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 les parachutistes de la France Libre

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marcel
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MessageSujet: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 31 Mai 2009 - 23:31

http://www.france-libre.net/pfl-sas.php?3aec685daa5c376aaa5a33ed1835c6fe=7e9eabf50bef209b37f23368193fdd48

Les Parachutistes français libres (1940-1941)

Le général de Gaulle veut avoir des "Paras"

Par ordre général n° 765 du 29 septembre 1940, le général de Gaulle crée une unité de parachutistes, "car lorsque nous nous battrons demain pour chasser l'occupant de France, les paras seront les premiers à participer au combat". Ce fut l'acte de naissance de la "Première Compagnie d'Infanterie de l'Air" et son commandement fut confié au capitaine Georges Bergé.

Formée de volontaires le premier contingent (2 officiers, 4 sous-officiers, 19 hommes) fut breveté parachutiste après un stage de sauts en novembre et décembre 1940 à Ringway près de Manchester, subissant ensuite un dur entraînement et une formation spéciale afin d'être apte à de longs efforts et à toutes formes de combat et de sabotages. C'est dans leurs rangs que seront choisis, dès 1941, ceux qui effectueront les premières missions avec armes et uniformes sur le sol de France à la demande des services de renseignements français et britanniques.

Premières missions

Dans la nuit du 14 au 15 mars 1941 le capitaine Bergé et quatre de ses hommes : Forman, Le Tac, Petit- Laurent et Renaud, sont parachutés à Elven, en Bretagne pour la première mission armée en uniforme. Elle a pour nom de code "Savanah". Son but est d'intercepter et de détruire un car et ses occupants. C'est en effet par ce moyen, d'après les renseignements des services secrets, que des pilotes allemands chevronnés et très spécialisés sont amenés chaque soir de Vannes, où ils logent, jusqu'à l'aérodrome de Meucon où leurs avions stationnent. Leur rôle est essentiel. Les pertes allemandes au cours de la bataille de Londres ont été sévères mais ont, de plus, porté sur des pilotes très confirmés. Le manque d'expérience des nouveaux rend les bombardements moins efficaces. Pour y parer, l'unité de Meucon sert de guide en repérant les objectifs avant l'arrivée des bombardiers et en les délimitant par des bombes incendiaires qui servent de repères aux escadrilles qui vont arriver.

Après deux jours de surveillances et de recherches, il s'avère que depuis peu les pilotes sont logés dans de nouvelles baraques construites sur l'aérodrome. Le car n'effectue donc plus le trajet depuis Vannes. Les paras sont ramenés en Angleterre depuis la Vendée, par un sous-marin sauf Le Tac qui regagnera Paris pour des contacts avec la Résistance. Le groupe a quand même réussi à obtenir de précieux renseignements sur la situation locale, pour de prochaines opérations.

En juillet 1941, nouvelle mission, nom de code "Joséphine B". Trois hommes : Forman, Varnier, Cabard sont parachutés près de Bordeaux pour détruire la centrale électrique de Pessac qui alimente les diesels des sous-marins allemands. Aidés par Le Tac revenu exprès de Paris, où il a créé un réseau de renseignements, ils feront sauter les installations et rejoindront l'Angleterre un mois après en passant par l'Espagne.

Création du "Special Air Service" (1941)

Depuis 1940, les Britanniques se battent seuls contre les Allemands et les Italiens. Les combats se livrent en Afrique du Nord et de l'Est (Erythrée, Somalie, Égypte, Tripolitaine).

Alors que la 8ème Armée britannique était en difficulté en Libye et en Égypte face à l'Afrikakorps allemand de Rommel, le lieutenant David Stirling des "Spéciales Forces" réussit à faire accepter par l'Etat-Major, l'idée d'une unité composée de petits groupes de combat de cinq à dix hommes (sticks), décidés, parfaitement équipés, capables de vivre sans secours avec leurs propres moyens et équipements. Il propose, pour affaiblir l'ennemi, de les infiltrer profondément à l'intérieur des lignes pour y attaquer et détruire des objectifs importants, tels les avions de combat stationnés sur les aérodromes.

Premiers raids

La première mission fut effectuée, fin novembre 1941, sur l'aérodrome de Tamet, à près de 100 kilomètres derrière les lignes, 24 avions de combat furent détruits par Paddy Maine et quatre hommes en plaçant dans chacun une bombe mi-explosive, mi-incendiaire.


