Bonsoir,
j'ai pratiqué comme beaucoup de mes camarades la ZUP, les villes nouvelles, on dit maintenant les zones péri-urbaines (buisson de déliquance comme les nomment nos théoriciens).
Pas toujours facile à y vivre et à travailler, j'ai fait un peu le tour de LYON. Mais ça marne, un autre paradoxe, beaucoup de ses communes on dépassées depuis longtemps , le chiffres de 20.000 habitants, mais la police n'en veut pas, pourquoi, à l'époque à 18 ou 20 avec les GA au lieu, de 47 policiers en tenus + civils, dans le CIAT de la commune limitrophe. Là aussi sur le redéploiement, je crois qu'on s'est fait avoir, une fois de plus.
Pour en revenir au sujet, peut-être que la formation militaire y est pour quelque chose, mais aussi le fait de vivre avec eux, nos "gones" vont dans les mêmes écoles, nous fréquentons les mêmes grandes surfaces .
C'est peut être plus facile d'avoir des rapports avec les jeunes, bon parfois, il faut l'avouer tendu et sur la corde raide. Et puis parfois les GAV créer des liens, le gamins on le choppe à 13 ans vol de scot, 16 ans vol de vl, 17 un peu de shit, bon on connait ses "clients". On connait le grand frère, la petite frappe du coin.
mais il y a aussi des gens formidables, Bon on élaquait pour les plaintes " "à la con" vol de vélo, de basket, main courante et oui celà existe en Gie, malgrès que nos chefs ne veulent pas l'admettre; bon on peut la nommer cahier de renseignements, un avis de dépôt de plainte sans numéro, PV en cour, un coup de tampon et un paraphe, au suivant.
La plupart des procédures sous forme simplifée. sauf les faits graves, la PR au stict minimun, pas content les CC ou les CDT de GPT.
Ce type d'affectation est un peu particulière pas le bouleau de gendarme ni le bouleau de policier, beaucoup de police secours, on apprend à dialoguer, à temporiser mais aussi quand employer la force.
Je parle pour la période que je connais 89 à 97. Bon, il faut dire qu'aussi qu'on faisait passé le brevet de sécurité routière avec un gars de la BMO dans les écoles; parties de foot avec les jeunes et les pompiers. C'est pas facile, usant, mais très formateur , mur d'escalade, la "police de proximité" avant l'heure, un juste milieu entre la prévention et repression, pas toujours facile à appliquer.
On joue parfois le rôle d'officier de paix pour les petits larcins et les problèmes de voisinages et de communauté. Bon c'est pas avec la prime politique de la ville que tu restes, au bout de 5 à 6 ans, tu ne pense qu'à une chose te barrer, il faut faire tourner l'effectif.
Mais je crois qu'en plus d'avoir une formation militaire l'avantage ou l'inconvénient pour certains, c'est de vivre avec et savoir s'imposer, aller se balader en ville en civil, certains avaient la trouille, les courses à 30 bornes à l'opposé .
C'est trouver un juste équilibre entre nos missions et les citoyens de nos cités, pas toujours facile. Tandis que nos collègues policiers n'habitent pas où ils bossent, c'est peut être ça la différence, qui fait parfois une forme de respect mutuel. Souvent en ZUP, les jeunes préfèrent nos GM que les CRS pourtant ni l'un ni l'autre vivent avec eux.
Bon certains vont dire que les policiers sont juste sortis d'école et affectés dans ses zones, mais nous aussi les unités sont composées en grande majorité de mono-galon, d'ancien GR et GM.
Par contre revers de la médaille, quant tu quittes ce genre d'unité et que tu retournes dans des boutiques plus tradionnelles où on te fait "chier" pour une virgule, un tampon de travers, parfois tu regrettes ta banlieue.
C'était encore l'époque des "GROS MAJORS", ils passaient le concours sur le pèse-personne, pas trisque le gars, quand il découvrait les photos sans calque et les tampons directes sur la photo collée ou les PV moitié synthèse et pv de transport pour de petites affaires, la honte, la Gie s'éffondre, encore un bon à rien. A le fameux stylo rouge A REFAIRE.