Gendarmes Et Citoyens Créé le 1er avril 2007 |
| | la "police des territoires" | |
| | Auteur | Message |
---|
mieloup 3 étoiles
Nombre de messages : 1377 Age : 58 Localisation : maisalf Emploi : alpha 3 Date d'inscription : 21/06/2008
| Sujet: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 18:58 | |
| Info LCI
Gendarmerie-police - Après la police d'agglomération, Hortefeux lance la "police des territoires"
Après avoir installé il y a une semaine la police d'agglomération à Paris et dans sa proche banlieue, le ministre de l'Intérieur a lancé mardi à Montluçon le concept de "police des territoires". Hortefeux s'exprimait devant les cadres de la gendarmerie, réunis jusqu'à mercredi à l'occasion des 21èmes rencontres de l'arme.
A suivre... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 19:03 | |
| Voudrait-il reconstruire ce que les COB et la culture du résultat ont détruit ??? |
| | | mieloup 3 étoiles
Nombre de messages : 1377 Age : 58 Localisation : maisalf Emploi : alpha 3 Date d'inscription : 21/06/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 19:04 | |
| j'imagine qu'il va falloir suivre attentivement les réactions... | |
| | | SIPM 4 étoiles
Nombre de messages : 2042 Age : 68 Localisation : Lyon Emploi : testeur harley davidson Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 19:16 | |
| - mieloup a écrit:
- Info LCI
Gendarmerie-police - Après la police d'agglomération, Hortefeux lance la "police des territoires"
Après avoir installé il y a une semaine la police d'agglomération à Paris et dans sa proche banlieue, le ministre de l'Intérieur a lancé mardi à Montluçon le concept de "police des territoires". Hortefeux s'exprimait devant les cadres de la gendarmerie, réunis jusqu'à mercredi à l'occasion des 21èmes rencontres de l'arme.
A suivre... il connait bien le sujet car un projet de loi voudrait que la police municipale devienne "police territoriale" ce qui est trés proche d'une "police des territoires".............. http://policerurale.over-blog.com/article-30278168.html
Dernière édition par SIPM le Mar 22 Sep 2009 - 19:21, édité 1 fois | |
| | | drapeaublanc 3 étoiles
Nombre de messages : 1804 Localisation : blue planet Emploi : gendarme pousse cailloux Date d'inscription : 17/03/2009
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 19:19 | |
| La police des territoires, ça ne sera pas le nouveau nom de la défunte gendarmerie ? sachant que la police territoriale regroupe les gardes champêtres, agents de police muncipale et ASVP. Ok je sors ! | |
| | | SIPM 4 étoiles
Nombre de messages : 2042 Age : 68 Localisation : Lyon Emploi : testeur harley davidson Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 19:21 | |
| - drapeaublanc a écrit:
- La police des territoires, ça ne sera pas le nouveau nom de la défunte gendarmerie ? sachant que la police territoriale regroupe les gardes champêtres, agents de police muncipale et ASVP. Ok je sors !
yes... http://policerurale.over-blog.com/article-30278168.html | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 19:49 | |
| Tu as raison drapeaublanc, notre plus grand "ennemi" n'est pas la Police Nationale, mais plutôt la police municipale. Les communautés de communes vont avoir leur gendarmerie municipale à leurs ordres, bref les shérifs et la PN le FBI, avec bien sûr, désengagement de l'Etat à la clé. Tiens, il me semble en avoir parlé il y a un bout de temps déjà.... |
| | | asterix 4 étoiles
Nombre de messages : 4174 Age : 69 Localisation : Auvergne - Allier - Vichy Date d'inscription : 02/04/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 21:48 | |
| J'ai entendu parler de cela Miéloup. Je te remercie, je ne voulais pas lancer le sujet, j'attendais qu'il arrive sur le tapis.