Dans un second raid sur le même aérodrome, en profitant de la nuit de Noël, 27 avions sauteront. Peu de jours après, le record sera battu avec 34 avions incendiés sur l'aérodrome de Agebadia, mais Lewis, l'inventeur de la bombe (mi-exploisve mi-incendiaire) portant son nom, est tué.

Devant l'ampleur de ces succès l'Etat Major, d'abord réticent devient enthousiaste et demande la multiplication des raids, ce qui exige de nouveaux effectifs. Dans cette perspective, si les volontaires sont nombreux et de qualité, le temps d'entraînement est long. Ils ne pourront pas être opérationnels avant plusieurs mois, mais l'occasion d'un renfort va se présenter.

Création du "French Squadron" de SAS

Des unités de la France Libre se battent déjà en Afrique aux cotés des Britanniques depuis 1940 à Sidi Barani et en 1941 sur terre et dans les airs, en Erythrée puis en Syrie. Le général de Gaulle décide d'envoyer aussi ses parachutistes sur ce théâtre d'opération. C'est ainsi que la 1re compagnie de l'air du capitaine Bergé embarque pour l'Afrique à l'exception d'un tiers de ses effectifs qui restera à la disposition du BCRA

pour des missions secrètes en France. Après un long périple les Paras de la France Libre arrivent à Suez en Egypte le 21 juillet 1941, puis enfin à la base aérienne de Mézé à Damas en Syrie. Elle se compose, sous les ordre de Bergé de 2 officiers, 1 médecin auxiliaire, 1 sous-officier et 50 hommes, tous brevetés, entraînés et très motivés. Par décision du Général de Gaulle, le 5 octobre 1941 elle prend la dénomination de "1ère Compagnie de Chasseurs Parachutistes".

La seule base d'entraînement de parachutistes au Moyen-Orient, est à Kabret, en Égypte. Le capitaine Bergé obtient la possibilité d'y amener ses hommes. Il y rencontre alors le capitaine David Stirling, dont la mystérieuse unité appelée le "Special Air Service", a adopté une devise qui deviendra célèbre: "Qui ose gagne".

Compte tenu de leur formation et de l'entraînement déjà effectué, il ne manque aux hommes de Bergé que l'adaptation aux raids dans le désert, sous la forme de petits groupes autonomes.

Le besoin de recrutement de David Stirling, la volonté de Georges Bergé de participer au combat firent que l'entente fut immédiate. Il ne restait à obtenir que l'accord du général de Gaulle, ce qui dans une période de vive tension politique entre le chef de la France Libre et Winston Churchill, à propos du Moyen-Orient, n'allait pas de soi. Finalement la raison et l'intérêt réciproque l'emportèrent et le 1er régiment du "Special Air Service" sera renforcé d'un "French Squadron" qui a étoffé son effectif par des volontaires engagés depuis son arrivée au Moyen Orient.
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marcel
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 31 Mai 2009 - 23:33

Le "French Squadron" en Crète et en Libye (1942-1943)

Le "French Squadron" en action en Crète

Le premier raid des français fut confié au capitaine Bergé. Avec trois de ses hommes, le capitaine Lord Jollicoë et Petrakis, un Grec agent de l'IS, sa mission était d'attaquer dans la nuit du 12 au 13 juin 1942, l'aérodrome de Héraklion en Crète, Ile située au large de la Grèce.

Un sous-marin dépose le stick sur une plage à cinquante kilomètres de l'objectif. Protégés par la nuit, s'infiltrant sur le terrain, les cinq hommes se partagent les destructions. Ils sont déjà loin lorsque les explosions des bombes à retardement détruisent 22 avions de combat, et les dépôts de carburant et de munitions. Dans la traque qui suivra le jeune Léostic, qui n'avait pas 18 ans, sera tué en refusant de se rendre aux forces allemandes qui l'encerclaient. Bergé, Sibard, Mouhot sont pris, mais ce dernier après trois tentatives d'évasion avortées, réussira la 4ème et après un parcours extraordinaire, traversant seul l'Allemagne, la Hollande, la France, l'Espagne, arrivera à Gibraltar, parvenant, un an après sa capture, à Londres.
L'extraordinaire raid sur Sidi Hanneisch

Un mois plus tard le major David Stirling, lui-même, prend la tête d'un nouveau raid avec des moyens complètement différents car les Allemands, compte tenu des graves pertes subies, ont considérablement renforcé la protection de leurs avions au sol.

