un Gendarme tire au pistolet automatique sur son chef, le blesse gravement et se suicide.
Le flot d’informations qui déferle sur nos esprits saturés de faits divers nous empêche toute réflexion, et pourtant.
Je condamne, tu condamnes, il ou elle condamne ………….
C’est bien, c’est politiquement correcte, on s’offusque, on éditorialiste, bref, une belle occasion de retrouver sa virginité à peu de frais, faire oublier ses propres vicissitudes.
Un peu court tout ça qui n’explique en rien pourquoi deux gendarmes parfaitement notés, n’ayant jamais parler d’eux en arrivent à ces extrémités.
Un peu trop confortable, tout ça pour s’en satisfaire.
J’ai appelé plusieurs fois l’attention sur les dangers de vouloir des « Robocops » dans chaque gendarme, formatés à la violence comme ces M.I.P., de priver les hommes chargés de l’ordre public de toute
réflexion et de leur imposer une attitude, une seule, celle de la répression aveugle et idiote. Ils n’interviennent plus auprès de compatriotes, mais sur des adversaires et bientôt des ennemis. Pourquoi cette situation me fait penser que la chasse aux gros ouverte en Gendarmerie n’est pas sans relation avec ces
situations catastrophiques.
Je me demande quelle situation peut conduire, un homme à se comporter ainsi, alors que tout dans sa culture lui interdit. Je voudrais savoir quel est l’emploi du temps de ces hommes dans les périodes qui ont
précédé ces « pétages de plomb » . Qu’ont-ils vécu ? Que s'est-il passé dans leur tête ?
Dans notre pays, le droit veut juger les hommes et non les faits. Pourquoi n’est-ce jamais le cas pour les gendarmes ? Encore une exception ?
Mais quand un gendarme est tué, quand sa dépouille est couverte de propos racistes, quand sa famille est inondée d’insultes, de crachats pour sa seule couleur de peau, alors, là, la justice cherche les
excuses, le contexte, regarde le fond et prononce des condamnations avec sursis. Je ne crois pas que les Gendarmes dans leur ensemble puissent accepter cela. Je pense les limites franchies.
Tous les Gendarmes doivent se sentir concernés par ce qui arrive à nos camarades d’Aurillac, demain ça peut leur arriver. Ils doivent faire reculer la pression de que l’on exerce sur eux pour obtenir le résultat à tout prix, un résultat éphémère qui ruine tout avenir de l’institution. Ils doivent se convaincre que ce reniement des valeurs traditionnelles de la gendarmerie imposé à force de recul des droits, à force d’emplois de temps
déments est la seule cause de ces pétages de plomb.
Les responsables sont bien ceux qui ne veulent pas de forces de l’ordre, mais des outils aveugles, des machines répressives, des robots. Regardez les nouvelles tenues, ce ne sont plus des policiers et des
gendarmes, mais bien des soldats prêts à l’affrontement que l’on impose à la population.
Et en plus, ceux qui imposent cette attitude sont en échec total. Leur politique est inefficace, mal adaptée. Il n’en sera pas autrement tant que le citoyen sera un adversaire, un ennemi, et non un concitoyen.