Ce concept " politiquement porteur" ........ mais on parle de la H1N1 ici ou de trucs intéressant la boutique... Donc, je disais, ce concept veut se placer en parallèle, pour ne pas dire en face à la police d'agglomération. Son socle est les caractéristiques de la Gendarmerie avant les réformes qu'elle vient de subir, jetant un voile sur l'état des COB, sur la distance mise avec la population et la perte d'un savoir faire certain. Nous y reviendrons à l'occasion de la discussion, je présume.
Je suppose que le côté pratique vous intéresse un peu. Avant tout, je souhaite que le DG atteigne son but et je souhaite qu'il trouve tous les appuis nécessaires dont il peut avoir besoin. Mais je souhaite aussi qu'il s'en donne les moyens et qu'il prenne la peine d'écouter un peu ce qui se raconte sur le terrain et qu'il en tienne compte. Qu'il délaisse quelques apriori et qu'il rassemble toutes les forces en mesure d'agir et qu'il en paie le prix.
Plusieurs buts sont poursuivis dans l'intérêt de la réussite d'une politique de la sécurité à bout de souffle. Le premier est bien sur de replacer la Gendarmerie dans une meilleure position que celle qu'elle occupe actuellement dans le dispositif de sécurité et de reconnaître non seulement ses mérites, mais le dire autrement que par des mots gentils ici et là. Il faudrait réaffirmer son rôle. La Gendarmerie comme emblème de l'intérêt retrouvé pour les populations non urbaines, en somme. C'est assez bien joué, à mon sens, car qui d'autre peut mieux personnaliser l'Etat, donc le pouvoir et ses élus dans les zones rurales. Les élections régionales seront difficiles, mais l'avenir n'est pas aussi rose que cela à première vue. Ici, nous remarquons que la rupture entre le pouvoir et les territoires devient un paramètre qui arrive enfin dans les discussions. Les Français constatent tous les jours qu'il n'y a que les grandes villes et le populations difficiles qui comptent pour nos gouvernants, et que les gens tranquilles peuvent continuer à se débrouiller tout seul s'ils n'habitent pas les beaux quartiers.
Le second but est la maitrise de sa politique propre de la sécurité par la Gendarmerie. Les policiers sont arrivés à convaincre que leur vue de la sécurité était la bonne. La Gendarmerie propose d'essayer la sienne, avec ses conceptions des relations avec les populations, ses méthodes et ses hommes. C'est bien joué, même si bien sur nos chefs vont se défendre de vouloir jouer sur ce terrain.
Pour arriver à s'exprimer, les gendarmes ont besoin de territoires. Là ils reprennent les analyses et les conclusions de policiers qui sous prétexte de bassins de délinquance éliminent le plus de Gendarmeries possibles. Mêmes éléments, donc même constat disent les gendarmes. Une seule police pour un territoire donné. Ça va être chaud, puisque nous le savons, les bassins de délinquance que les gendarmes vont revendiquer vont quelque peu empiéter sur leurs voisins. C'est là que nous verrons le pouvoir au pied du mur. Il existe des chiffres concernant ces bassins de délinquance, mais attendons d'en savoir un peu plus.
La force de contrôle de ces territoires existe, elle est adaptée nous apprend-on, mais bien sur, on oublie un peu le prix que doit payer le personnel aujourd'hui à bout de souffle. Les Préfets et les sous-préfets ( si si je vous jure ) n'ont qu'à demander.
En deux mots : La Gendarmerie existe. Au lieu de la détruire servez-vous-en !