La surprise ne pouvant plus complètement jouer, il décide de lui ajouter la force. Pour cela il équipe des jeeps de plusieurs mitrailleuses. Avec un équipage de trois ou quatre hommes, chaque voiture a une puissance de feu redoutable. Le major Stirling se propose en passant par le sud saharien de traverser le désert en remontant vers la côte où sont situés les principaux aérodromes de l'ennemi, pour les attaquer en force, par surprise.

C'est ainsi que dans la nuit du 21 au 22 juillet 1942 le chef des SAS débouche, à une heure du matin, sur l'aérodrome de Sidi Hanneisch avec seize jeeps soit un armement de plus de cinquante mitrailleuses. Trois des jeeps font partie du "French SAS Squadron" sous le commandement du lieutenant Jordan, qui a pris la succesion de Bergé.

Infiltrées sur l'aérodrome, les jeeps remontent la piste, toutes les armes tirant des balles incendiaires et explosives. Elles détruisent un à un les avions de combat alignés sur la piste d'envol, laissant 35 avions en flammes quand elles quittent les lieux, pour s'évanouir dans la nuit. Lorsque le jour se lève elles sont loin mais des escadrilles d'avions d'observation sont déjà dans les airs à leur recherche. Presque toutes ont atteint une région montagneuse offrant des caches.


Deux voitures manquent à l'appel, dont celles d'André Zirnheld, qui a cassé un essieu. Elles sont dans le lit d'un oued desséché où elles essaient de se camoufler en attendant la nuit pour repartir. L'un des petits avions qui les recherchent, volant à basse altitude les repère en début d'après-midi. Une demi-heure plus tard des avions de chasse allemands les attaquent à la mitrailleuse. L'aspirant André Zirnheld est tué atteint de trois balles. L'ennemi parti, ses camarades, avant d'enterrer son corps en le recouvrant de pierres pour empêcher les chacals de le dévorer, découvre dans ses papiers ensanglantés une poignante prière qu'il avait écrite et qui deviendra la prière officielle du para :

PRIERE

Je m'adresse à Vous, mon Dieu
Car Vous seul donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu ce qu'il Vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne Vous demande jamais.
Je ne Vous demande pas le repos,
Ni la tranquillité,
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne Vous demande pas la richesse,
Ni le succès, ni peut-être même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on Vous le demande tellement
Que Vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu ce qu'il Vous reste,
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude,
Je veux la tourmente et la bagarre,
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement,
Que je sois sûr de les avoir toujours,
Car je n'aurai pas toujours le courage
De Vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il Vous reste,
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas,
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi !
Car Vous seul donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.

Après l'offensive victorieuse de la 8ème Armée à El-Alamein, le "French SAS Squadron" poursuivra ses missions à travers la Libye et jusqu Tunisie. Deux jeeps commandées par Martin et Legrant parties du Caire six semaines plus tôt, seront même les premières à faire la jonction avec les forces alliées venues d'Algérie. Les rescapés seront regroupés pour rentrer en Angleterre mais un autre "French SAS Squadron" commandé par le lieutenant de Sablé sera constitué pour poursuivre avec les Britanniques leurs missions en Italie où la guerre va être portée.

Les premiers engagés dans la bataille de France (1944)

Les SAS Français participent les premiers aux combats de libération de la France

En 1943, fort des succès obtenu par le "Special Air Service" le commandement allié décide de porter son effectif à celui d'une brigade formée de quatre régiments, en vue de la grande bataille qui va se livrer pour la Libération de la France et de l'Europe. Deux régiments seront britanniques (les 1er et 2e SAS) et deux français (3e et 4e SAS). Chacun fort d'une quarantaine de sticks de dix hommes. Plus tard, une compagnie belge sera intégrée à la Brigade.

Les unités françaises, avec pour noyau les anciens du "French SAS Squadron", sont composées de volontaires évadés par l'Espagne et de jeunes qui, en Afrique du Nord, ont souvent quitté l'armée sous commandement de Giraud pour rejoindre celle des Français libres. Pendant des mois, en Écosse, ils vont connaître le dur entraînement SAS et une formation leur permettant de faire face à toutes les situations en ne comptant que sur leurs seuls moyens.

Ils seront comme l'avait prédit le général de Gaulle, les premiers engagés dans la grande bataille de la Libération de la France.

Le 4e SAS, première unité engagée dans Overlord

Après un séjour en camp secret pour préparer les missions, quatre sticks du 4e SAS seront les premiers parachutés, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, avec mission de créer des bases en Bretagne pour recevoir les renforts nécessaires afin que les troupes allemandes stationnées dans la presqu'île bretonne y soient bloquées et ne puissent aller renforcer les défenses ennemies en Normandie où va avoir lieu "Overlord", nom de code de l'opération du débarquement.

