La course folle de Garibaldi
C’est du jamais-vu dans Paris ! Hier matin un cheval a réalisé une course folle dans les rues parisiennes sous les yeux des passants ébahis. Il ne s’agit pas d’un échappé du prochain Salon de l’agriculture effrayé par la frénésie parisienne mais d’un cheval de la garde républicaine.
Vers 11 h 30, alors que les cavaliers achevaient leur patrouille près de l’Elysée, à l’angle de l’avenue Marigny et de l’avenue Gabriel, Garibaldi s’est subitement cabré. Normalement très aguerri à la circulation parisienne, le cheval, âgé de 15 ans, a pris peur sans aucune raison apparente. Après dix ans de bons et loyaux services dans la garde, c’est la première fois qu’il est pris d’un tel coup de sang.
Périne, la cavalière qui le montait, n’a pas réalisé ce qui se passait puisque en deux temps trois mouvements elle s’est retrouvée à terre, sans pour autant être blessée. Aucun de ses collègues n’a pu prendre le contrôle de l’animal pris de panique. « Dans ces cas-là, soit le cheval reste au milieu de ses congénères soit, au contraire, il cherche à rentrer à son écurie », explique le lieutenant-colonel
C’est l’option choisie par Garibaldi, qui prend immédiatement la fuite et galope vers la place de la Concorde pour ensuite poursuivre sa course sur les quais le long de la Seine et tracer jusqu’au quai des Célestins, lieu d’implantation de la garde républicaine.
Les automobilistes, sidérés derrière leur volant, évitent habilement de klaxonner devant la bête effrayée. Peu avant le Louvre, une voiture de police l’approche afin que la policière se saisisse des rênes, mais n’y parvient pas. Chapeau Madame
Sur les trottoirs, les passants n’en croient pas leurs yeux. Devant le cheval, les voitures s’écartent pour lui libérer la route. A hauteur de l’Hôtel de Ville, il dévie sur la gauche pour remonter la rue de Rivoli… à contresens ! « C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu d’accident ! » soupire-t-on à la garde républicaine.
Garibaldi a finalement été stoppé par des policiers en civil un peu plus loin à l’angle de la rue Saint-Antoine et de la rue Saint-Paul. Du sang coulait de ses naseaux à son arrivée mais le cheval est connu pour avoir ce genre de petit bobo lorsqu’il fait un effort violent. « Il n’a eu que quelques plaies superficielles. Il s’en tire très, très bien », rassure le lieutenant-colonel.
L’anecdote ne dit pas s’il a été flashé par un radar.
(source : le journal gratuit Métrofrance)