Je crois que nous reviendrons sur cet enjeu. | |
| | | jesuisdeparis 1er flocon
Nombre de messages : 15 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mar 22 Sep 2009 - 23:31 | |
| Bonsoir Le discours du MIOMCT à Montluçon n'est plus sur GENDCOM. Quelqu'un a-t-il eu le temps de le sauvegarder ? Merci. | |
| | | asterix 4 étoiles
Nombre de messages : 4174 Age : 69 Localisation : Auvergne - Allier - Vichy Date d'inscription : 02/04/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mer 23 Sep 2009 - 0:08 | |
| http://www.interieur.gouv.fr/misill/sections/le_ministre/interventions/21eme-edition-rencontres-montlucon/view
Intervention de M. Brice HORTEFEUX, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales à Montluçon, mardi 22 septembre 2009
Monsieur le directeur général, Monsieur le préfet, Messieurs les parlementaires et élus, Messieurs les généraux, Mesdames et Messieurs les officiers supérieurs, Mesdames et Messieurs, Je suis particulièrement heureux d'être parmi vous, aujourd'hui, et de m'adresser aux cadres de la gendarmerie, en charge de responsabilités territoriales. J'avais eu le plaisir de le faire, précédemment, en tant que ministre de l'immigration. Vous comprendrez aisément que vous rencontrer, en tant que ministre de l'intérieur, et en cette année 2009 - quelques semaines après que la loi du 3 août 2009 a consacré le rattachement de la gendarmerie nationale au ministère de l'intérieur -, est évidemment une opportunité d'une toute autre nature. Vous êtes la colonne vertébrale d'une institution non seulement indispensable à la sécurité, mais également très appréciée des Français. Votre engagement est une source de fierté : vous agissez, chaque jour, chaque nuit, au service de nos concitoyens avec compétence, courage et sens de l'honneur. J'ai, déjà, eu l'occasion de voir nombre d'entre vous, début septembre, en compagnie des directeurs départementaux de la sécurité publique, afin de vous faire part de la feuille de route qui nous est tracée. Notre mission est claire : pour assurer la sécurité partout et pour tous, il ne doit y avoir ni territoire oublié, ni population négligée. Ces rencontres de Montluçon vont nous permettre de réfléchir aux nouveaux modes opératoires qui peuvent être mis en place sur le terrain pour lutter contre la délinquance. Je tiens à saluer, à cet effet, l'initiative du Général GILLES qui a souhaité réorienter ces rencontres en leur donnant une finalité plus opérationnelle avec un objectif clair : faire baisser la délinquance. Vous devez, durant ces trois jours, imaginer, sans tabou ni préjugé, les pistes qui inspireront les adaptations de votre action.
I - Quelle est, aujourd'hui, la situation ? En matière de lutte contre la délinquance, le bilan actuel est pour le moins contrasté. - Concrètement, quelle est, tout d'abord, la situation ? Les chiffres communiqués par l'observatoire national de la délinquance pour le mois d'août 2009 témoignent qu'après la baisse continue de la délinquance générale de près de 14% entre 2002 et 2008, plusieurs éléments positifs peuvent être relevés sur les 12 derniers mois au plan national : o la baisse de -0,54% de la délinquance de proximité ; o la diminution de -4,85% des destructions et dégradations ; Par ailleurs : o le nombre de personnes placées en garde à vue a augmenté de +1,74% ; o et le taux d'élucidation est en hausse de +0,31 point, soit une augmentation de +50% depuis 2001. Cela démontre, je le sais, votre implication continue sur les 12 derniers mois. Malgré ces nombreux résultats positifs, nous enregistrons une tendance à la stabilisation de la délinquance : +0,62% sur les 12 derniers mois, tous services confondus. En zone gendarmerie, j'observe que : o sur l'année 2008, la délinquance générale a augmenté de +3,3% ; o et sur les 12 derniers mois, de septembre 2008 à août 2009, elle a continué d'augmenter de +1,5%. Ce n'est pas acceptable. Je vous le dis sans détour : il est impératif de retrouver le chemin de la baisse de la délinquance. Il ne s'agit pas seulement de faire diminuer la tendance à la hausse, mais bien de faire diminuer la délinquance. - C'est la raison pour laquelle j'ai, immédiatement, pris une série de mesures opérationnelles pour faire à nouveau baisser la délinquance. - Le 2 septembre, je vous ai réunis avec les directeurs départementaux de la sécurité