Hélas, repérés, dès leurs parachutes ouverts, les hommes du stick commandé par Marienne connaîtront leurs premières pertes. Émile Bouëtard sera tué, près de Plumelec, une heure seulement après qu'il ait retrouvé le sol de France. Il sera authentiquement le premier mort de "Overlord".

Progressivement, jour après jour, les hommes du 4ème SAS, commandés par le colonel Bourgoin et le commandant Puech Samson, vont rejoindre leur avant-garde pour réussir la mission qui leur a été confiée.

A J + 3 des équipes spéciales de sabotage de trois ou cinq hommes auront des missions ponctuelles de destruction (mission Coney-Parties). C'est ainsi que Michel de Camaret et Denis Cochin avec trois de leurs camarades feront sauter un train dans le tunnel de la Corbinière, le rendant inutilisable pour un long temps.

Regroupant autour d'eux des maquisards courageux, volontaires, qu'ils ont eu la surprise de découvrir très nombreux et encadrés. Les SAS décidèrent de les armer pour donner une autre dimension à leur mission. Malheureusement les parachutages massifs d'équipement et d'armement et les effectifs imprudemment concentrés dans la région de Saint-Marcel, alertent l'ennemi.

A Londres, le commandement est très inquiet de cette situation imprévue et dangereuse. Il donne l'ordre de la dispersion, mais l'intervention allemande devance l'évacuation, obligeant, dans la forêt de Saint Marcel, les SAS et les maquisards à livrer bataille en risquant l'encerclement.

Finalement après un combat acharné, dirigé en particulier par le Lieutenant Marienne et le commandant Puech Samson, SAS et maquisards se battront au coude à coude pour réussir une retraite, de nuit, sous une pluie battante, qui aura exigé l'intervention de l'aviation anglaise au moment le plus difficile.

Après deux mois de combat acharnés en Bretagne, mission accomplie, le 4ème SAS aura perdu sur 450 engagés 77 tués, parfois fusillés après torture, et 197 blesses.

Aujourd'hui le cimetière de Plumelec et le musée de Saint-Marcel haut lieu de la mémoire à la fois de la Résistance bretonne et des Paras SAS, pérennise le souvenir de ces combats.

Les opérations du 3e SAS

Parallèlement aux actions du 4e SAS en Bretagne, les hommes du 3e SAS commandés par le commandant Conan seront parachutés dans de nombreuses régions de France tout comme leurs camarades britanniques des 1er et 2e SAS. Ce sera principalement en Vendée avec le capitaine Fournier, dans la Vienne avec le capitaine Simon, venant relever les rescapés du 1er SAS britannique qui parachuté dans la région a eu 33 tués (fusillés) sur 40, dans la Corrèze avec le capitaine Vauthier, dans la Creuse avec le lieutenant Hubler, dans le Lyonnais avec le lieutenant Hourst. Partout la mission sera de désorganiser les arrières ennemis, d'y provoquer l'insécurité pour y fixer un maximum d'effectifs ennemis.

Dans le Finistère les sticks du capitaine Sicaud et du lieutenant Tupet-Thomé vont porter main-forte aux hommes de Bourgoin et mission accomplie, ils seront peu après à nouveau parachutés dans le Doubs.
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marcel
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 31 Mai 2009 - 23:35

Les SAS du débarquement en Provence à Sennecey-le-Grand (1944)

Les SAS préparent le terrain pour le débarquement en Provence

Le 15 août 1944, un autre débarquement est programmé dans le sud de la France. Il aura lieu le 15 août 1944 dans la région de Cavalaire.

Pour le préparer des sticks du 3e SAS, de Conan, sont parachutés, dès la fin juillet, du Lyonnais à la Bourgogne le long des nationales 6 et 7, afin d'y attaquer les convois destinés à la défense ennemie dans le sud de la France.

Les embuscades réalisées dans la région seront considérées comme les plus meurtrières de la guerre. Rouan et Porot avec leurs sticks vont même capturer un train blindé et, avec l'aide des maquisards, faire plusieurs centaines de prisonniers.

La puissance de feu des sticks déjà dotés de bazookas, arme nouvelle antichars, va encore être décuplée par l'arrivée de jeeps armées, comme celles du désert. La difficulté est de les faire parvenir aux SAS en opération. Le parachutage s'étant avéré désastreux, c'est donc en réalisant un raid exceptionnel d'audace et de témérité qu'elles vont réussir à rejoindre en Saône-et-Loire les SAS déjà en action, pour les renforcer.