publique pour vous donner mes orientations générales et vous inciter à faire preuve d'initiative face aux nouvelles formes de délinquance. Je vous rappelle les objectifs fixés : d'ici la fin de l'année, dans chaque département, nous devons faire mieux que sur la période correspondante en 2008. Il ne s'agit pas d'un vœu. Il s'agit d'une obligation. - Je vous ai demandé de préparer des plans mobilisant tous les acteurs avec, pour les infractions en augmentation, toutes les déclinaisons territoriales qui s'imposent et de les soumettre au préfet de votre département. Ce plan d'action doit être présenté à l'état-major de sécurité, mis en place comme demandé par le Président de la République dans son intervention du 28 mai dernier. Afin de faciliter la mise en œuvre de ces plans d'action, j'ai demandé aux deux directeurs généraux et au préfet de police de mettre à disposition les unités de renfort nécessaires (CRS et gendarmes mobiles) pour une utilisation optimale à des fins de sécurisation dans les secteurs les plus criminogènes. Les premiers plans d'action qui me sont parvenus démontrent toute la capacité de mobilisation qui est la vôtre. - Parallèlement, j'ai demandé aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie nationale ainsi qu'aux préfets de me rendre compte personnellement, au moins une fois par mois, des mesures prises pour faire baisser la délinquance d'ici la fin de l'année. Ce travail au niveau central s'appuie sur les analyses locales que vous conduisez avec les préfets et vos collègues de la police. La lutte contre l'insécurité doit bénéficier de l'expérience de tous. - Les 3 et 14 septembre, j'ai reçu 20 préfets, 20 directeurs départementaux de la sécurité publique et 20 commandants de groupement de 10 des départements les plus performants et de 10 des départements les moins performants en matière de lutte contre la délinquance. Je poursuivrai ces rencontres très régulièrement à Paris et me rendrai sur le terrain. Il s'agit, comme vous le faites pour les ateliers de performance, de partager les bonnes pratiques afin que chacun y puise ce qui peut s'adapter à son environnement local. Je ne suis pas là pour distribuer les bons et les mauvais points. Je suis là pour que nous identifiions les solutions innovantes afin de les diffuser lorsqu'elles sont pertinentes. J'ai également demandé aux directeurs généraux de la gendarmerie et de la police nationales de multiplier les déplacements dans les départements, en priorité ceux où la délinquance a cru ces derniers mois. - J'ai également établi la liste des 75 communes bénéficiant dès cette année d'un financement de l'Etat pour développer la vidéo-protection parce qu'elle possède non seulement un pouvoir d'identification mais de dissuasion pour les délinquants. Il vous faut « mouiller la chemise » pour convaincre les partenaires, et notamment les élus, dont je sais qu'une grande partie est déjà prêt à s'engager dans ce domaine. La vidéo protection n'est pas une menace, c'est une chance pour notre sécurité. - J'ai demandé, enfin, que des cellules anti-cambriolages soient créées avant fin septembre et les premières sont déjà opérationnelles. La délinquance ne connaît pas de frontière, ni de limite administrative. En conséquence, l'action des forces de l'ordre doit également s'adapter à cette approche plus globale. Je vous demande de vous y engager totalement. - Faire baisser la délinquance, c'est également lutter contre les délinquants de la route. En matière de sécurité routière, je vous le dit tout net : les résultats ne sont pas satisfaisants. Pourtant, nous savons qu'en la matière, il n'y a pas de fatalité. De 2002 à 2008, vous avez obtenu d'excellents résultats : en 6 ans, le nombre de personnes tuées sur les routes a diminué de 45%. Je vous demande donc, aujourd'hui, de faire preuve d'une plus grande mobilisation mais aussi d'une plus grande fermeté face aux excès de vitesse, aux abus d'alcool et à la consommation de stupéfiants. II - Vous devez, en tant que responsables opérationnels, vous engager personnellement pour mobiliser les personnels placés sous votre autorité contre la délinquance. - Dans cette lutte contre la délinquance, vous êtes en première ligne. Je connais bien les difficultés de votre travail. Mais c'est parce que vous vouliez vous mettre au service des plus fragiles de nos concitoyens que vous l'avez choisi. Vous constituez le dernier rempart. Il n'y en a pas d'autre. Il ne faut pas flancher. Nous avons besoin de vous et je suis sûr que vous pouvez y arriver. Je compte sur votre capacité d'initiative et d'imagination pour identifier la manœuvre qui doit être mise en œuvre et généraliser les bonnes pratiques. Pourquoi, par exemple, les initiatives de prévention situationnelle d'ores et déjà appliquées dans l'Hérault ou dans le Var ne pourraient-elles pas être exportées dans le Morbihan ? J'attends de vous un engagement sans faille. Vous connaissez mieux que quiconque le fameux « Souviens-toi chef ». Vous comprenez mieux que quiconque l'enjeu de ses crédos. A la tête de nos forces de sécurité, il faut qu'il y ait une détermination sans faille, parce que si à la tête il y a une détermination sans faille, en bas il y a une détermination forte. Si à la tête il y a une détermination faible, en bas il n'y a pas de détermination. Les choses sont claires. Vos responsabilités sont éminentes, votre mission est exigeante, et vous bénéficiez, sachez-le, de toute ma confiance, de tout mon soutien et de toute ma protection. Mais nous n'avons pas le choix, nous nous devons d'agir, et vite, afin d'inverser la tendance et qu'à nouveau, nous ayons des résultats. - Cette efficacité passe, peut-être plus que dans tout autre domaine d'action, par les moyens que je souhaite mettre à votre disposition. J'ai conscience que vous avez besoin d'effectifs, malgré le cadre contraint de la RGPP qui sera appliqué au sein du ministère comme pour les autres départements ministériels. C'est la raison pour laquelle je me suis engagé, dès cet été, pour obtenir la levée de la mise en réserve qui vous permettra notamment de poursuivre votre plan de recrutement et de ne pas obérer davantage la capacité opérationnelle de votre réserve. Concrètement, 4 320 policiers ou gendarmes seront à ma demande, recrutés d'ici la fin de cette année. Pour la gendarmerie, ce sont donc 840 gendarmes et 1 080 gendarmes adjoints qui seront incorporés. L'effort ne s'arrêtera pas là. Nous travaillons, dès à présent, aux perspectives de recrutement de 2010. Je me suis également engagé, dès mon arrivée, à faire en sorte que les mesures de revalorisation indiciaire concernant les pieds et bas de grille des sous-officiers et de l'indemnité spéciale de sujétion de police soient mises en œuvre. Comme vous la savez, c'est chose faite depuis jours avec la publication des décrets. Les mesures prises sont diverses, vous le voyez, et elles réclament à la fois un engagement résolu et une cohérence dans l'action. - Cela passe donc aussi par un nouveau cadre institutionnel qui doit nous permettre de progresser encore, dans le respect des identités des deux forces de sécurité. La loi du 3 août 2009 sur la gendarmerie a garanti le respect de l'identité de nos deux forces de sécurité intérieure, et tout particulièrement l'identité militaire de la gendarmerie. Il n'y a donc pas fusion, mais rattachement. L'intégration au ministère de l'intérieur s'effectue sans renier ce qui constitue votre essence et votre raison d'être. Ce rapprochement, je veillerai à ce qu'il ne soit pas synonyme de compétition ou de juxtaposition, mais qu'il s'inscrive dans une démarche de complémentarité optimale et d'efficacité opérationnelle maximale. Complémentarité et efficacité, plutôt que concurrence ou discordance. Des résultats tangibles ont déjà été obtenus grâce à la mutualisation des fonctions support. De nombreux marchés communs ont, ainsi, été passés dans le domaine logistique. Des conventions ont été signées pour l'utilisation commune de matériels lourds. Plusieurs formations spécialisées sont déjà mutualisées - pour les plongeurs, les secouristes et les référents-sûreté notamment - et le principe a été retenu d'une co-localisation des centres de formation des unités canines et motocyclistes. J'entends résolument poursuivre cette action, afin de développer de nouvelles synergies. Les marges de progression, notamment en termes d'efficacité opérationnelle supplémentaire, sont importantes pour peu que chacun « joue le jeu » autour d'un seul objectif commun : assurer partout et pour tous le meilleur service public de sécurité pour nos concitoyens, en évitant tout doublon ou concurrence inutile et en développant les coopérations