Les jeeps du 3e SAS rejoignent les sticks en opération

C'est ainsi que profitant d'une offensive alliée des divisions blindées du général Patton perçant à Avranches les défenses ennemies, les jeeps commandées par un officier de grande valeur, formidable combattant, Guy Combaud de Roquebrune, vont s'engouffrer dans la brèche, et passer en zone occupée. Ensuite en utilisant les petites routes et les sous-bois elles vont jouer à cache-cache avec les Allemands pour arriver à destination avec seulement la perte, lors de cet étonnant périple, d'un mort et de deux blessés, au cours d'un accrochage au passage en force d'un pont. Les jeeps vont aariver ainsi jusqu'en Saône-et-Loire et rejoindre une partie des sticks du 3e SAS. En particulier ceux du lieutenant Colcombet pour participer à des embuscades causant de lourdes pertes à l'ennemi sur les nationales 6 et 7. Les autres jeeps, commandées par le lieutenant Picard, renforceront d'autres sticks de la région.

Le combat de Sennecey-le-Grand

Le 3 septembre 1944 une information révèle que les Allemands, dans le village de Sennecey-le-Grand, vont rassembler un énorme convoi, formé dans la nuit, pour partir au début du jour. Les SAS décident de l'attaquer, mais seules les jeeps peuvent arriver à temps pour le faire.

Le capitaine de Combaud décide de tenter l'opération. À l'aube, alors que chaque camion est déjà chargé de tous les hommes de la Wermarcht à transporter, quatre jeeps, armées chacune de quatre mitrailleuses, ayant à leur tête leur capitaine, font irruption dans le village, et remontant lentement le convoi en tirant, à bout portant, de toutes leurs armes, elles hachent et incendient tous les véhicules. Les pertes seront évaluées à plusieurs centaines de morts.

Un itinéraire de dégagement a été prévu. Il est hélas bloqué par un autre convoi. Les jeeps sont obligées de faire demi-tour et d'affronter les canons de DCA allemands mis en batterie. Une à une les jeeps seront détruites, celle du capitaine de Combaud la première.

A la mémoire des SAS

C'est à la mémoire du haut fait d'armes de Sennecey-le-Grand qu'il a été décidé que le Mémorial des Parachutistes Français libres du "Special Air Service" serait érigé dans ce village. Il a été inauguré le 4 septembre 1984 jour anniversaire de la bataille de Sennecey devenue légendaire. Ce projet avait été initié par Georges Caïtucoli, alors Président national des SAS, Hilaire Colcombet, Président régional, et le maire de Sennecey-le-Grand, avec le soutien le plus total d'André Jarrot, ancien résistant, représentant militaire du général de Gaulle dans le département. Ils en confièrent sa réalisation à Jean Melinaud, ancien SAS aux talents de sculpteur reconnus, qui imagina et créa ce remarquable monument et l'environnement du site.

Quatre ans plus tard, ce Mémorial deviendra celui de tous les SAS morts en mission derrière les lignes ennemies, pendant la Deuxième Guerre mondiale. C'est la première fois qu'un Mémorial dédié à une unité britannique, le "Special Air Service" est situé hors de la Grande-Bretagne. Ce fait est une fierté pour les SAS français. Il a été voulu par Sir David Stirling, le créateur du SAS, qui voulait ainsi rendre hommage à la participation française aux combats de son unité, pendant toute la guerre.

Les opérations de France terminées, les rescapés des 3e et 4e SAS sont regroupés en Champagne, en attendant leur retour en Grande-Bretagne pour y être rééquipés et préparer de nouvelles missions.

Derniers combats (1944-1945)

Les jeeps du 4e SAS interviennent dans la poche des Ardennes

Alors que leur départ est proche, fin décembre 1944, une offensive allemande de grande ampleur surprend le commandant allié dans les Ardennes. L'avancée des blindés du général von Rundstedt est foudroyante. Elle perce les lignes anglo-américaines créant une formidable confusion sur les arrières des Alliés, pendant plusieurs jours. Il est décidé d'envoyer le 4e SAS qui a été doté de jeeps armées après les combats de Bretagne, dans la brèche réussie par les Allemands pour donner au commandement des informations fiables concernant cette partie disloquée du front. Pendant deux semaines, dans des conditions difficiles, avec moins 15 à 20 degrés au dessous de zéro, les jeeps vont patrouiller dans les Ardennes, côté belge, et accomplir leur mission avant d'être relevées.

les hommes du 3e SAS doivent pour leur part être parachutés dans une zone ayant échappé à tout contrôle. Le mauvais temps persistant ne permettra pas l'exécution de ctte mission aux buts mal définis, mais pour laquelle un équipement spécial avait été rassemblé sur le petit aérodorme de Vertus par le commandement britannique.