opérationnelles. Gendarmes et policiers, vous n'êtes pas concurrents, mais partenaires et complémentaires. Les Français doivent bénéficier de l'addition de vos compétences et non de la division de vos actions. La sécurité marche sur deux jambes et tout affaiblissement de l'une ou de l'autre jambe conduirait inévitablement à un affaiblissement de l'ensemble. Le rapprochement intelligent et productif entre les deux forces sera facilité par l'installation du directeur général de la gendarmerie nationale et de son cabinet dans les locaux du ministère, qui sera effectif dans moins de deux mois. Sa présence à mes côtés, à l'instar de celle du DGPN, sera le symbole du nouvel équilibre. Soyez-en assurés, le nouveau cadre institutionnel est une chance, car il renforce l'efficacité globale dans la lutte contre la délinquance, combat qui requiert toute notre mobilisation, toute votre mobilisation. III. Afin de nous adapter aux enjeux d'une sécurité plus globale, nous devons innover. Dans ce but, la nouvelle coordination police-gendarmerie apporte une cohérence territoriale indispensable. - J'en suis convaincu : c'est par la mise en œuvre concomitante d'une police d'agglomération et d'une police des territoires que nous parviendrons, d'une part, à rationaliser le dispositif de sécurité dans la profondeur du territoire et, d'autre part, à gagner de nouvelles marges de manœuvre. Ces dernières décennies, notre pays a connu de profondes transformations qui ont totalement redéfini les enjeux de sa sécurité. Les territoires sont de plus en plus différents, allant de la périurbanité à la ruralité la plus profonde, et la demande de sécurité est, quant à elle, de plus en plus diversifiée, mais toujours forte. C'est donc une question de bon sens : nous devons partir du besoin pour adapter nos moyens. Qu'il s'agisse de lieux de vie, d'axes de passage ou de zones à plus faible densité résidentielle, les territoires sont tous à protéger. La population qui y vit ou qui y transite doit pouvoir bénéficier d'une offre de sécurité équivalente quel que soit l'endroit où elle se trouve. Cette démarche d'optimisation de l'action des deux forces s'inscrit dans la continuité des redéploiements mis en œuvre avec réussite entre 2002 et 2007. Il s'agit, au final, d'obtenir tant pour la police que pour la gendarmerie, des dispositifs plus homogènes et adaptés aux besoins de chaque zone de responsabilité. Le maillage territorial de la gendarmerie répond à une partie du besoin car il permet de mettre en place les conditions d'une proximité effective entre le service public de sécurité et la population à protéger. Mais nous savons bien que le maillage comporte des limites et que, comme souvent, la solution est en dehors des cadres anciens. - C'est la raison pour laquelle il faut appliquer, à l'ensemble du territoire, les principes d'organisation qui ont guidé la police d'agglomération. (1) Je pense, tout d'abord, à l'abolition des limites administratives dans l'action opérationnelle. A Paris, le boulevard périphérique, qui n'est pas une frontière pour les délinquants, ne le sera plus pour les policiers. Ailleurs, il ne faut pas hésiter à faire vivre des actions interdépartementales, voire interrégionales et des actions police / gendarmerie, si les bassins de délinquance nous l'exigent. Je sais que les limites de compétence judiciaires sont un frein à votre action dans ce domaine ; c'est pourquoi j'ai engagé une discussion avec le ministre de la justice pour une évolution vers une compétence élargie des OPJ. (2) Je pense, aussi, à l'analyse des bassins de vie et de délinquance qui permet de dégager des réponses coordonnées et globales. Cette approche doit se faire en liaison avec les élus locaux qui ont une connaissance approfondie de leur territoire et qui sauront éclairer nos décisions. (3) Je pense, enfin, à la mise en place d'un commandement unifié sur des zones cohérentes pour garantir des décisions rapides et des mécanismes de responsabilité clairs. Cela impose une profonde remise en cause des modes traditionnels de pensée et de raisonnement. C'est le prix de notre efficacité et je suis prêt à m'y engager. - Je demande donc au Général GILLES de poursuivre la réflexion engagée sur la police des territoires, de façon à ce que, dans les toutes prochaines semaines, je puisse vous adresser toutes instructions