Les opérations de France terminées, les SAS vont préparer la suite des combats en Europe.

Les SAS en Hollande : opération Amherst

Au début de l'année 1945, les deux régiments SAS français rejoignent la Grande-Bretagne. Ils sont accompagnés de jeunes recrues principalement des anciens des maquis dont ils ont eu l'occasion de juger le courage et la volonté de se battre. Tous vont retrouver l'Écosse pour reprendre l'entraînement en prévision de nouvelles opérations.

Début avril 1945, branle-bas de combat. Les SAS rejoignent le camp secret habituel de Fairforth où ils séjournent avant chaque mission pour éviter toute fuite. C'est là qu'ils apprennent leur parachutage prochain en Hollande dans la province, très germanique, du Drenthe, afin de faciliter l'avance de la 8ème Armée britannique bloquée par une très forte résistance ennemie.

Les 3e et 4e SAS sont parachutés dans la nuit du 7 au 8 avril dans toute la province. Chaque stick a un objectif précis et en plus un ordre général de destructions, de sabotages pouvant désorganiser l'arrière ennemi. La mission devait durer trois ou quatre jours. En fait certains sticks se battront plus de deux semaines livrant une bataille dure et meurtrière. Deux sticks opérant à une vingtaine de kilomètres l'un de l'autre seront encerclés mais refuseront de se rendre et plusieurs des leurs trouveront la mort, brûlés vifs, dans cette résistance héroïque et désespérée.

C'est ainsi que s'est terminée la formidable épopée des parachutistes français libres du "Special Air Service" dont le drapeau aura l'insigne honneur d'être fait Compagnon de la Libération et d'être le plus décoré de la guerre.

Pour leur grande fierté le général de Gaulle leur adressera cette citation :

"Pour les Parachutistes, la guerre ce fut le danger, l'audace, l'isolement. Entre tous, les plus exposés, les plus audacieux, les plus solitaires, ont été ceux de la France Libre.
Coups de main en Crète, en Lybie, en France occupée ; combats de la libération en Bretagne, dans le Centre, dans l'Ardenne ; avant-garde jetée du haut des airs dans la grande bataille du Rhin, voilà ce qu'ils ont fait, jouant toujours le tout pour le tout, entièrement livrés à eux-mêmes, au milieu des lignes ennemies. Voilà où ils perdirent leurs morts et récoltèrent leur gloire. Le but fut atteint, la victoire remportée. Maintenant, ils peuvent regarder le ciel sans pâlir et la terre sans rougir."


Le drapeau des Parachutistes Français Libres du "Spécial Air Service", qui fut le plus décoré de la guerre, a été fait Compagnon de la Libération le 11 novembre 1944 par le Général de Gaulle à l'Arc de Triomphe.
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marcel
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 31 Mai 2009 - 23:49

les parachutistes de la France Libre Cap_be10 le capitaine Bergé
les parachutistes de la France Libre David_10 David Stirling, créateur du Spécial Air Service en 1941

les parachutistes de la France Libre Badge_10 badge du SAS

les parachutistes de la France Libre Sasbou11 le 1er mort pour la France Libre, le caporal SAS Bouetard

les parachutistes de la France Libre Cap_gu10 Capitaine Guy Combaud de Roquebrune

les parachutistes de la France Libre Jeep_a10 les jeeps armées
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Choixchaud
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 1 Juin 2009 - 0:01

Quel puits de science et d'histoire tu fais Marcel !


Bientôt cinq étoiles ! Respects. tongue


Cela m'aurais fait c...r de ne pas te connaitre................ Very Happy




.
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 1 Juin 2009 - 0:22

Choixchaud a écrit:
Quel puits de science et d'histoire tu fais Marcel !
.

Dem,

Doctus cum libro .... Laughing
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 18 Juin 2009 - 21:56

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chris227
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 24 Juin 2009 - 11:44

Pour ceux que ça intéresse, lire le très bon livre du Général Robert Gaget : "La saga des paras".
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MessageSujet: Re: les parachutistes de la France Libre   les parachutistes de la France Libre Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1

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