utiles en la matière. La police des territoires doit favoriser une appropriation territoriale qui soit la plus efficace possible au plan opérationnel. Elle doit donner lieu à une adaptation de nos modes d'action et des horaires de présence aux rythmes de la vie de nos concitoyens. Il nous faut un dispositif cohérent par rapport aux bassins de population et aux bassins de délinquance. Cette cohérence devra être recherchée ensemble, en associant les acteurs de la sécurité et les maires. La traduction de ces réflexions en termes d'aménagements à la couverture territoriale en est un des éléments, mais n'est qu'un élément de la manœuvre. Elle doit se mettre en place dans la durée, avec une progressivité qui permette à chacun de partager à la fois les objectifs et les moyens. Plutôt qu'à des modifications systématiques ou immédiates des aires de compétence territoriale, souvent difficiles à mettre en œuvre et parfois paralysantes pour l'action pendant plusieurs mois, la priorité doit être d'abord donnée à tout ce qui peut rapidement améliorer l'efficacité des modes opératoires. Gardons-nous d'imposer une vision qui serait la solution idéale et que nous dupliquerions à l'envi. Je me méfie des recettes miracles car je crois davantage à l'adaptation locale. C'est dans le respect des contraintes et des besoins locaux que nous bâtirons un environnement plus sûr. Il ne faut rien s'interdire, il ne faut pas se laisser aveugler par nos certitudes ou celle des autres, mais nous devons sans cesse mettre notre réflexion, notre capacité d'innovation, d'initiative et notre action au service de la population. - Le contrôle des territoires passe également par un développement, je dirai même un retour, vers le contact, qui doit redevenir un mode d'action privilégié du gendarme. Force est de constater que ce contact s'est quelque peu distendu ces dernières années et je vous demande de retrouver cet aspect de la mission qui a fait la force de la gendarmerie pendant si longtemps. Le contact fait partie des conditions indispensables à la réussite de la mission. Vous devez vous impliquer personnellement dans cette reconquête de la proximité. Je vous demande de veiller tout particulièrement aux contacts avec les maires. Il est indispensable que la hiérarchie de contact établisse, rétablisse ou amplifie cette relation personnelle avec les élus locaux. La police des territoires vous y invite ; elle vous en donne également l'opportunité. Saisissez-la.
X La mission de service public de sécurité qui nous a été confiée par le Président de la République, et, au-delà, par la population tout entière, est une mission noble qui rend indispensable notre engagement total et qui exige une déontologie sans faille. C'est tout le sens de la charte du gendarme que j'ai approuvée. Les déplacements que j'ai fait et les militaires que j'ai rencontrés, sur le terrain, m'ont, à chaque fois, conforté dans ma conviction que la gendarmerie est un outil essentiel au service de la sécurité de la population. Le nouveau dispositif de sécurité intérieure nous donne l'opportunité d'aller encore plus loin ensemble. Vous pouvez compter sur ma détermination à maintenir l'identité des deux forces de sécurité intérieure dans une cohérence globale. Vous pouvez aussi compter sur ma détermination à tirer tout le parti opérationnel du rapprochement pour lutter avec plus d'efficacité encore contre toutes les formes de délinquance et sur l'ensemble du territoire. Parce que les réalités du terrain nous y incitaient, nous devions engager une transformation majeure du paysage de la sécurité. C'est ce qui a été engagé avec le rapprochement police / gendarmerie. C'est ce que nous devons poursuivre et amplifier, aujourd'hui, forts de la police d'agglomération et de la police des territoires. Parce que la sécurité, au quotidien, des Français est, pour nous, un devoir, nous nous mettons en ordre de bataille afin d'agir à la fois préventivement, durablement et efficacement. J'attends beaucoup des 17 groupes de travail réunis ici. Je ne manquerai pas de m'inspirer de vos travaux et de vos propositions pour enrichir nos modes d'action face à la délinquance. Dans ce combat qui requiert notre total engagement et une disponibilité sans faille, vous pouvez compter sur mon soutien et, je tiens à vous le dire, mon affection. Je compte sur vous.
Dernière édition par asterix le Mer 23 Sep 2009 - 0:12, édité 1 fois | |
| | | jesuisdeparis 1er flocon
Nombre de messages : 15 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mer 23 Sep 2009 - 0:11 | |
| Cool ; je le pistais également sur le site MIOMCT... Merci Astérix | |
| | | BdeV 2 étoiles
Nombre de messages : 264 Date d'inscription : 14/06/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mer 23 Sep 2009 - 7:44 | |
| pour établir des modes d'actions, faut déjà commencer par connaître le terrain. Est-ce que ceux qui sont à Montluçon le connaissent. Pas sûr quand on voit que certains ordonnent plus de patrouille de nuit pour lutter contre les cambriolage alors qu'ils ont lieu majoritairement la nuit le jour. On nous dit qu'il faut reconquérir le terrain et aller au contact de la population, notre coeur de métier, pourtant nos supérieurs sont fiers de leurs COB. A les écouter, c'est ce qui se fait de mieux. Et pourtant, c'est bien les COB qui nous ont éloigné de la population. A j'oubliai le rendement financier, celui qui nous impose des quotas déguisés pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'état. Celui ou on nous fait croire que c'est pour lutter contre la délinquance routière. Et oui, c'est dans la logique évidente des gens de terrain, à force de matraquer le conducteur et d'être en permanence sur leur dos, on perd le contact positif avec la population. Mais visiblement, nos politiques n'ont pas la même logique que nous et nos grands chef on plutôt tendance à faire de la politique plutôt que de nous défendre en expliquent les vrais problèmes que l'on rencontre sur le terrain. Ah, au faite, ce serait bien que quelqu'un leur explique pendant qu'ils sont tous réunis l'utilité des BDRIJ. Que cette dernière est en mesure de sortir les tranches horaires au cours desquelles ont lieu les cambriolages. Juste histoire de lutter contre les cambriolages intelligement. | |
| | | SIPM 4 étoiles
Nombre de messages : 2042 Age : 68 Localisation : Lyon Emploi : testeur harley davidson Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: la "police des territoires" Mer 23 Sep 2009 - 12:28 | |
| - Gandalf a écrit:
- Tu as raison drapeaublanc,
notre plus grand "ennemi" n'est pas la Police Nationale, mais plutôt la police municipale.
Les communautés de communes vont avoir leur gendarmerie municipale à leurs ordres, bref les shérifs et la PN le FBI, avec bien sûr, désengagement de l'Etat à la clé.
Tiens, il me semble en avoir parlé il y a un bout de temps déjà.... en ce me concerne l'ennemi est le délinquant, pas le gendarme.......je ne pense pas du tout que nous allons vers le système Belge qui à vu sa gendarmerie devenir la police locale. La police municipale effectue des tâches nécessaires dans les communes qui ne sont plus faites par les forces d'état par manque d'effectif et d'évolution des missions. Il y a belle lurette que les policiers de font plus de la régulation dans les carrefours et devant les écoles.....sans parler des problèmes des animaux et de l'hygiène publique et cela me semble normal. Les forces d'état bien que compétentes dans de nombreux domaines doivent être principalement employées en police judiciaire et maintient de l'ordre. L'orientation va plus dans ce sens que vers la fusion de la gendarmerie dans un autre corps me semble t-il. | |
| | | Ex - Esclave Moderne 3 étoiles
Nombre de messages : 601 Localisation : OUEST Emploi : Retraité Gie - GPM aujourd'hui Date d'inscription : 29/03/2008
| | | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: la "police des territoires" | |
| |
| | | | la "police des territoires" | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|